Saint-Véran

Un peu d'histoire
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 Saint-Véran: Ligne de crêtes

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■ Tranche d'`histoire

L'Histoire des Hommes et de leurs terroirs fait ce que nous sommes aujourd'hui !

Saint-Véran

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  • FrançaisSaint-Véran
  • OccitanSant-Veran
    ( Occitan )
  • Population236 hab.
    GentiléSaint-Vérannais
  • Superficie44,75 km²
  • Densité5.27 hab./km²
  • Latitude44° 42 '2" N°
    Longitude6° 52 '7" E°
  • Latitude44.700607°
    Longitude6.868531°


⌘ Les travaux des champs à Saint-Véran

Depuis l'invention de l'agriculture, le travail des paysans - et ce mot est élogieux, fut rythmé par les saisons et travaux que celles-ci demandaient.

Automne, hiver, printemps et été demandaient travaux agricoles bien précis. Fenaison, moisson, labourages, fumure et autres demandaient travaux réguliers et renouvelés tous les ans.

Les animaux, quant à eux, ne connaissent ni saisons ni vacances et demandent soins et protection permanents.

< Les travaux agricoles à Saint-Véran >

◎ L'école à Saint-Véran

Saint-Véran voyait l'école faite aux enfants depuis plusieurs siècles - comme dans multiples paroisses d'Europe. L'école était assurée par des vilalgeois ayant instruction suffisante. La commune louait les locaux utilisés et plusieurs groupes d'enfants y suivaient les cours ; les parents rétribuaient les enseignants, rétribution dont le montant sera fixé dès 1782.

1881-1882 verront votées les Lois Ferry imposant l'école obligatoire et gratuite. En 1882 l'école deviendra aussi laïque et l'enseignement jusqu'alors réalisé par les religieux combattu. Les nouvelles lois remplacent l'éducation morale et religieuse par l'éducation morale et civique ; l'enseignement religieux n'est pas interdit mais exclu du programme scolaire ; le jeudi - puis le mercredi, hors des écoles publiques, lui est consacré pour les parents le désirant.

L'enseignement se fait en français exclusivement et les hussards noirs, instituteurs laïques, combattent violemment et durement les langues locales partout en France. Tous les moyens et humiliations sont utilisés pour extirper les langues locales et imposer le français. La méthode la plus courante est le port d'un symbole d'infamie: sabot ou sous percé, bâton ou autre objet infamant, lourd ou encombrant, fouet et châtiments corporels, oreilles tirées, si ce n'est arrachées, coups et violences physiques importantes. La délation est encouragée, enseignée, conseillée et favorisée ; le délateur a un bon point et s'il portait le symbole, il s'en débarrasse au détriment du dénoncé qui non seulement porte l'infamie mais est aussi gratifié d'un châtiment corporel et d'une punition rigoureuse.

Mon grand-père, Yann-Vari ar C'hogig - Jean-Marie le Coguic, né en 1890 à Lanester, en ces années écart de la commune de Caudan, alors 9 ou 10 ans, se verra ainsi exigé par son instituteur de ramener une trique en châtaignier sous peine de châtiment ; une trique bien verte comme il se doit.

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Le Certificat d'Études

La remettant à son instituteur, il sera le premier à la tester, immédiatement, violemment et gratuitement: son instituteur voulait simplement savoir si elle fonctionnerait bien sur le fessier de ses élèves. L'ayant apporté, il devait être le premier à l'essayer, cela servant à terroriser les autres élèves !

Après avoir été détruites par la république, les langues locales ont retrouvé un certain dynamisme et l'enseignement dans ces langues autorisé en 1951 avec la loi Deixonne. C'est en 1979 que naîtront les premières écoles franco-occitanes Calandreta ; 1977 pour Diwan, en Bretagne ; 1969 pour Ikastola, au Pays Basque ; 1976 pour La Bressola, en Catalogne et 1991 pour ABCM-Zweisprachigkeit en Alsace et Moselle. Cet enseignement voit près de 10.000 élèves suivre ce type de scolarité. L'enseignement multilingue, langue locale-langue officielle, a largement prouvé son efficacité à travers le Monde !