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Toponymes
L'immense majorité de nos toponymes datent des temps les plus anciens, parfois du néolithique ou de la période préceltique, notamment les oronymes et hydronymes.
Ils sont aussi légions à avoir été créés lors des grands défrichements qui ont fait naître nos paysages, nos hameaux, nos villages et communes actuelles. Images de l'Histoire, de ses hommes et de leurs langues, plusieurs strates linguistiques y sont visibles.
Déplorons ces néo-toponymes passe-partout, tristes, effrayants et déprimants appliqués sans réflexion à des lieux chargés de belle histoire. Combien de
Kerlouano devenus
Semaine des quatre jeudis, pour citer une commune bretonne au riche passé
Étymologies et toponymes
Ventavon se retrouve dès 1140 dans les archives de l'Abbaye de Berthaud - en Rabou - sous le nom de Ventaio. Il est communément admis que le toponyme Ventavon dériverait d'une racine celtique Ven signifiant hauteur ou rocher. Nous pourrons remarquer que pierre se dit Maen en breton, langue celtique. Pour cause de mutation de la première lettre M, ce mot devient Vaen, Ar Vaen - la pierre, prononcée Veine. Souvent cité dans les archives, la constante Aon - Eon se retrouve régulièrement comme suffixe: Ventaonum en 1198, Ventaum au XII° siècle, Ventaon et Ventaion en 1220, Venteon en 1249, Venteonum en 1289, Ventaonom en 1340, Ventehonum en 1343, Ventaonum en 1397 et toujours Ventahon en 1450...
En breton, langue celtique, Aon signifie la peur. Il se retrouve en moyen-breton sous la forme Oun et en langue gauloise sous l'étymon Ouno. Alors, Ventavon: Colline de la peur ou Terrifiante colline pour des raisons qui nous sont maintenant inconnues ? Cela n'est qu'une proposition.
Hameaux et quartiers
- Berthaud -
Long: : 5.885496 - Lat: : 44.374742
Ce microtoponyme nous rappelle que cette terre était dépendance de la Chartreusine de Berthaud, en Rabou. Nous retrouvons ce microtoponyme en l'an 1198 avec un Bertaudum prope Ventaonum, puis Bertaud en 1242. Berthaud fut une ferme-modèle départementale à la fin du XIX° siècle. Cette terre fut donnée aux chatreuses en 1250 par Guillaume de Moustier, seigneur de Ventavon, en réparation de ses injures, menaces et mauvais traitements infligés aux chastes bonnes sœurs suivant les règles de Saint Bruno.
- La Peyrouse -
Long: : 5.901037 - Lat: : 44.374650
Si nous n'avons pas retrouvé de formes anciennes pour ce microtoponyme, nous pensons pouvoir l'interpréter comme une terre ayant apppartenu aux seigneurs de Châteauvieux, du nom de Orcho de la Peyrouse, puis Vallier de la Peyrouse.