Kerlouan

Légende locale
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■   Légende locale

À Kerlouan et ses environs, elle connut son heure de gloire et, lors des veillées locales, elle anima certainement les soirées.

Le conteur, préparant sa prestation, n'hésitait pas à se lancer dans des improvisations, il brodait, déformait, virevoletait au gré de son imagination pour créer un spectacle unique.

Assis près de la cheminée, jetant des herbes au feu, il faisait naître des flammes colorées et parfumées ; créant le son et lumières d'antan, il y rajoutait les parfums.

Passant à Kerlouan, vous vous souviendrez peut-être de cette légende locale.

Kerlouan

kerlouan


  • FrançaisKerlouan
  • BrezhonegKerlouan
    ( Breton )
  • Population2 300 hab.
    Gentilékerlouanais
  • Superficie17,80 km²
  • Densité129.21 hab./km²
  • Latitude48° 39 '0" N°
    Longitude4° 22 '0" W°
  • Latitude48.650002°
    Longitude-4.366670°


 ⌘ Maenioù al Lann

Kerlouan voit des pierres bien impressionnantes se dresser sur ses landes. Si, de jour, elles nous semblent bien inoffensives, il n'en est pas de même certaines nuits, surtout celles où la lune, brillant alors d'une lumière diabolique, anime ces vieilles pierres et redonne vie à ceux qui y sont prisonniers pour l'Éternité.

Berliet
Camion Berliet

Comme toujours, les géologues, gens savants mais de peu de foi, nous ont raconté des sornettes en nous faisant croire à quelques dantesques mouvements chtoniens, en nous parlant de laves, de cristallisations et autres inventions que seuls les savants sont capables d'inventer.

N'écoutez pas ces gens et lisez attentivement cette histoire ; elle est reflet de la réalité et exempte de toutes brumes scientiques influencées par les vents marins.
Ne dit-on pas que le Startijenn - mot breton désignant cette énergie venant des vents d'Ouest - provoque des hallucinations chez les esprits faibles et spécialement chez les géologues ?

◎ N'invitez pas le prêtre à danser !

Ur wech e oa - Il était une fois
Il y a bien longtemps...

Les jeunes kerlouanais adoraient danser.

En ces temps reculés où les soirées dansantes ne s'appelaient encore surprise-party, boom ou pince-fesses, ils se réunissaient régulièrement pour danser le Jabado, le Pilé menu, la Gavotte et autres réjouissances collectives, au son du Treujenn-gaol, cette clarinette bretonne qui fait le pied léger, ou au son du Biniou-kozh et de la Bombarde qui aident tant les danseurs à s'envoler en ne faisant qu'un avec la musique.

Un soir, une bande de jeunes de Kerlouan, se réunissant, décida d'aller danser sur la lande ; il est vrai que, ce soir-là, l'été était agréable, la température des plus plaisantes et, la fenaison terminée, le ciel bien dégagé, tout invitait à danser. Notre bande de jeunes se rendit donc sur la lande qui, en ces temps reculés ne voyaient pas encore ces rochers la souligner de leur présence.

Arrivés sur les lieux, la lune brillant d'une couleur singulière, les sonneurs lançant la mesure, les jeunes de Kerlouan se mirent en branle et firent rapidement gigoter leurs membres. La soirée avançait, les ardeurs ne retombaient, les musiciens redoublaient, les jeunes hommes montraient leur qualités de danseurs et les jeunes filles se sentaient toutes heureuses de voir, untel lui faire la cour et tel autre rivaliser pour la séduire.

En cette nuit d'été, alors que tout était au beau et semblait bien prometteur pour les couples à venir, un prêtre spectral portant les derniers sacrements à un agonisant d'outre-tombe, pressé par son devoir, coupa à travers la lande et vint à passer près du groupe qui, à ce moment précis, dansait un Jabadao endiablé. L'une des jeunes filles, croyant quelque compère arrivant tardivement, l'appela et l'invita à danser avec eux.

Mal lui en vint ainsi qu'à ses compagnons car ce prêtre, un ancien prêtre impie et malfaisant, avait été condamné à errer ces nuits où la lune brillait de cet éclat si particulier et se devait de porter les derniers sacrements aux agonisants morts en état de disgâce et ne pouvant rejoindre l'Anaon. Son châtiment ne se terminerait que lorsque le dernier mort en état de disgrâce aurait reçu la Sainte Onction

Comme tout malfaisant, irrité de cette invitation à se réjouir, il condamna les danseurs à être transformés en pierre et ne pouvoir revenir à la vie que les nuits où la lune brillerait qu'identique à cette nuit maléfique. Au jour venant, les danseurs se transformèrent en pierre sur les lieux de leur danse. La malédiction sera levée quand une âme charitable délivrera ce prêtre de sa peine en prononçant les injonctions sacrées le délivrant.

Personne ne connaît malheureusement ces injonctions !

Si, pour quelque usage vous envisagez de prendre ces pierres et les transporter, sachez que vous perdez votre temps. Il y a plusieurs années, pas assez pour être oublié, des gens de Brest vinrent sur les landes de Kerlouan, chargèrent les pierres sur leurs camions puis s'en retournèrent. Le lendemain, les pierres étaient retournées d'où elles venaient et avaient retrouvé leurs places.

Bien sûr, gens de peu de foi donnant crédit aux géologues, vous me direz que cela est sornettes de conteur. Vous avez tout faux car les camions étaient des Berliet CBA9 à bandages pleins.

Une telle preuve est irréfutable !