Hautes-Alpes

Étymologies et toponymes
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 Saint-Génis: Le village de Saint-Genis

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■ Hautes-Alpes: Étymologies et toponymes

L'immense majorité de nos toponymes datent des temps les plus anciens, parfois du néolithique ou de la période préceltique, notamment les oronymes et hydronymes.

Ils sont aussi légions à avoir été créés lors des grands défrichements qui ont fait naître nos paysages, nos hameaux, nos villages et communes actuelles. Images de l'Histoire, de ses hommes et de leurs langues, plusieurs strates linguistiques y sont visibles.

Déplorons ces néo-toponymes passe-partout, tristes, effrayants et déprimants appliqués sans réflexion à des lieux chargés de belle histoire. Combien de Kerlouano devenus Semaine des quatre jeudis, pour citer une commune bretonne au riche passé

Hautes-Alpes

Hautes-Alpes
  • Département: Hautes-Alpes
  • Département: Los Auts Alps
  • Population: 135 836 hab.
    Gentilé: Haut-alpins
  • Superficie: 5 549,00 km²
    Densité: 24.48 hab./km²
  • Latitude: 44°34'34" N
    Longitude: 6°5'43" E
  • Latitude: 44.559444" N
    Longitude: 6.078611

⌘ Hautes-Alpes: Étymologies et toponymes

⟾ Le département

Le département des Hautes-Alpes tire son nom de la chaine alpine.

À sa création, il fut qualifié de Haut par rapport aux Basses-Alpes, devenues Alpes de Haute-Provence le 13 avril 1970.

La langue locale: L'Occitan vivaro-alpin

L'Occitan, dans sa version dite Vivaro-alpin, était la langue vernaculaire des habitants du département des Hautes-Alpes.

La langue occitane, d'une immense richesse, a longtemps été combattue par la République et, ayant perdu beaucoup de ses locuteurs, est largement supplantée par le Français. Il existe néanmoins un fort courant occitan et de nombreux jeunes se sont remis à apprendre et parler cette langue. Le succès des écoles occitanes bilingues, dont les écoles Calandretas sont la partie la plus voyante, en est le plus beau témoignage. La prise de conscience de certains hommes politiques occitans, l'aide des Régions occitanes et du Département, sont des soutiens indispensables à cette reconquête linguistique qui, comme pour toutes les langues, est une richesse inestimable pour toute l'Humanité et un bénéfice pour tous...

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◎ Toponymes communaux

  • Abriès - Abries

    Connue dès 1100 sous l'appellation de Abrii, cette commune tire son toponyme du mot Aper, anthroponyme latin signifiant sanglier. Aper est d'ailleurs utilisé par Tacite dans son Dialogue des Orateurs.

    Les noms d'animaux se retrouvent souvent dans les anthroponymes celtes ; signalons, par exemple, Arzhanoù - Arzano, Finistère, Bretagne - dont le toponyme découle de l'anthroponyme Arzh, Ours = qui a la puissance de l'ours.

  • Agnielles-en-Bochaîne -

    Agnielles-en-Bochaine se retrouve cité en 1155 dans les archives du Monastère de Durbon avec un Agnelles puis, en 1161, sous la forme Agnella. Ultérieurement, nous retrouvons des Anella en 1233, 1276 et 1359 avec un toponyme particulièreement stable.

    Ce toponyme rappellerait l'existence de pâturages voyant beaux troupeaux de moutons, ou une estive utilisée lorsque les brebis mettaient bas.

  • Agnières-en-Dévoluy - Anhièras

    Citée en 1212 sous le nom de Agniera, la commune a rajouté en Dévoluy pour ne pas être confondue avec la commune d'Agnières en Pas-de-Calais.

    Selon certains, ce toponyme proviendrait de l'occitan Anhela signifiant lieu où s'élève des brebis. Vu le nombre de bergers, de moutons ou d'espaces utilisés à cet usage au moment de l'apparition de ce toponyme, cela nous semble étonnant.

  • Aiguilles - Agulha

    Aiguilles, Aiguilhas en occitan, est signalé dès 1371 sous le nom de Aiguilli. Certains voudraient voir ce toponyme dériver d'Aiguilhas du latin Accuculas - Aiguille.

    D'autres pensent que le nom de la commune dérive de Ad Guil - Près du Guil. Nous penchons plutôt pour cette hypothèse - retenue par la commune. En effet, le torrent du Guil coule tout près et confirme plus cette hypothèse qu'un Aiguilles dérivant d'une aiguille montagneuse, d'ailleurs fort nombreuses dans la région.

  • Ancelle - Ancela

    Ancelle, en vivaro-alpin Ancela, doit son toponyme à l'Ancelle, torrent affluent du Drac. Certains auteurs font dériver Ancelle du latin Ansa - courbe - et illa qui est un diminutif - Ancelle serait alors une petite courbe sur un torrent.

    L'hypothèse faisant dériver Ancelle du radical ligure à valeur hydronymique Antia semble par contre plus plausible. Nous remarquerons les hydronymes Durance et Avance. Ancelle est cité dès 739 sous le nom de Ancilla.

  • Antonaves - Antonava

    Antonaves, en vivaro-alpin haut-alpin Antonava, est cité dès l'an mil. Pour certains, ce toponyme dérive d'un anthroponyme, peut-être germanique.

    Cette commune, existante sur la Carte des Cassini, est notée Antonave mais c'est en 965 que ce nom apparaît pour la première fois sous la forme de Cella Antonnava ; prieuré dépendant de l'abbaye de Montmajour.

  • Arvieux - Arvieus

    Arvieux, Arvieus en provençal haut-alpin, semble provenir d'un radical méditérranéen signifiant eau courante, torrent.
    Arvieux apparaît sous le nom de Arveolum dès 1311.

  • Aspremont - Aspramont

    Aspremont, en provençal haut-alpin Aspramont, est un toponyme aisé à comprendre car le Aspra occitan est aussi le âpre des langues d'oïl. Quant à mont, nous en connaissons le sens. Aspremont est donc un mont difficile, rude, escarpé, rocailleux qui a donné son nom à la commune.

    Ce toponyme est signalé dès 1230 dans les archives du monastère de Durbon. Vous découvrirez aisément ce mont âpre ; il porte les ruines du château et surplombe la commune.

  • Aspres-lès-Corps - Aspres-lès-Còrps

    Aspres-les-Corps, en occitan haut-alpin Aspres-lès-Còrps doit une partie de son toponyme à Corps, commune de l'Isère toute proche.

    Corps peut dériver de Car rappelant une hauteur. Aspres garde tout son sens de âpre, dur, rocailleux.

  • Aspres-sur-Buëch - Aspres-sus-Buech

    Aspres-sus-Buëch en occitan, Aspres-sur-Buech en français, signifie âpre, dur, difficile sur le Buëch. Sans doute une caractéristique rudesse du lieu aura donné ce nom à la commune.

    Cette commune s'appelait autrefois Aspres-les-Veynes.

  • Aubessagne -

    Aubessagne, en occitan haut-alpin Aubesagna, est connu dès le XII° siècle et était aussi le nom du mandement local. Aubessagne signifierait Blanc marais ; le toponyme Le Marais, tout proche confirmant cette interprétation. S'il est tentant de penser au blanc, avec ce sens, nous pencherions pour ce toponyme celtique vers un sens de saint, sanctifié, béni ; étayant cette proposition, le Yeun Ellez en Bretagne qui est ouverture vers l'autre monde...

  • Avançon - Avançon

    Avançon a gardé une graphie identique en français. En 1100, Avançon est signalé sous le nom de Castrum quod nominatur Avanzu - Château que l'on nomme Avançon. Il passe en Avenzons en 1569, Avanson en 1296 puis Castrum de Avansono en 1334.

    Il se fixe en Avanson vers 1568.

  • Baratier - Baratier

    En 1237, Baratier est noté Barater. Ernest Nègre donne la définition de fraudeur, fripon pour Baratier. Si ce mot a cette définition en occitan, il nous semble difficile d'y voir un toponyme. Faire dériver ce toponyme de celui de la famille Bayle, Sieur de Baratier, est une aussi fausse hypothèse. Les Bayle, comme toutes familles de la noblesse, ne donnèrent pas leur nom à un terroir mais prirent celui de leur seigneurie.

  • Barcillonnette - Barcilhoneta

    Barcillonnette, en provençal haut-alpin Barcilonheta, est citée dès 1339 sous le nom de Barcelonia. Dès 1492, ce toponyme se fixe en Barcilonetta ou Barcillonette et est un diminutif de Barcelone.

    La forme actuelle de Barcelone proviendrait de Barjelunah, semble-t'il forme maure d'un toponyme plus ancien. Pendant la Révolution de 1789, la commune de Barcillonnette fut rebaptisée en Valcivique;

  • Barret-sur-Méouge - Barret-sus-Meüje

    Barret-sur-Méouge était divisé en 2 communes, Barret-le-Haut et Barret-le-Bas, qui fusionneront en 1944 pour devenir Barret-sur-Méouge.

    C'est en 1119 - une bulle de Gélase II°, qu'est cité Barret-le-Haut pour la première fois ; il y apparaît avec un Barretum capre qui donnerait Barret des chèvres.

    Barret-le-Bas se retrouve cité dès 1179 dans une bulle d'Alexandre III° sous un Barretum inférior. En vivaro-alpin, Barret-sus-Meüja.

  • Bénévent-et-Charbillac - Benevent e Charbillac

    Le Benevent e Charbillac haut-alpin se retrouve à l'identique en français sous la forme de Bénévent et Charbillac.

    C'est en 1166 que Bénévent est cité pour la première fois ; il y apparaît dans les archives de l'abbaye de Durbon sous sa forme latine, Beneventum

    Charbillac semble être une paroisse de création plus récente que Bénévent car elle n'est citée pour la première fois qu'en 1307.

  • Bréziers - Brezièrs

    En provençal haut-alpin, c'est Brezièrs et, en français, ce toponyme est devenu Bréziers

    Dans ce toponyme, nous pouvons retrouver Bre - prononcé Bré - mot celtique signifiant hauteur, colline et qui est toujours utilisé sous une forme identique en breton, langue celtique.

    La première forme attestée que nous ayons retrouvé date de l'an 1100 avec un Castrum Bricié.

  • Briançon - Briançon

    Briançon, idem en occitan vivaro-alpin, dialecte de l'occitan, provient de Bre, Briga, mot celtique signifiant une hauteur, un point surélevé ; Bre est d'ailleurs toujours utilisé en breton avec un sens identique, ainsi que dans d'autres langues celtiques comme le cornique et le gallois.

    Briançon apparaît dès l'antiquité et nous le retrouvons sous la forme de Brigantium sur les Vases appolinaires.

  • Bruis - Bruis

    C'est dans les archives du monastère de Durbon que Bruis, idem en français, est cité - nous sommes alors en l'an 1147 - et Bruscum fait l'objet de transactions en lien avec le monastère.

    Nous retrouvons Bruis sous la forme latine de Brosium en 1153 dans une bulle d'Eugène II°. Ce n'est qu'en 1516, que Bruis prend sa forme actuelle.

  • Buissard - Buissard

    Buissard, apparaissant dès 1152 sous le nom de Buxall et Buyssardum en 1177, est probablement né des grands défrichements du X° au XIII° siècle.

    Ce toponyme signifierait alors buissonnière de mauvaise qualité.

  • Ceillac - Celhac

    C'est en 1119, dans une bulle de Gélase II°, pape, que la vallée de Ceillac ainsi que le village sont cités pour la première fois avec certitude. La paroisse et la vallée y apparaissent sous le nom latin de Fallis Celiaci et Celiacum.

    Cette bulle confirmait la possession - et les revenus qui en découlaient - des paroisses de Ceillac, Risoul et Guillestre à l'abbaye de Saint-André, Villeneuve-lèz-Avignon dans le Gard.

  • Cervières - Cervièra

    Cervières, en occitan haut-alpin Cervièra, apparaît pour la première fois connue en 1148 sur le cartulaire Ulciensis ecclesiam chartarium sous la forme Cerveria. Ce toponyme revêt une forme très stable à travers les siècles.

    Cervières dérive de cervier - cerf ; ce toponyme semblerait donc rappeler un lieu giboyeux en cervidés.

  • Chabestan - Chabestan

    Chabestan, idem en occitan haut-alpin, dérive du latin Caput Stagni signifiant tête de l'étang, bout de l'étang, du marais. On retrouve ce toponyme sous la forme Chabestagnum en 1247.

    Il est possible de remarquer la présence de nombreux toponymes rappelant le marais et Gap en est un exemple ; les micro-toponymes y faisant référence sont légions.

  • Chabottes - Chabòtas

  • Champcella - Champcelat

    Champcella, francisation de Champcelat, se retrouve au XIII° siècle dans le cartulaire de l'abbaye de Valbonne sous la forme latinisée Forestum de Chancelata - Forêt de Champcella.

    Les toponymistes donnent à Champcella un sens initial d'abri fermé, maison d'alpage où se gardait les récoltes à l'abri ; nous retrouvons d'ailleurs toujours le mot français cellier.

  • Champoléon - Champoléon

    Champoléon se retrouve sous une forme identique en occitan haut-alpin et est cité, d'après Chaper, dès 1377 sous la forme de Champolinus.

    Ce toponyme fluctue longtemps entre Champoléon et Champollion forme sous laquelle on le retrouve en 1675 dans les rôles de décimes de Gap.

  • Chanousse - Chanòssa

    Chanousse, en occitan haut-alpin Chanossa, est cité dès 1397 sous sa forme occitane.

    Lisant le rôle des décimes de la ville de Gap, daté de 1506, Chanousse y est écrit en français; ce n'est plus le cas dans le rôle des bénéfices de la ville de Gap en 1573 où il apparaît de nouveau noté en occitan.

    Il semblerait que Chanousse dérive du gentilice gallo-romain Cannutius.

  • Château-Ville-Vieille - Chasteu-Vila-Vielha

    Chasteu-Vila-Vielha - Château-Ville-Vieille en français, est né de la réunion des paroisses de Ville-Vieille-en-Queyras et Château Queyras lors de la création de la commune en 1830.

    Château-Queyras se retrouve cité dès 1301 dans les archives de la ville de Guillestre sous sa forme latine Castrum Cadrassi.

  • Châteauneuf-d'Oze - Chastenòu d'Òza

    Châteauneuf-d'Oze, en occitan haut-alpin Chastenòu d'Oza, est cité dès 1307 sous la forme de Castrum Novum. Cette appellation est liée à la création d'un nouveau château, faisant sans doute suite à une ancienne construction.

    En 1516, la paroisse est citée dans le rôle des décimes du diocèse de Gap sous le nom de Chasteauneuf vallée d'Oze. Oze permet de différencier ce lieu des autres châteaux neufs de la région.

  • Châteauneuf-de-Chabre - Chastenoù-de-Chabra

    Châteauneuf-de-Chabre est la forme francisée du Chastenòu de Chabra gaviot. Les premiers écrits connus citant ce toponyme datent de 1100. C'est en 1288 que nous le retrouvons sous la forme Castrum novum de Capra.

    Ce toponyme ne laisse aucun doute quant à sa signification.

  • Châteauroux-les-Alpes - Chasteròs

    Chateauroux-les-Alpes, en occitan haut-alpin Chasteròs, est formé de deux paroisses: Les Aubergeries et Saint Marcellin.

    C'est en 1154, dans une bulle du pape Eugène III°, qu'est cité Chateauroux-les-Alpes pour la première fois connue sous l'appellation de Castrum Rudolphi.

  • Châteauvieux - Chastevielh

    Le Castrum Vetus de 1271 et Castrum vetus de Talardo de 1291 sont notre Châteauvieux actuel.

    En 1888, les restes d'un imposant château sont toujours signalés à Châteauvieux.

    Certains pans de muraille font encore 6 ou 7 mètres de haut, il subsiste de belles traces du donjon ainsi que ceux d'une chapelle ; ce château appartenait aux évêques de Gap.

  • Chauffayer - Chauffaier

    Chauffayer, en occitan haut-alpin Chaufaier, est connu dès 1373 sous la forme Chalfanerium ; en occitan haut-alpin, une Chau étant une élévation au sommet plutôt plan.

    Chauffayer ne fut longtemps qu'un hameau de la commune d'Aubessagne, chef-lieu originel.

  • Chorges - Chòrges

    Chorges, idem en occitan, est déja cité sur les Gobelets de Vicarello ainsi que sur la Table de Peutinger sous la forme de Caturigomagus dont le toponyme actuel dérive.

    Ce toponyme est, sans contestation possible, d'origine celtique.

  • Crévoux - Crevòs

    Crévoux est le Crevòs haut-alpin. Ce toponyme relaté dès 1127 sous la forme Crevolum.

    Ses nombreuses variantes orthographiques le voient passer de Crévole à Crévoulx en 1568.

  • Crots - Las Cròtas

    Crots, en provençal haut-alpin Las Crotas, les grottes, s'appelait autrefois Les Crottes. Devant ce toponyme difficile à porter quand il est francisé, la commune a demandé un changement de nom en 1970 et qui est devenu Crots.

    Ne cherchez pas quelque boue ou autre excrément dans ce toponyme, vous auriez tout faux ; Las Crottas signifie simplement Les Grottes en provençal.

  • Embrun - Ambrun

    Embrun, en provençal haut-alpin Ambrun, est un toponyme d'origine celtique. La ville est cité dans la Géographie de Strabon comme étape sur la voie Domitienne où elle s'appelle alors Eburodunum.

    Ce toponyme se décompose en un Dun - la forteresse, le fort - que l'on retrouve dans de nombreux toponymes comme Lon-Don - Londres, Lug-dun - Lyon... et un Eburo qui, à l'unanimité des linguistes, désigne l'if.

  • Éourres - Eoras

    Éourres, en occitan haut-alpin Eoras, est attesté pour la première fois connue en 1365 sous la forme Helris.

    On retrouve ce toponyme en 1500 sous la forme Cura de Euris puis, exactement le 22 janvier 1631, sous la forme Héaures lorsque la communauté de Ribiers, cherchant un chirurgien lors de l'épidémie de peste touchant la région en 1630, tenta de s'aboucher avec un chirurgien de Sédéron.

  • Esparron - Esparron

    Esparron, idem en vivaro-alpin, est attesté pour la première fois connue en 1100 avec un Isparonum, puis un Esparron en 1188 dans le cartulaire de l'abbaye de Bertheaume à Rabou, puis sous la forme Sparronum en 1330 dans les archives du chapitre de Gap qui est possesseur de certaines terres en ces lieux. En occitan, Esparroun signifie poteau, pièce de bois, balustre. Une signification admise pour ce toponyme est balustrade, en référence aux falaises proches du village qui rappeleraient des balustrades ; cette explication nous semble très légère.

  • Espinasses - Espinassas

    Espinasses, en vivaro-alpin Espinassas, se retrouve en 1210 sous le toponyme de Espinacie. Toujours au XIII° siècle, il est noté Espinatie sur les archives de l'abbaye de Valbonne. La graphie de ce toponyme se fixe dès 1512. Le Pouillé - registre des bénéfices du pays concerné pour la levée des taxes et impôts - du diocèse d'Embrun note déjà Espinasses sous sa forme actuelle.

    Espinasses dérive de spina, mot latin signifiant épine. Sans doute un lieu plein d'épines ou ceinturé d'épines, ou d'arbustes épineux, ayant donné son nom à ce lieu.

  • Étoile-Saint-Cyrice - Estela-Sant-Cirici

    Étoile-Saint-Cyrice, en vivaro-alpin Sant-Cirici, est formé par la réunion des hameaux d'Étoile et de Saint-Cyrice.

    En 1075, le cartulaire de Saint Victor signale Étoile sous son nom latin Stela, que l'on retrouve en 1085 avec un Stella

    Saint-Cyrice est attesté en 1173 dans le cartulaire du monastère de Durbon sous sa forme latine Sanctus Ciricius - Saint Cyrice, aussi Saint Cyr, plus jeune martyr chrétien connu.

  • Eygliers - Aigliers

    Eygliers, en occitan Haut-Alpin Aigliers, est attesté pour la première fois connue dans le cartulaire de l'Abbaye de Valbonne au XIII° siècle sous la forme latine 'Forestum de Eiglerii'. Eygliers est un toponyme lié à l'eau et peut être rapproché de l'ensemble des toponymes en 'Aigue, Aix, aqua, etc...

    Le débit important de la fontaine du gros, ou une autre source aux caractéristiques remaquables, a pu générer ce toponyme.

  • Eyguians - Aiguians

    Eyguians est la francisation du Aiguians haut-alpin.

    Ce toponyme se retrouve cité dès 739 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Hugues et dans le testament d'Abbon sous la forme latine Lacquatium. L'inventaire des archives du Dauphiné le retrouve sous sa forme actuelle dès le XIII° siècle, à quelques variantes orthographiques près. Si les sources d'eau sont nombreuses dans la région, le site originel de la commune, au sud de la colline de Saint-Pierre, devait posséder des sources ou un système lié à l'eau très caractérisque ; il aura donné son nom au village moyenâgeux.

  • Forest-Saint-Julien - Forest-Sant-Julian

    Forest-Saint-Julien, en occitan vivaro-alpin Forest-Sant-Julian, est attesté pour la première fois connue en 1406 sous le simple toponyme latin Forestum. Il faut attendre 1506 pour voir une précision avec Foresti Sancti Juliani.

    Si Saint Julien n'est plus à présenter, le mot forest dérive du mot latin Foris définissant une endroit isolé, retiré par rapport à un point de référence. Ce mot désigne très souvent une cabane de berger, isolée et éloignée du village ou paroisse dont elle dépendait.

  • Fouillouse - Folhosas

    Fouillouse, en Occitan Haut-Alpin Folhosas, est attesté pour la première fois connue en 1493 sous le même nom 'Foulhouse' que l'on retrouve en 1497 sous la forme 'Fulhosa'.

    'Fulhosa' décrirait un espace dont le couvert végétal serait principalement formé de feuillus.

  • Freissinières - Fressinieras

    Freissinières, en occitan Fressinieras, signifie la Fresnais, lieu ou pousse du frêne. C'est en l'an 1210 que l'on retrouve Freissinières dans le livre des copies d'Embrun.

    La montagne de Dormillouse est attestée en latin dès 1347 - Montanea Dormillosa. Dormillouse serait composé d'un radical celtique Dour, Dor - eau, que l'on retrouve dans Durance et autre toponymes. Dour est d'ailleurs toujours utilisé en breton avec un sens identique. Le suffixe Osa, que l'on retrouve dans Freissinouse est un suffixe occitan signifiant lieu.

  • Furmeyer - Furmeier

    Furmeyer, en vivaro-alpin Furmeier, est cité dès 1239 sous le nom de Furmier et provient du latin Formica - la fourmi via l'occitan Furmigier signifiant Fourmilière.

    N'y cherchez pas quelque monstrueuse fourmilière peuplée de milliards d'individus ; Furmeyer est construit sur une petite butte ou monticule, sans doute rappelant une fourmilière par sa petite taille...

  • Gap - Gap

    Attesté dès le III° siècle, le toponyme Gap, du latin Vappinicum, s'abrégea en Vappum. L'influence de l'accent e va transformer ce Vappum prononcé Wappum en ce Gap connu maintenant.

    Le sens de ce toponyme reste obscur et semble remonter aux Ligures. Le radical Wap semble désigner le cours d'eau ou une étendue d'eau à tendance marécageuse.

  • Garde-Colombe -

    Garde-Colombe est un néotoponyme né le 2 octobre 2015 de al fusion dess communes faondatrices.

    Garde est le nom d'un sommet situé sur l'ancienne commune de Lagrand ; Colombe est un sommet situé sur l'ancienne commune de Saint Génis ; chaque sommet situé de part et d'autre du Buëch.

  • Guillestre - Guilhestra

    Guillestre, en vivaro-alpin Guilhestra, tient son toponyme du Guil, torrent coulant proche.

    Cette commune est signalée en 1119 sous le nom de Guillestra ; elle apparaît dans une bulle du pape Gélase II°.

  • Jarjayes - Jarjalhas

    Jarjayes, en provençal haut-alpin Jarjalhas, était noté Gargaïa en l'an 1080 et sur le cartulAire de l'Abbaye de Saint-Victor. Le radical Gar- rappellerait les pierres, le roc. L'utilisation du mot Karreg en Breton avec le sens de récif, écueil et, dans un vocabulaire non maritime, le sens de amas de rochers laisserait penser à un radical celtique.

  • L'Argentière-la-Béssée - L'Argentieras-la-Bessaa

    L'Argentieras La Bessaa, en français L'Argentière-la-Béssée, tire son nom de la présence d'argent et mine d'argent concédée en 1152 par Frédéric I° Barberousse, Empereur du Saint Empire Germanique, au Dauphin avec droit de battre monnaie.

    La mine de l'Argentière est signalée dès 1202 sous la forme de Castrum de Argenteria. La Bessée est un hameau proche de la mine signalé sous la forme de La Bessa ou La Bessaya, la Bezeta. Le sens lui est donné de prairie irriguée.

  • L'Épine - L'Espina

    L'Épine, en vivaro-alpin L'Espina, est attestée pour la première fois connue en 988 dans les archivse de l'Abbaye de Cluny ou ce toponyme se retrouve sous la forme Spina Villa qui nous rappelle l'existence d'une villa gallo-romaine ayant probablement été le noyau originel de la commune actuelle.

    Spina, mot latin, signifie épine.

  • La Bâtie-Montsaléon - La Bastia-Montsaleon

    La Bâtie-Montsaléon, en occitan La Bastia-Montsaléon, est attestée pour la première fois connue sur l'Itinéraire d'Antonin sous la forme Monte Seleuco. Nous retrouvons ce toponyme dans l'itinéraire de Bordeaux à Jérusalem sous la forme Monte Seleuci. Au XIV° siècle, il devient la Bastida Montis Ciley.

  • La Bâtie-Neuve - La Bastia-Nòva

    La Bâtie-Neuve, en occitan La Bastia-Nòva, est attestée en 1225 dans le Cartulaire Uliciensis sous sa forme occitane. Nous le retrouvons en 1234 avec un Bastida Nova dans les archives du Monastère de Durbon.

    Ce toponyme rappelle le développement du village autour de son château nouveau par rapport à celui qui existait dans la commune proche de La Bâtie-Vieille. Vous trouverez les ruines du château, détruit en 1951 suite à son éboulement, en périphérie du centre du village.

  • La Bâtie-Vieille - La Bastia-Vielha

    La Bâtie-vieille, en occitan La Bastia-Vielha, est attestée pour la première fois connue en 1271 dans les archives du monastère de Valbonne sous sa forme occitane Castrum bastide Veteris. Au XV° siècle, cette vieille bâtie est alors appelée Bastida Antica.

    La compréhension de ce toponyme ne pose aucune difficulté et rappelle une maison fortifiée, ancienne permettant de la qualifier par rapport à la maison fortifiée plus récente qui fut bâtie dans la commune proche de La Bâtie-Neuve.

  • La Beaume - La Bauma

    La Beaume, en occitan haut-alpin La Bauma, est attestée pour la première fois connue dans le cartulaire de l'Abbaye de Durbon en 1136 sa forme occitane 'La Bauma'. La Beaume était connue sous le toponyme 'La Beaume des Arnauds' et rappellait ainsi l'appartenance de ce territoire à la famille 'de La Flotte'; famille dont le prénom 'Arnaud' était porté de père en fils dans cette branche. Une baume - bauma est une grotte ou caverne située sur une hauteur.

  • La Chapelle-en-Valgaudemar - La Chapella-en-Gaudemar

    La Chapelle-en-Valgaudemard, en occitan haut-alpin La Chapella-en-Gaudemar, apparaît pour la première fois connue en 1284 dans les archives de l'abbaye de Durbon sous sa forme latine Capella Vallis Gaudemarii.

    La Chapelle-en-Valgaudemard s'est construite autour d'une chapelle originelle desservant certainement les hameaux voisins.

  • La Cluse - La Cluza

    La Cluse, en occitan haut-alpin La Cluza, est attestée pour la première fois connue dans le cartulaire de l'Abbaye de Durbon en 1150 sous la forme occitane Cluzita. Une cluse, dans la région concernée, est un étranglement de vallée pouvant aisément être fermé ou protégé. Le castrum de la Cluza que nous retrouvons en 1245 dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon rappelerait l'existence d'un site fortifié en ces lieux.

  • La Fare-en-Champsaur - La Fara

    La Fare-en-Champsaur, en occitan Haut-Alpin La Fara, est attesté pour la première fois connue en 1180 dans le Cartulaire Ulciensis sous sa forme occitane. Nous le retrouvons en 1183 dans une bulle de Lucien III° à l'abbaye de l'Île-Barbe.

    Selon Ernest Nègre, La Fare signifierait ruines d'habitations, selon d'autres, ce mot signifierait famille et dériverait du germanique Fara signifiant famille d'après Ernst Koelher. La Fare est un des hameaux de La Fare-en-Champsaur.

  • La Faurie - La Fauria

    La Faurie, en vivaro-alpin La Fauria, apparaît pour la première fois connue en 1176 dans le Cartulaire de l'Abbaye de Durbon sous la forme Las Fauréas.

    La forme Fabrice, que l'on retrouve en 1416, explique ce toponyme qui, en français, se traduirait par La Fabrique; sans doute une forge ou espace lié au travail du métal, Fauria désignant toujours une forge en occitan.

  • La Freissinouse - La Freissinosa

    La Freissinouse, en gavot La Freissinosa, dérive de Fraisse - le frêne en occitan ; une frênaie aurait donc été assez caractéristique pour donner son nom à ce lieu qui signifierait La Frênaie.

    Le Vallis Fraxenesia du XI° siècle, se retrouvant sous la forme latine Fraisenosa vers 1250, puis Fraissenoza, pour devenir sous une forme occitane La Frechenosse vers 1500.

  • La Grave - La Grava

    La Grave, en occitan haut-alpin La Grava, apparaît pour la première fois connue en 1080 sous la forme latine 'Arene subetories'. Le cartulaire de l'abbaye de Saint Hugues la signale sous l'appellation 'Arene inferiores', soulignant ainsi sa position moins élevée que celle de Villar-d'Arène, sa voisine.

    Ce toponyme est lié à la présence d'arènes dont les sables grossiers et anguleux ont généré ce toponyme.

  • La Haute-Beaume - La Bauma Auta

    La Haute-Beaume, en vivaro-alpin la Bauma Auta, est un démembrement de la paroisse de La Beaume. Longtemps appelée Château de La Beaume ou Les Hommes de Gabriel Raymond, ce toponyme est attesté en 1326 sous la forme de Castrum supérieur de Balma.

    L'appellation Les Hommes de Gabriel Raymond est intéressante.

  • La Motte-en-Champsaur - La Motta

    La Motte-en-Champsaur, en vivaro-alpin La Motta, apparaît pour la première fois connue en 1179 sous la forme latine Motta dans le cartulaire de Saint-Chaffrey.

    La Motta rappelle une motte sur lequel pouvait peut-être bâti un chateau féodal ou une petite construction défensive maintenant disparue mais ayant laissé trace dans les mémoires

  • La Piarre - La Piarra

    La Piarre, en vivaro-alpin La Piarra, est attesté en 1100 pour la première fois connue dans les écrits sous la forme latine Petra ; ce toponyme se trouvant dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon.

    La compréhension de ce toponyme ne laisse aucun doute et signifie simplement La pierre ; probablement une pierre si particulière qu'elle ne pouvait que caractériser ce lieu.

  • La Roche-de-Rame - La Rocha de Rama

    La Roche de Rame, en vivaro-alpin La Rocha de Rama, se retrouve sur l'Itinéraire d'Antonin, les Tables de Peutinger ou l'Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem.

    Rame, que l'on retrouve sous son appellation latine et occitane Rama, est une station romaine située sur la voie Domitienne et fut détruite au XIV° siècle par les débordements de la Durance.

  • La Roche-des-Arnauds - La Rocha dels Arnauds

    La Roche des Arnauds, en vivaro-alpin La Rocha dels Arnauds, est attestée pour la première fois connue dans les écrits en 1134 ; le toponyme se retrouve dans les archives de l'Abbaye de Durbon sous la forme latine Rupes. Rupes, mot latin, désigne une paroi naturelle et rocheuse.

    Le prénom Arnaud rappelle l'appartenance de ce territoire à la famille de La Flotte ; famille dont le prénom Arnaud était porté de père en fils dans cette branche.

  • La Rochette - 05 - La Rochetta

    Un toponyme doit permettre de localiser un lieu sans équivoque par rapport aux lieux voisins. La Rochette, en vivaro-alpin La Rochetta, semble devoir son toponyme à cette falaise la surplombant appelée La Rochetta et devenu Chapeau de Napoléon et dériverait de l'occitan vivaro-alpin Ròcha - roche et du diminutif -eta.

  • La Salle-les-Alpes - La Sala

    La Salle-les-Alpes, en vivaro-alpin La Sala, est attesté pour la première fois connue en 1118 sous sa forme occitane actuelle La Sala.

    Ce toponyme rappelle l'existence d'une demeure ou maison fortifiée noble ou non et probablement située au niveau du village.

  • La Saulce - La Salça

    La Saulce, en occitan haut-alpin La Salça est attestée pour la première fois connue dans les écrits en 1215; le toponyme se retrouve dans les archives de l'abbaye de Durbon sous la forme latine 'La Salsa' et rappelle l'existence d'une source d'eau salée maintenant disparue.

  • Lagrand - Lagrand

    Lagrand, idem en occitan haut-alpin, est attestée pour la première fois connue dans les écrits en 739 ; le toponyme se retrouve dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Hugues et dans le testament d'Abbon sous la forme latine Agraciani.

    En 1177, la commanderie de Joucas, dépendant de l'orde de Malte, signale ce lieu sous la forme Sancta Maria Grandis.

  • Laragne-Montéglin - L'Aranha

    Laragne-Montéglin, en vivaro-alpin L'Aranha, est une commune récente et, comme Savines-le-Lac - doit son existence à la présence d'une auberge sur la route menant de Serres à Sisteron. Cette aubergne était à l'enseigne de l'araignée, en occitan L'Aranha et c'est sous la forme Laranea que nous trouvons ce toponyme cité pour la première fois en 1429 dans les archives de Sisteron.

    Nous trouvons Montéglin dès 1306 sous la forme Mons Ayglinus dans les archives du Dauphiné.

  • Lardier-et-Valenca - Lardier-e-Valença

    Lardier et Valença est né de la réunion des paroisses de Lardier et Valença.

    Lardier est cité dès 1152 dans une bulle du pape Eugène III° sous son appellation latine de 'Castrum Larderii'.

  • Laye - L'Aïa

    Laye est signalé dès 1150 sous la graphie de Laïa. Ce toponyme, une contraction de La Aïa, signifie sylve, forêt, massif forestier. Frédérique Mistral y apporte une précision en désignant ce massif forestier comme une sylve primaire. Provenant du francisque Hadja - die Hecke en allemand - Aïa a donné la haie française.

  • Lazer - Lazari

    Lazer, Lazari en vivaro-alpin, est cité en 1152 dans une bulle d'Eugène III°, Pape de 1145 à 1153, sous le nom latin de Castrum Lazari.

    Nous le retrouvons dans le Livre rouge de Gap en 1271 sous le nom de Castrum de Lazaro. Le Château de Lazare originel est devenu le Lazer que nous connaissons maintenant.

  • Le Bersac - Lo Bersac

    Le Bersac, en Occitan Haut-Alpin Lo Bersac, est attesté pour la première fois connue dans les écrits en 1203; il se retrouve sous la forme 'Barzas', 'Barzanum' dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon. D'après certains auteurs, Le Bersac proviendrait de l'anthroponyme 'Bersius'.

  • Le Dévoluy - Le Dévoluy

    Le Dévoluy est nom de commune depuis 2013; la commune de Dévoluy étant née de la fusion des communes d'Agnières-en-Dévoluy, La Cluse, Saint-Disdier et Saint-Étienne-en-Dévoluy.

    Si le toponyme, en tant que nom de commune est récent, le toponyme Dévoluy est, par contre bien plus ancien et apparaît au XI° siècle avec un Devologium. Nous le retrouvons en 1150 avec Devolodium dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon.

  • Le Glaizil - Lo Glaiziu

    Le glaizil, en Occitan Haut-Alpin Lo Glaiziu, est attesté pour la première fois connue dans les écrits en 1271; il se retrouve sous la forme 'Glaysilium' dans le cartulaire de l'abbaye de Valbonne; ce toponyme reste très stable à travers les siècles. le Glaizil - Lo Glaiziu semble rappeler l'existence d'une église primitive existant en ces lieux.

  • Le Monétier-les-Bains - Monestier los Banhs

  • Le Noyer - Lo Noier

    La présence d'une ancienne voie de communication traversant le torrent du Noyer et reliant Agnières par le col du Noyer, nous ferait pencher pour un gué sur ce même torrent. Cette évolution de Passage Noyé à Noyer, relativement courante, concerne de nombreuses voies antiques ou médiévales.

    Rapprocher Le Noyer de l'arbre du même nom nous semble totalement erroné.

  • Le Poët - Lo Poèt

    C'est en 1280, pour la première fois connue dans les écrits, qu'est signalé Le Poet, en occitan Lo Poèt. Le passage où apparaît ce toponyme parle du château du Poët, Castrum de Poyeto ; en 1290, nous retrouvons ce toonyme sous la forme latine Pogetum.

    Ce toponyme dérive du latin Podium désignant une petite hauteur peu élevée. Ce mot Podium est toujours utilisé en français avec le sens que nous lui connaissons.

  • Le Saix - Lo Sais

    Le Saix - vous prononcerez bien le X car vous aimez le Saix et ne voulez avoir l'air d'un touriste - est la forme francisée du toponyme vivaro-alpin Lo Sais et c'est en 1208 que l'inventaire du Dauphiné signale l'existence d'un latinisé Saysium.

    Ce toponyme semble être d'une grande stabilité car se retrouve toujours avec une prononciation identique en occitan, toponyme réel de la commune.

  • Le Sauze-du-Lac - Lo Sauze

    Le Sauze-du-Lac, en occitan Lo Sauze, est attesté pour la première fois connue en 1155 sous la forme latine Villa de Salcetis. Ce toponyme se retrouve en 1238 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Victor de Marseille sous la forme Salix

    La commune deviendra Le Sauze-du-Lac après la mise en eau du lac de Serre-Ponçon dans les années 1960.

  • Les Costes - Las Còstas

    C'est en 1500, pour la première fois connue dans les écrits, qu'est signalé le village des Costes, en occitan Las Còstas. Ce toponyme est alors au singulier bien qu'il soit utilisé en pluriel, forme sous laquelle on le retrouve en 1508 dans le rôle des décimes du diocèse de Gap. Sa compréhension ne pose aucune difficulté.

  • Les Infournas - Los Infornàs

    Les Infournas, en vivaro-alpin Los Infornàs, est attesté au XI° siècle sous l'appellation latine Villa Fornax et en 1307, nous le retrouvons en Locus de Infornasis.

    En latin, Fornax désigne un four à chaux ou à poterie ainsi, cela en découle, la déesse des fours.

    Sans doute une unité de production de poteries ou temple dédié à la déesse des fours aura laissé son nom à ce lieu.

  • Les Orres - Los Uèris

    En 1127, Les Orres, en vivaro-alpin Los Uèris, est attesté sous la forme latine Oree Locus. Les archives enbrunaises voient ce toponyme sous la forme Horrei en 1238.

    Ce toponyme semble provenir du latin Horreum désignant un grenier ou un cellier.

  • Les Vigneaux - Los Vinhaus

    Los Vinhaus est devenu Les Vigneaux en français. Ce toponyme, avant sa fixation administrative, se retrouve sous des formes très libres comme Vinal, Vignau, Vineales, Vinholi, etc... signifiant les vignobles. Il existait en effet des vignobles dans la vallée de Vallouise.

    Bien que cela ne fut pas exceptionnel en la région, ce toponyme est certainement lié à l'exposition favorable pour la culture de la vigne...

  • Lettret - L'Estrech

    Lettret, en vivaro-alpin L'estrech, apparaît dans les écrits en 1271 sous le nom latin de 'Villa strictus' et Villa de Strictis. On le retrouve en 1317 en 'Castrum de Strechis'. Ce toponyme va évoluer en Strichti, Estrichti, et L'Étroig dans les archives du château Picomtal de Crots. Il est fort probable que la situation du village, dans ce passage étroit entre la falaise et la Durance est à l'origine de ce toponyme.

    En 1789, comme tant de communes françaises, Lettret se retrouve rebaptisé en Le Trait.

  • Manteyer - Manteier

    Manteyer, en vivaro-alpin Manteier, apparaît en 1188 sous le nom de Mantier. Sur le cartulaire de Durbon - 1209 - il est noté Manteer.

    Nous n'avons trouvé de signification plausible à ce toponyme.

  • Méreuil - Mereulh

    Mereuil, en vivaro-alpin Mereulh est attesté dès 739 dans le cartulaire de l'Abbaye de Saint Hugues sous la forme Mauriovilla. Nous retrouvons ce toponyme dans les archives de l'abbaye de Cluny sous la forme latine Mauririo Villa.

    C'est en 1120 que nous voyons la première graphie proche du toponyme actuel avec un Merul.

    Ce toponyme dérive probablement de l'anthroponyme romain Mauriolus.

  • Molines-en-Champsaur - Molinas

    Molines-en-Champsaur, en occitan vivaro-alpin Molinas de Champsaur est attesté en 1345 et 1390 sous la forme Molini.

    Ce toponyme est aisément compréhensible et signifie moulin. La Rouanne, nom de la Séveraissette sur son cours supérieur, voyait la présence d'un moulin maintenant disparu.

  • Molines-en-Queyras - Molinas en Queiràs

    Molines-en-Queyras, en vivaro-alpin Molinas-en-Queiràs, est attesté dès 739 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Hugues sous la forme Millunaricii puis Molini en 1301.

    Ce toponyme rappelle la présence de moulins sur la commune.

  • Monétier-Allemont - Monestier-Allamont

    Monetier-Allemont, noté Monestier-Alamont en vivaro-alpin, est déjà cité le 7 décembre 963 dans un privilège que signe Conrad, Roi de Bourgogne et de Provence, il s'agit alors d'un minuscule monastère dépendant de l'Abbaye de Montmajour.

    Allemont était un poste romain qui apparaît sur la table de Peutinger sous le nom de Alarante ; il est aussi présent sur les vases apollinaires sous la forme de Alabonte. Le sens de cette partie du toponyme est obscur.

  • Mont-Dauphin - Mont Daufin

    C'est lors de sa construction dans les dernières années du XVI° siècle que le plateau va devenir Mont-Dauphin en l'honneur du fils du Roi. La commune se verra appelée Mont-Lion en 1793 pour, cette période sanglante terminée redevenir le Mont-Dauphin que nous connaissons actuellement.

    Avant la construction de la forteresse, ce plateau s'appelait Malaure.

  • Montbrand - Montbrand

    Monbrand, idem en vivaro-alpin, est attesté dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon en 1150 sous sa forme actuelle. Nous retrouvons aussi le toponyme sous les formes, latines ou non, Mont Brant, Mont Bran, Mont brandus

    Ce toponyme pourrait dériver de l'anthroponyme celtique Bran - Corbeau.

  • Montclus - Monclùs

    Montclus est connu dès 1150, date à laquelle il est signalé dans les archives de l'Abbaye de Durbon sous sa forme latine Mont Clusus.

    La commune doit son toponyme à la cluse remarquable que vous empruntez en venant de Serres.

  • Montgardin - Montgardin

    Montgardin, idem en vivaro-alpin portait ce nom en 1080.

    Il pourrait s'écrire Mont-Jardin en français contemporain. N'y cherchez pas un beau jardin d'agrément avec fleurs et parterres gazonnés ; ce toponyme signifie simplement que ce mont était cultivé, cela le différenciant fortement des autres.

    Nous retrouvons Montgardin en l'an 1080 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Victor de Marseille ; il y est présent sous la forme Monsgardin.

  • Montgenèvre - Montginebre

    La commune de Montgenèvre, Montginebre en vivaro-alpin, doit son nom au col éponyme. Sa situation, hautement stratégique, font du col un passage des plus ancien dont le toponyme se retrouve déjà sur les tables de Peutinger sous la forme Alpis Cottia, et sur les Vases Apollinaires sous la forme Summae Alpes. Montgenèvre se retrouve aussi sur de nombreux documents écrits du Moyen-Âge ; en 1065, il est attesté en Mons Jani.

    Montgenèvre doit son toponyme au dieu romain Janus qui était le dieu tutélaire du col.

  • Montjay - Montjai

    Montjay, en vivaro-alpin Montjai, est connu dès 1246, date à laquelle il est signalé sous une forme identique à celle que nous connaissons.

    Ce toponyme serait un Montjoie, éminence servant à s'orienter en des temps reculés où le GPS n'était pas encore inventé.

  • Montmaur - Montmaur

    Montmaur, en vivaro-alpin Montmaur, est connu dès 1120, date à laquelle il est signalé dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon.

    Ce toponyme n'est pas lié aux Maures ou autres envahisseurs arabes mais dérive du mot latin Maurus signifiant noir, sombre. Montmaur était sans doute un mont aux caractéristiques suffisamment sombres pour lui imposer ce toponyme.

  • Montmorin - Montmaurin

    Montmorin, en vivaro-alpin Montmaurin, est connu dès 1242 et 1269, dates le voyant signalé sous la forme latine Castrum Montis Maurini et signalant la présence d'un château sur le mont concerné.

    Montmorin ne rappelle pas la présence de quelques envahisseurs arabes et leur installation sur le mont mais dérive du latin Maurus signifiant noir, sombre ; Montmorin était sans doute un mont aux caractéristiques suffisamment sombres pour lui imposer ce toponyme.

  • Montrond - Montrond

    Montrond, en provençal haut-alpin Montrond doit son toponyme au mont surplombant la commune. Sa forme arrondie et très caractéristique dans le paysage local ne pouvait qu'imposer ce toponyme à l'espace concerné puis à la commune.

    Montrond apparaît en 1209 dans les archives de l'abbaye de Durbon où il est connu sous sa forme latine Mont Rontundus.

  • Moydans - Moidans

    Moydans, en vivaro-alpin Moidans, est signalé en 988 dans le cartulaire de l'abbaye de Cluny sous son appellation latine Mogdanis villa.

    Moydans est alors une villa gallo-romaine dont le propriétaire est, ou était, un certain Mogdanius ou anthroponyme proche de celui-ci.

  • Neffes - Nefas

    Neffes, en vivaro-alpin Nefas, est signalé en 1135 dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon sous une forme identique à la forme occitane contemporaine.

    Ernest Nègre propose une racine occitane Nefos signifiant nuages, nuée poussée par le vent et rappelle la position de Neffes qui devait se trouver dans les brumes alors que les basses terres ne l'étaient.

  • Névache - Nevacha

    Le Nevacha haut-alpin s'est francisé en Névache. Ce toponyme est attesté dès 739 sous la forme Annavasca et ne laisse aucun doute sur son origine ligure. Les différents étymologistes ont émis plusieurs hypothèses sur le sens de ce toponyme ; la plus récente - émise par Bouquier en 1974 - fait dériver Névache du radical ligure nav - surface plane, vallée à fond plat. Le suffixe asca étant certifié ligure et se retrouve dans de nombreux toponymes comme Manosque.

  • Nossage-et-Bénévent - Nossage e Benevent

    Le Nossage e Bénévent vivaro-alpin s'est francisé en Nossage e Bénévent.

    Bénévent se retrouve dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon en 1166, puis au XVII° avec un Benivent.

    Nous n'avons pas retrouvé de forme ancienne pour Nossage et la carte des Cassini le signale sous forme identique.

  • Orcières - Orcièras

    Le Orcieras vivaro-alpin s'est francisé en Orcières.

    Orcières se retrouve cité dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon en 1166 sous sa forme latine Urseria que l'on pourra aisément rapprocher du français Oursière, tanière d'un ours.

  • Orpierre - Orpeira

    C'est en 1177 qu'Orpierre apparaît dans les archives des chevaliers de l'ordre des Hospitaliers Saint Jean de Jérusalem. La paroisse y est citée sous sa forme occitane Orpeira. Elle se retrouve, toujours dans les même archives, en 1241 sous sa forme latine Auripetra.

    L'allusion à l'or, prétendu exister dans les montagnes proches, n'aura que beaucoup influé sur l'apparition de ce toponyme.

  • Oze - Auza

    Oze, en occitan haut-alpin Auza est une paroisse attestée dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon dès 1171. Elle y apparaît alors sous le toponyme de 'Ozeda'. Le toponyme se fixe en 1516 sous sa forme actuelle. C'est ainsi qu'il se retrouve dans le rôle des décimes du diocèse de Gap en 1516.

  • Pelleautier - Pelautier

    Pelleautier, en vivaro-alpin Pelautier, est une paroisse attestée dès 1080 sous l'appellation latine Ecclesia de Monte Lauterio. Ce toponyme se retrouve en 1288 sous la forme latine Castrum de Podio Lauterio, et y signale par là-même la présence d'un château. C'est en 1493 que nous retrouvons une forme proche du toponyme actuel.

    Si Podio signifie podium en latin, il signifie aussi petite éminence.

  • Pelvoux - Pelvos

    Pelvoux, Pelvos en vivaro-alpin, est devenu le nom de la commune en 1893.

    Le toponyme précédent de la commune était La Pisse, ce qui vit les habitants appelés Pichallets ; une pisse était une cascade ou tout autre écoulement d'eau un peu violent. Si en vivaro-alpin, La Picho n'a aucune vulgarité, celà n'est pas en français. Les braves habitants de Pelvoux réclamèrent de changer La Pisse pour autre nom...

  • Poligny - Polinhi

    Poligny, en vivaro-alpin Polinhi, est une paroisse attestée dès 1271 dans le Cartulaire de l'Abbaye de Valbonne avec une citation parlant du château, Castrum de Pollinaco.

    Ce toponyme semble dériver de l'anthroponyme latin Poliniacus.

  • Prunières - Prunièras

    Prunières, en vivaro-alpin Prunièras, est une paroisse attestée dès 1210 sous la forme latine Prunerii.

    Ce toponyme est aisément compréhensible et dérive de l'occitan Prunièr - pruniers ; probablement un espace où ces arbres, à l'état naturel, poussaient allègrement.

  • Puy-Saint-André - Puei-Sant-Andreu

    Puy-Saint-André, en vivaro-alpin Puei Sant Andreu, est attesté dès 1382 dans les archives de Briançon sous la simple appellation Podii - éminence, puis Podium sancti Andree au XV° siècle.

    Le toponyme actuel n'a pas changé de signification.

  • Puy-Saint-Eusèbe - Puei-Sant-Eusèbi

    Puy-Saint-Eusèbe, en vivaro-alpin Puei Sant Eusèbi, est attesté dès 1365 dans les archives de Briançon sous la simple appellation Sanctus Eusebius - Saint Eusèbe.

    Nous le retrouvons dans le livre des copies d'Embrun sous la forme Podium sancti Euzebii qui va simplement devenir Puei Sant Eusèbi en occitan pour être francisé en Puy-Saint-Eusèbe.

  • Puy-Saint-Pierre - Puei Sant Peire

    Puy-Saint-Pierre, en vivaro-alpin Puei-Sant-Peire, est attesté en 1148 sous sa forme latine Podium qui aura donné Puei en occitan, que les locuteurs de langue d'Oïl connaissent pour être un mont.

    Saint-Pierre permet de différencier ce toponyme des autres Puys du département et de la région.

  • Puy-Saint-Vincent - Puei-Sant-Vincent

    Puy-Saint-Vincent, en vivaro-alpin Puei-Sant-Visant, est attesté en 1380 sous sa forme latine Podium, puis avec plus de précisions en 1438 avec un Podium Sanctii Vicentii.

    Comme pour tous les autres Puys de la région et du département, ce Puy-Saint-Vincent dérive d'un mont qui, sans doute, aura été consacré à Saint Vincent pour le christianiser et, très probablement, extirper quelques restes de paganisme.

  • Puy-Sanières - Puei-Sanhièras

    Puei Sanhièras, en français Puy-Sanières, provient de Puy, équivalent occitan de Mont.

    Sanhièras est toujours usité en provençal haut-alpin et signifie, ici au pluriel, des lieux couverts de plantes marécageuses.

    Puei Sanhièras est donc un mont entouré de zones marécageuses.

  • Rabou - Rabòu

    Rabou, Rabòu en vivaro-alpin, semble désigner un endroit escarpé, une gorge ou un ravin ; la topologie du terrain avec ses toutes proches gorges du petit Büech semble confirmer l'interprétation de ce toponyme.

    Nous retrouvons ce toponyme dans le Cartulaire du Monastère de Durbon en 1188 sous la forme Rabaorum, puis en 1220 dans le même document, sous la forme Rabaons, puis Rabaonum en 1232.

  • Rambaud - Rambaud

    Rambaud, idem en occitan, est attesté en 1100 sous sa forme latine Mons Erembaldii, puis Castrum Raymbaudi en 1271.

    Ce toponyme dérive d'un anthroponyme, probablement burgonde.

  • Réallon - Réalon

    Réallon, en vivaro-alpin Réalon, est attesté en 739 sur le Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Hugues et le testament d'Abbon. Nous retrouvons Réallon en 1269 sous la forme latine Realonum.

    Certains feraient dériver le toponyme Réallon du latin Rivalis - Ruisseau.

  • Remollon - Remolon

    Remollon, en vivaro-alpin Remolon, est attesté en 1152 sous sa forme latine Rumulonum ; nous le retrouvons en 1176 sous la forme Remulonum.

    Ce toponyme dérive de l'anthroponyme latin Romulus.

  • Réotier - Reotier

    Réotier, idem en occitan, est connu dans les écrits dès la fin du XII° siècle, siècle où ce toponyme se retrouve dans le cartulaire de l’Abbaye de Boscodon avec un Mons Reorterius. En 1202, la présence du château est soulignée avec un Castrum Reoterio.

    D’après Ernest Nègre, Réotier serait un lieu où poussait aisément des saules ou autre plants produisant des tiges souples permettant la vannerie.

  • Ribeyret - Ribeiret

    Nous retrouvons Ribeyret, en vivaro-alpin Ribeiret, en 1282 sous sa forme latine Riperium ; puis en 1325 sous une localisation précisée avec un Ripperii in Rosanesio.

  • Ribiers - Ribièrs

    Ribiers, en vivaro-alpin Ribièrs, dérive de Ribier, Rivier signalant une plaine située le long d'un cours d'eau ou d'un rivage. Dérivant du latin Ripa, il a un sens identique à l'italien Riviéra désignant les côtes ligures ainsi que la célèbre Côte d'Azur.

    Nous retrouvons Ribiers sous l'appellation latine Riperii en 1241, sous l'appellation Ripperii prope Sistaronum au XIV° siècle, Rivaria dans les archives du monastère de Durbon ou Riperii supra Bochium en 1573.

  • Risoul - Risoul

    Risoul, idem en occitan, est attesté en 1113 pour la première fois connue dans les écrits. Un Castrum Risols apparaît dans une bulle du pape Gélase II°. Nous retrouvons ce toponyme en 1143 dans une bulle d'Innocent III° sous la forme latine signalant toujours le château originel avec un Castrum Risoli.

    Le cartulaire de l'abbaye de Durbon signale Risol en 1150.

  • Ristolas - Ristolas

    Ristolas, idem en vivaro-alpin, est attesté vers 1265 sous l'appellation latine Ristolacium.

    Nous retrouvons ce toponyme en 1415 dans l'expression Ristolaciumm Castellanie Quadratii.

    Selon certains toponymistes, Ristolas rappellerait que ce territoire voit la présence de multiples ruisseaux.

  • Rochebrune - Rochabruna

    Rochebrune, Rochabruna en vivaro-alpin, est attesté en 1238 avec un Roqua bruna in ripa Durantie - Roche brune sur la rive de la Durance. Nous retrouvons un Villagium de Rochebrune au XIII° siècle.

    Une roche tirant sur les bruns et facilement reconnaissable a généré ce toponyme.

  • Romette - Rometta

    Romette est attesté pour la première fois connue dans les écrits sous la forme latine Roma ; nous étions en l'an 739 et ce toponyme se retrouve dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Hugues et le Testament d'Abbon. L'an 1113 nous signale un Santus Petrus de Roma qui deviendra Romuta en 1152 puis Rometa en 1177.

    Ce toponyme se pose aucun problème de compréhension et signifie Petite Rome.

  • Rosans - Rosans

    Rosans, idem en occitan haut-alpin, est cité avec certitude dès 1027 sous la forme latine Rosanum. La dénomination Villa de Rosants dans les archives delphinales est aussi à remarquer.

    Le pays Rosannais apparaît plus avant - en 988, dans les archives de l'abbaye de Cluny sous la forme latine de Pagus Rosanensis. Le territoire formait alors un archiprêté couvrant la rive ouest du Buëch.

  • Rousset - Rosset

    Rousset, Rosset en vivaro-alpin, est attesté en 1050 dans le Cartulaire de l'Abbaye de Saint Victor ; nous y trouvons Rousset sous sa forme latine Rossetum

    Ce toponyme, d'après Ernest Nègre, découlerait du coloris de champs aux coloris un peu fauve, un peu roux. Le barrage de Serre-Ponçon ayant totalement modifié la morphologie des lieux, nous ne pourrons vérifier la couleur des champs au cœur de l'été et près de la Durance.

  • Saint-André-d'Embrun - Sant-Andreu-d'Ambrun

    Saint-André d'Embrun, en vivaro-alpin Sant Andreu d'Ambrun, est attesté au XIII° siècle pour la première fois connue dans les écrits: il apparaît sous la forme latine Sanctus Andrea dans le Cartulaire de l'Abbaye de Valbonne. Nous le retrouvons en 1284 dans les archives de l'évêché d'Embrun sous une forme identique.

    Saint André, saint patron de la marine et apôtre, est le premier disciple de Jésus.

  • Saint-André-de-Rosans - Sant-Andreu-de-Rosans

    Saint-André de Rosans, en vivaro-alpin Sant Andreu de Rosans, ancien prieuré conventuel de Cluny fondé en 988, est attesté au XI° siècle pour la première fois connue dans les écrits ; il apparaît sous la forme latine Sanctus Andrea Rosanensis. Nous le retrouvons en 1075 dans une bulle clunisienne sous la forme Cella sanctis Andree.

    Premier disciple du Christ, Saint André est le frère de Saint Pierre.

  • Saint-Apollinaire - Sant-Apolinari

    Saint-Appolinaire, en vivaro-alpin Sant Apolinari, est attesté en 1352 sous sa forme latine Sanctus Apolinarius.

    Saint Appolinaire fut évêque de Valence et est mort vers l'an 520. Il était né vers 453, il semble à Valence mais plus probablement à Vienne.

  • Saint-Auban-d'Oze - Sant-Auban-d'Auze

    Saint-Auban-d'Oze, en vivaro-alpin Sant Auban d'Auze, est attesté en 1525 sous la forme latine Sanctus Albanus parrochie Oze.

    La paroisse fut placée sous la protection d'Alban de Mayence, martyrisé pour sa foi à Mayence au tout début du V° siècle.

  • Saint-Bonnet-en-Champsaur - Sant Bonet

    La commune de Saint-Bonnet-en-Champsaur est placée sous la protection de Saint Bonnet - Santus Bonitus, mort vers 710.

    Chancelier du roi Sigebert III°, il devient magistrat de Marseille et se caractérise par sa lutte contre l'esclavage. À la demande de son frère, évêque de Clermont, il accepte ce poste et, démissionnant après quelques années, se retire dans un monastère où il finira sa vie comme simple moine.

  • Saint-Chaffrey - Sant-Chafrei

    La commune de Saint-Chaffrey, en vivaro-alpin Sant Chafrei, est attestée en 1118 pour la première fois connue dans les écrits.

    Nous le retrouvons dans le Cartulaire Ulciensis ecclesiae chartarium d'Oulx, en Italie, sous la forme latine Sanctus Theolfredus. Ce saint reste stable dans son appellation jusqu'en 1540 ; date à laquelle nous voyons Théofred devenir Chaffrey avec un Saint Chaffrey qui s'est définitivement maintenu.

  • Saint-Clément-sur-Durance - Sant Clemenç

    Saint-Clément-sur-Durance, en vivaro-alpin Sant Clemenç, doit son nom au saint éponyme.

    Saint Clément est né à Rome d'une famille riche. Paien cherchant la vérité, il se convertit au Christianisme et seconde particulièrement bien les Apôtres dans leurs prédications.

    Nommé évêque, par Saint Pierre, il se retrouve devant les tribunaux romains qui, émerveillés par sa sagesse, l'exilent dans un pays lointain plein de Chrétiens !

  • Saint-Crépin - Sant Crespin

    Saint Crépin se retrouve sous la forme latine Sanctus Crepinus dès le XI° siècle, dans le Cartulaire d'Oulx. En 1180, le Cartulaire de Saint Victor signale l'existence d'un castrum avec un Castrum Sancti Crispini.

    Saint Crépin, honoré avec Saint Crépinien, était, semble-t-il natif de Rome. Chrétiens, ils exerçaient le métier de cordonniers à Soissons.

  • Saint-Disdier - Sant-Disdier

    Saint-Disdier, en vivaro-alpin Sant Disdier, est attesté en 1152 sous l'appellation latine Sanctus Desiderius. Il est probable que la paroisse, puis commune de Saint Disdier, ait été placée sous la protection de Didier de Vienne.

    Né à Autun, Didier fut élevé à Vienne, ville dont il devint évêque. Sur les ordres de Thierry, roi, Didier fut martyrisé et écrasé sous de lourdes pierres.

  • Saint-Étienne-en-Dévoluy - Sant Estiene

    Saint-Étienne-en-Dévoluy, en vivaro-alpin Sant Estiene, est attesté en au XI° siècle, date à laquelle nous retrouvons ce toponyme sous sa forme latine Santus Stephanus in Devologio.

    La paroisse primitive fut placée sous la protection du saint éponyme mais nous ne savons s'il s'agit de Étienne de Lyon, d'Apt, de Bourg ou autre...

  • Saint-Étienne-le-Laus - Sant Estienne lo laus

    Saint-Étienne-le-Laus fut autrefois connu sous le nom de Saint-Étienne d'Avançon. Les apparitions du Laus ont modifié le toponyme devenu Saint-Étienne-le-Laus.

    En 1245, nous retrouvons un Sanctus Stéphanus de Avanzon dans le Cartulaire du Monastère de Durbon. En 1334, dans le cartulaire de Valbonne, nous retrouvons un Locus de Sancto Stephano.

  • Saint-Eusèbe-en-Champsaur - Sant Eusebi

    Saint-Eusèbe-en-Champsaur, en vivaro-alpin Sant Eusebi.

    Le Cartulaire de Saint Chaffré, dans un paragraphe énumérant les propriétés de l'abbaye, nous donne un Ecclesia Sanctii Eusebii en 1179. 1330 voit un Sanctus Ausuibius puis un Sanctus Eusebius en 1340.

    Lors de la Révolution de 1789, la commune est baptisée en Mont-Eusèbe pour quelques années.

  • Saint-Firmin - Sant Firmin

    Saint-Firmin, en vivaro-alpin Sant Firmin, est cité en 1178 dans une bulle d'Alexandre III° ; il apparaît sous la forme latine Sanctus Firminus et reste d'une grande stabilité dans le temps.

    Pendant quelques années, lors de la Révolution de 1789, la commune sera appelée Firmin Fort puis retrouvera son toponyme les passions révolutionnaires apaisées.

  • Saint-Génis - Sant Genis

    Saint-Génis, en vivaro-alpin Sant Genis, est attesté dans le Cartulaire de Durbon sous la forme latine Sanctus Giniesus en 1180 ; cartulaire dans lequel nous le retrouvons sous la forme Sanctus Genesius en 1209.

    Greffier à Arles, Genès, encore catéchumène, refusa d'enregistrer les édits de Rome ordonnant la persécution des chrétiens. Arrêté et emprisonné par la police, il fut décapité et baptisé dans son propre sang.

  • Saint-Jacques-en-Valgodemard - Sant Jaume de Gaudemar

    Saint-Jacques-en-Valgodemard, en vivaro-alpin Sant Jaume en Gaudemar, est attesté dans le Cartulaire de l'abbaye de Saint Chaffré situé sur la commune de Monastier-sur-Gazeille ; nous y retrouvons un Sanctus Jacobus en 1179 puis un Sanctus Jacobus de Valle Gaudemarii en 1390.

    Lors de la Révolution de 1789, Saint-Jacques-en-Valgodemard va devenir la commune de Jacques Républicain le temps que les passions s'apaisent.

  • Saint-Jean-Saint-Nicolas - Sant Joan - Sant Nicolau

    Saint Jean-Saint Nicolas, en vivaro-alpin Sant Joan-Sant Nicolau, tire son toponyme de l’apôtre Saint Jean et de Saint Nicolas.

    Saint Jean est attesté en 1179 dans le cartulaire de Saint Chaffre sous la forme latine Ecclesia Sancti Joannis.

    Nous retrouvons aussi Saint Nicolas en 1179 dans le même cartulaire sous la forme latine Ecclesia de Moterosirio.

  • Saint-Julien-en-Beauchêne - Sant Julian de Buechaine

    Saint-Julien-en-Beauchêne, en vivaro-alpin Sant Julian de Buechaine, doit son toponyme à Saint Julien L'Hospitalier.

    Saint Julien, martyr né à Antioche, Turquie, était marié à Basilisse. Après le décès de sa femme, il fut condamné à mort car Chrétien. Le feu n'ayant aucune prise sur lui et les bêtes féroces refusant de le manger, il est décapité le 9 janvier 313.

  • Saint-Julien-en-Champsaur - Sant Julian de Champsaur

    Saint-Julien-en-Champsaur, en vivaro-alpin Sant-Julian-de-Champsaur, se retrouve en 1152 sous la forme latin Sanctus Julianus puis, en 1296, sous la forme Sanctus Julianus de Buyssardo. C'est en 1490 que nous retrouvons ce toponyme sous la forme Sanctus Julianus de Camposauro. Plusieurs saints chrétiens s'appelaient Julien: citons Julien l'Hospitalier et des Julien de Carthage, de Sora, de Brioude, du Mans, etc...

    Nous n'avons pu déterminer le saint concerné.

  • Saint-Laurent-du-Cros - Sant-Laurenç-do-Cròs

    Saint-Laurent-du-Cros, en vivaro-alpin Sant-Laurenç-dos-Cròs, est attesté en 1152 sous la forme latine Santus Laurencius puis en 1179 avec Ecclesia de Santii Laurencii. Le Cros est hameau attesté en 1377 sous la forme Crossum.

    Un Cròs, en occitan, correspond à un creux et se retrouve avec moult sens allant de la fosse à fumier - en Ariège, au berceau de bébé dans d'autres régions. Ici, il semble que ce Cròs soit une doline peu profonde et fertile.

  • Saint-Léger-les-Mélèzes - Sant-Lagier-los-Meuzes

    Saint-Léger-les-Mélèzes, en vivaro-alpin Sant-Lagier-los-Meuzes, est attesté pour la première fois connue en 1378 sous la forme latine Santus Lagerius puis se retrouve en 1479 sous une forme identique. C'est en 1936 que la commune se voit ajouter -Les-Mélèzes sur décision municipale.

    Saint Léger est né vers 615 sur les bords du Rhin. Après des études à Poitiers, il devient abbé de l'abbaye de Saint-Maixent.

  • Saint-Martin-de-Queyrières - Sant-Martin-de-Cairiera

    Saint-Martin-de-Queyrières, Sant Martin de Cairiera en vivaro-alpin, est placé sous la protection de Saint Maurice.

    Nous retrouvons Saint-Martin-de-Queyrières sous la forme latine Sanctus Martinus de Ponte rufo en 1118 ; et sous la forme Sanctus Martinus de Caireria en 1120.

    Queyrières dériverait du préfixe ligure Kar signifiant rocher.

  • Saint-Maurice-en-Valgodemard - Sant Maurici de Gaudemard

    Saint-Maurice en Valgaudemard - Sant Maurici de Gaudemard en vivaro-alpin, est placée sous la protection de Saint Maurice.

    Maurice, général, et la Légion Thébaine furent massacrés à Augane, Suisse. Ce massacre se fit sur ordre de Dioclétien en raison de la foi chrétienne du général et des légionnaires ; nous étions vers 285-306.

  • Saint-Michel-de-Chaillol - Sant Micheu de Chaiòu

    Paroisse attestée en 1336 - Parrochia Sancti Michaelis, Sant Micheu de Chaiòu - Saint Michel de Chaillol s'est placée sous la protection de Saint Michel.

    Saint Michel est un archange - ange de haut-grade - dont la protection est importante contre la mort subite ou violente mais, ne pouvant nous rendre immortel, l'archange Saint Michel nous apporte aussi une mort douce et calme.

  • Saint-Pierre-Avez - Sant Peire Avez

    Saint-Pierre-Avez, en vivaro-alpin Sant Peire Avez, se retrouve dès 1119 cité dans une bulle de Gélase II° sous la forme latine Santus Petrus Vese.

    Si Saint-Pierre reste une forme fixe de ce toponyme, Veze se retrouve rapidement sous Vez et sous la forme Aves en 1177.

  • Saint-Pierre-d'Argençon - Sant Peire d'Argençon

    Saint-Pierre d'Argençon, en vivaro-alpin Sant-Per d'Argençon, est attesté pour la première fois connue en 1516 sous la forme latine Santus Petrus de Argensono.

    Si le nom de cette commune est placé sous le vocable de Saint Pierre, premier pape, elle tire aussi son toponyme de Argençon qui est attesté pour la première fois connue en 1126 et que l'on retrouve dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon sous la forme Argenco.

  • Saint-Sauveur - 05 - Sant Sauvaire

    Le Sant-Sauvaire vivaro-alpin, traduit en français, est devenu un Saint-Sauveur, toponyme courant en France.

    Notre Saint-Sauveur haut-alpin est attesté dans le cartulaire de l'abbaye de Valbonne en 1321 sous sa forme latine Santus Salvator. Il est à noter que les moines et autres copistes spécifient bien sa localisation dans la forêt d'Embrun.

  • Saint-Véran - Sant-Veran

    Saint-Véran, en occitan Sant Veran, doit son nom à Véran, illustrissime évêque de Cavaillon.

    Né dans le Gévaudan, Véran est contemporain de Grégoire de Tours. Il meurt à Arles le 11 novembre 590. Parmi ses hautes et glorieuses actions, nous devons vous signaler que c'est lui qui débarrassa La Fontaine-de-Vaucluse d'un terrible dragon qui ravageait les environs.

  • Sainte-Colombe - 05 - Santa Colomba

    Sainte-Colombe, en vivaro-alpin Santa Colomba, doit le nom de sa commune à Sainte Colombe, martyre chrétienne du III° siècle.

    Colombe, serait née à Saragosse, dans une famille païenne, sous le règne d'Aurélien - 270-275 après JC. Convertie au Chritianisme, elle migre en Gaule avec quelques compagnons. Baptisés à Vienne, en Dauphiné, ils furent dénoncés à l'administration romaine et subirent le martyre.

  • Sainte-Marie - 05 - Santa Maria de Rosans

    Sainte-Marie, en vivaro-alpin Santa Maria de Rosans, est attesté en 1242 sous sa forme latine Sancta Maria et c'est toujours sous cette forme que nous la retrouvons en 1296 dans les annales du Dauphiné.

    Sainte-Marie est un toponyme provenant de Marie, mère de Jésus et doit peut-être sa naissance d'un oratoire ou d'un lieu de culte placé sous la protection de la Vierge Marie.

  • Saléon - Saleon

    Saléon - idem en occitan haut-alpin - et se retrouve, en latin, sous la forme Ecclesia de Celedone vers l'an 1100, si le Gallia Christiana est juste et se retrouve sous la forme Celéonum en 1297.

    Il reste sous cette forme, à quelques variantes orthographiques près jusqu'en 1516, où, dans le rôle des décimes de la ville de Gap, il apparaît en langue française.

  • Salérans - Salerans

    Salérans, en vivaro-alpin Salerans, est une paroisse connue dès 1125 quand l'évêque de Gap fait don de l'Ecclesia Salardani à l'abbaye de Saint-André, en Villeneuve-les-Avignon. L'Ecclesia Salardani englobe non seulement l'église mais aussi toute la population, ses biens et les avantages qu'il est possible d'en tirer.

    Le toponyme de Salérans se fixe vers 1516.

  • Savines-le-Lac - Savina dau lau

    Savines, en gavot Savina dau Lau, est un toponyme récent et lié à l'auberge qui marquait ce lieu où les habitants, venant de Gap ou d'Embrun, traversaient déjà la Durance.

    L'auberge vit se développer un hameau dénommé Le Cognet ; il dépendait de Montmirail. Le Cognet devint La Charriéra - la route, pour se voir ultérieurement nommé Savina - Savines.

  • Savournon - Savornon

    Savournon, en vivaro-alpin Savornon, se retrouve cité pour la première fois connue dans le cartulaire de Durbon en 1178 puis 1252 sous la forme Saorno. La forme occitane de ce toponyme est aussi la forme retrouvée en 1516 dans le rôle des décimes du diocèse de Gap.

    Jean-Claude Bouvier, dans sa toponymie dauphinoise fait dériver Savournon de l'anthroponyme romain Saturno.

  • Serres - Serres

    Serres, en vivaro-alpin Serres et rare nom de commune étant un palindrome, se retrouve dans les archives de l'Abbaye de Cluny dès 988 sous la forme latine Castrum Cerredum. La commune apparaît aussi dans les archives de l'abbaye de Durbon sous sa forme occitane Serre en 1173.

    Un serre est un relief allongé et vif, rectiligne et fortement pentu, séparant deux vallées parallèles. La morphologie des lieux est assez significative.

  • Sigottier - Sigotier

    Sigottier se retrouve sous la forme Sigotier en vivaro-alpin.

    Nous découvrons ce toponyme vers 1100 sous la forme latine Cigoterium Castrum puis, en 1120, dans le cartulaire de l'abbaye de Durbon sous la forme Cigoter.

    Ce toponyme nous reste aussi obscur que Sigoyer, bien que sa racine ligure Sig- soit connue.

  • Sigoyer - Sigoier

    Sigoyer, en vivaro-alpin Sigoier, se retrouve dès 739 dans le Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Hugues et le testament d'Abon avec un Ciconiolat mais sans certitude. C'est par contre avec fiabilité qu'il est cité dans le Cartulaire de l'Abbaye de Durbon en 1121 sous la forme Cigioer.

    Ce toponyme reste obscur. Il dériverait de Sigowar - un prénom germanique, ou serait d'origine ligure, dérivant de Sig, Seg définissant un type de relief particulier.

  • Sorbiers - Sorbiers

    Sorbiers, en occitan haut-alpin Sorbiers, est cité dès 988 dans le cartulaire de l'abbaye Cluny sous la forme Villa Sorbiera. Il se retrouve en 1251 sous la forme de Castrum de Sorbiéro.

    Il s'agit probablement d'un lieu planté de sorbiers, aussi appelés cormiers en pays de langue d'oïl - Sorbus domestica. Il ne faut pas le confondre avec le sorbier des oiseleurs - Sorbus aucuparia, qui avait d'autres usages.

  • Tallard - Talard

    Le Talarnum de 739 est devenu Tallard, via un Tallardum en 1271.

    Il est possible que ce toponyme trouve ces racines dans le celtique et dérive de Tal signifiant front.

    Ce mot Tal, ar Tal est toujours utilisé en breton avec un sens identique. Le suffixe -dum serait à rapprocher du -dun celtique attestant la présence d'un fort, ou retranchement, très certainement situé à l'emplacement du château actuel.

  • Théus - Teüs

    Théus, en vivaro-alpin Teüs, se retrouve manuscrit sous la forme Teuisium en l'an 1152.

    L'étymologie de ce toponyme communal n'est pas parfaitement éclairci. Certains pensent qu'il a subit une aspiration de son préfixe Tab- rappelant un trou ; d'autres y voient une évolution du mot Théopolis, sans doute par allusion au Théopolis de Saint Géniez.

    Nous restons neutres...

  • Trescléoux - Trescleùs

    Trescléoux, en vivaro-alpin Trescléus, est cité dès 1075 dans le cartulaire de l'abbaye Saint Victor de Marseille sous la forme Trescleux.

    Les différents formes observées - Triclivium, de Tribus Cliviis, Tréclivium, etc... rappellent toutes un toponyme d'origine latine pouvant rappeler l'existence de trois pentes sans doute suffisamment caractéristiques pour avoir signification en ce lieu.

  • Upaix - Upàis

    Upaix, en vivaro-alpin Upaìs se retrouve sur une inscription latine - l'inscription de Ventavon - sous le nom de Pagus Epotius - Pagus étant, dans l'Empire Romain, une circonscription territoriale d'une taille proche à celle de nos cantons.

    Upaix est aussi présent en l'an 739 sur le cartulaire de Saint-Hugues avec la forme Opaga, et Upsal en 1241, suivi d'un Castrum de Upaysio en 1262.

  • Val-Buëch-Méouge - Vau-Buech-Meüje

    Val-Buëch-Méouge étant nouvelle commune, son toponyme l'est aussi. Ce toponyme tient son nom du Buëch, rivière naissant de la confluent du Petit Buëch et du Grand Buëch au niveau de la commune de Sigottier. Nous trouvons cet hydronyme cité sous la forme Buchium en 1202 pour la première fois connue dans les écrits.

    La Méouge, aux gorges impressionnantes, prend source dans la Drôme. Son hydronyme est attesté en 1177 sous la forme latine Mulgia.

  • Val-des-Prés - Vau dels Prats

    Vau dels Prats - en français Val-des-Prés, est un val où il y avait des prés, des herbages suffisamment significatifs - et riches - pour imposer ce nom sans risque de confusion avec le val voisin.

    Nous retrouvons Val-des-Prés en l'an 1289 avec un Vallis Pratorum, puis en l'an 1317 sous une forme identique et changeant du Prati trouvé en l'an 1307.

  • Valdoule -

  • Vallouise - Vau Loïsa

    Vau Loïsa s'appelait Vau Puta il y a quelques siècles. Ne traduisez pas Vau Puta par Vallée des P..., vous auriez tout faux, Vau Puta signifie vallée infecte.

    Les présécutions et extermination des Vaudois pour fait de religion, avaient vidé la vallée de ses habitants, ou presque. Louis XII° aida à son repeuplement et lui transmit son nom.

  • Vallouise-Pelvoux -

    Vallouise-Pelvoux, en vivaro-alpin Vau Loïza - Pelvos, est un néotoponyme né le 1° janvier 2017 et composé du nom des deux communes fondatrices.

    Vallouise était le nom de la vallée, anciennement Vallis puta, la mauvaise vallée, et de Pelvoux qui est un des sommets dominant cette vallée.

  • Valserres - Vauserres

    Vauserres en vivaro-alpin, Valserres en français, est un vallon entouré de serres ou proche d'un serre ; un serre étant un relief vif, aux pentes raides, plutôt linéaire.

    Valserres est cité, pour les premières sources connues, dans les archives de l'abbaye de Boscodon en 1120 sous la forme latinisée de Valserra.

  • Vars - Vars

    Vars, idem en vivaro-alpin, est connu dès l'an 1108 où il apparaît dans une charte ecclésiastique. Nous le retrouvons sous la forme latine Varcium dans une bulle du pape Eugène III° en 1154 puis il est signalé dans les archives de Guillestre sous la forme Castrum de Varcio en 1310.

    Vars est donné pour être un préfixe préceltique signifiant Escarpement ; en breton, langue celtique, escarpement se dit tarrouz.

  • Ventavon - Ventavon

    Ventavon se retrouve dès 1140 dans les archives de l'Abbaye de Bertheau - en Rabou - sous le nom de Ventaio.

    Il est communément admis que le toponyme Ventavon dériverait d'une racine celtique Ven signifiant hauteur ou rocher. Nous pourrons remarquer que pierre se dit Maen en breton, langue celtique.

  • Veynes - Veinas

    La commune apparaît comme mutatio sur la Table de Peutinger et celle d'Antonin. Elle est confirmée dans ce rôle sur l'Itinerarium Burdigalense seu Hierosolymitanum - Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem daté de 333 après JC - Une mutatio est l'équivalent de nos relais-routiers le long des voies romaines et médiévales. Le voyageur peut s'y restaurer, y coucher et y changer son cheval. Elles s'espacent tous les 15 à 20 km.

  • Villar-d'Arène - Vilard Arenas

    Vilar Arenas, en français Le Villar d'Arène est déjà cité sur la Table de Peutinger où il apparaît sous le nom de Durotinco ; il s'agissait alors d'un relais sur la voie romaine menant du Montgenèvre à Grenoble.

    Ce toponyme se retrouve sur le cartulaire de Die sous le nom d'Arèbe Supériores en 1080 puis Arène en 1310.

  • Villar-Loubière - Villard-Lobiera

    Le Vilard-Lobiera vivaro-alpin a donné Villar-Loubière en français.

    Villar dérive de la Villa latine et ne soulève aucun doute.

    Lobiera, quant à lui, dérive du Loubo occitan et signifie louve.

    Nous pencherions fortement pour la scie des scieurs de long, se disant aussi Loubo en occitan plutôt que pour un élevage de loups.

  • Villar-Saint-Pancrace - Villard-Sant-Pancraci

    Villar-Saint Pancrace, en vivaro-alpin Vilard Sant Pancraci, est citée sous la forme de Sanctus Pancratius en 1158.

    Villar dérive du latin villa qui définissait ces immenses domaines ruraux parsemant les campagnes de l'Empire Romain..

    Quant à Pancrace, il est célébré le 12 mai. Né en Phrygie, orphelin, Pancrace arrive à Rome avec un oncle et est converti par le pape Corneille. Il est décapité en 304 à l'âge de 14 ans.

  • Vitrolles - Vitròla

    Le Vitrola du XI° siècle est devenu Vitròla en occitan, puis francisé en ce Vitrolles que vous ne confondrez pas avec l'autre Vitrolles, proche de Marseille et de l'étang de Berre.

    Vitrolles dériverait de l'occitan vitre, vitra - verre, vitre et nous savons que la réalisation de verre plat est apparue avant JC ; il était déjà utilisé à Pompeï pour fermer les ouvertures.

⌘ Nos toponymes

Datant souvent des temps les plus anciens, images de l'Histoire, de ses hommes, de leurs langues, nos toponymes sont reflets de l'occupation des territoires par les civilisations qui se succèdent.

L'immense majorité de nos toponymes datent des temps les plus anciens, parfois du néolithique ou de la période préceltique, notamment les oronymes et hydronymes. Ils sont aussi légions à avoir été créés lors des grands défrichements qui ont fait naitre nos paysages, nos hameaux, nos villages et communes actuelles. Images de l'Histoire, de ses hommes et de leurs langues, plusieurs strates linguistiques y sont visibles.

Déplorons les néo-toponymes passe-partout, tristesse effrayante, déprimante et appliqués sans réflexion à des lieux chargés de si belle histoire. Combien de Kerlouano devenus Semaine des quatre jeudis, pour citer une commune bretonne au riche passé ; combien de nouvelles communes aux noms à faire pleurer pierres et monuments ; simple plaidoyer pour nos toponymes, si riches, si beaux, si maltraités par facilité intellectuelle.

Il n'y a pas si longtemps, champs, prés et lieux, si petits soient-ils, avaient un nom: un microtoponyme définissant ce lieu avec précision et fort riche d'information. Ces noms, avec une modernité toponymique, se perdent dans l'oubli. Nous tentons de les inscrire quand découverts et localisés fiablement.