Finistère

Étymologies et toponymes
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 Carantec: Une aigrette garzette arpentait la grêve.

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■ Finistère: Étymologies et toponymes

L'immense majorité de nos toponymes datent des temps les plus anciens, parfois du néolithique ou de la période préceltique, notamment les oronymes et hydronymes.

Ils sont aussi légions à avoir été créés lors des grands défrichements qui ont fait naître nos paysages, nos hameaux, nos villages et communes actuelles. Images de l'Histoire, de ses hommes et de leurs langues, plusieurs strates linguistiques y sont visibles.

Déplorons ces néo-toponymes passe-partout, tristes, effrayants et déprimants appliqués sans réflexion à des lieux chargés de belle histoire. Combien de Kerlouano devenus Semaine des quatre jeudis, pour citer une commune bretonne au riche passé

Finistère

Finistère
  • Département: Finistère
  • Département: Penn-ar-Bed
  • Population: 893 914 hab.
    Gentilé: Finistériens
  • Superficie: 6 733,00 km²
    Densité: 132.77 hab./km²
  • Latitude: 47°60'39" N
    Longitude: 4°6'4" W
  • Latitude: 47.994138" N
    Longitude: -4.101186

⌘ Finistère: Étymologies et toponymes

⟾ Le département

Le département du Finistère doit son nom à sa position géographique, comme placé au Bout du monde et le choix de ce toponyme serait lié à la pointe Saint-Mathieu en Plougonvelin: Sanctus Mattheus finis terræ. C'est le département le plus occidental de la métropole. En breton, vous l'appelez Penn ar Bed.

La langue locale: Le Breton

La langue normale parlée dans le département du Finistère était le Breton ; langue celtique d'une immense richesse. Longtemps combattue par la République, cette langue a beaucoup perdu de ses locuteurs et est largement supplantée par le Français. Il existe néanmoins un fort courant Celtisant et de nombreux jeunes se sont remis à apprendre et parler cette langue. Le succès des écoles bretonnes bilingues, dont les écoles Diwan et Écoles bilingues privées et publiques en sont le plus beau témoignage. La prise de conscience de certains hommes politiques bretons, l'aide de la Région et du Département sont des soutiens indispensables à cette reconquête linguistique.

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◎ Toponymes communaux

  • Argol - Argol

    Argol, en breton Argol, proviendrait de Koll, ar gollenn, nom féminin signifiant coudrier.

    D'après Jean-Claude Even, ce toponyme dériverait du latin Are Collis - devant la colline ; cette explication serait plus probante que celle liée au coudrier.

    La paroisse d'Argol est bien ancienne et datée du V° siècle. Elle englobait Landévennec, Telgruc et Trégarvan.

  • Arzano - An Arzhanou

    Arzano, en breton Arzhanoù, est retrouvé dans les documents dès l'an 1148 sous la forme Arzennou ; toponyme que nous retrouverons en l'an 1167 avec un Arthnou. Au long des siècles, si nous remarquons ce toponyme sous formes proches, nous verront un Arznou en 1387.

    Signalons un Aržano croate à titre de pure curiosité: c'est un village de 500 habitants intégré à la municipalité de Cista Provo, en Dalmatie.

  • Audierne - Gwiaen

    Audierne est un des rares noms de commune dont la francisation soit totalement différente du toponyme breton qui est Gwiaen. Si le toponyme breton Gwiaen est identique à celui de la rivière proche - le Goyen, le toponyme francisé en Audierne s'appliquait au bourg, et seulement au bourg. Gwiaen, Goyen dans sa forme locale, serait, selon certains toponymistes, un anthroponyme Uuoedgen formé de Uuoed - cri de guerre + Gen- naissance. Selon d'autres toponymistes, il faudrait rechercher une origine hydronymique à Gwiaen, dérivant alors de Gwazh - ruisseau. Signalons que Hodiern est aussi un anthroponyme porté au Bas-Moyen-Âge.

  • Bannalec - Banaleg

    Bannalec, en breton Banaleg, provient du breton Banal signifiant Genêt. Le suffixe -eg exprime une notion d'ensemble, de quantité, de lieu où... Ce suffixe sert aussi à créer les mots bretons désignant une langue: Gall - Galleg, Français, la langue française. Banaleg - Bannalec est donc un lieu où il y a du genêt ; c'est donc la Genêtière.

    Banaleg - Bannalec est attesté en 1050 et se retrouve sous la forme Plebs Banadluc.

  • Baye - Bei

    Baye, en breton Bei, proviendrait, il semble, de Baya, vierge écossaise et compagne de Saint Maure. Il n'existe cependant aucune certitude sur ce toponyme.

    Baye est citée pour la première fois en 1050 avec un Eclesia de Bei ; nous le retrouvons en l'an 1199 sous forme identique ainsi que sous la forme Beiam plebem.

  • Bénodet - Benoded

    Benodet, en breton Benoded, provient du breton 'Beg' signifiant 'embouchure de fleuve ou rivière' - et 'Oded' qui est la rivière du même nom. Beg an Odet est devenu Benodet en français et est donc l'estuaire de la rivière de l'Odet.

  • Berrien - Berrien

    Cité dans le cartulaire de Landévenneg sous le nom de Plebs Berriun au XI° siècle, Berrien, dont le toponyme a été conservé à l'identique en français, semble provenir de Berriona.
    Qui était Berriona ?

    Une femme peu ordinaire, menant son groupe vers ces lieux puis sanctifiée par les ans ?

    Nul ne le sait...

  • Beuzec-Cap-Sizun - Beuzeg-ar-C'hab

    Beuzec-Cap-Sizun, en breton Beuzeg-ar-C'hab, est attesté pour la première fois connue en 1038 dans le cartulaire de Landevennec sous la forme Buduc, Budoc Capsidum en 1022 et 1058, ou Plebs Buzoc au XI° siècle. Beuzec-Cap-Sizun est placé sous la protection de Saint Budoc, évêque de Dol-de-Bretagne et fêté le 19 novembre. La tradition rapporte qu'il ramena un nombre de reliques lors du voyage qu'il fit à Jérusalem ; Budoc aimait bien chîner dans les brocantes !

  • Beuzec-Conq - Beuzeg-Konk

    Beuzec-Conq, en breton Beuzeg-Konk, est placé sous la protection de Sant Beuzeg - Saint Budoc. Saint pan-celte, il est honoré aussi bien en Bretagne, Cornouailles britanniques, autrefois en Pays de Galles ainsi qu'à Oxford, GB, comme il est attesté dans le Cartulaire d'Oseney en 1166.

    Konk - Conq rappelle la situation près de Konk - Concarneau.

  • Bodilis - Bodiliz

    Bodilis, en breton Bodiliz, provient du vieux-breton Bot signifiant demeure, résidence, et Iliz - église. Ce Bot an iliz - la résidence près de l'église, le presbytère, s'est transformé en Bodiliz avec les siècles et par disparition de l'article défini.
    La carte montre un écart du nom de Prioldy - Maison du prieur, tout proche, ainsi qu'un Langroaz - lande de la croix, peu éloignée.

  • Bohars - Boc'harzh

    Bohars, en breton Boc'harz, dérive de Bot - demeure, habitation, et de Garzh - haie.
    Ce toponyme s'est sans doute imposé à cause de la motte castrale de Boc'harz ar C'hoat que nous vous invitons à découvrir.

  • Bolazec - Bolazeg

    C'est sous la forme de Botlazec que le toponyme de cette commune apparaît en 1448. Bod- peut se traduire en français par touffe, buisson ou, mais aussi, par résidence, lieu d'habitation. Donnant le sens de touffe ou buisson à Bod, glazec serait alors un substantif désignant le vert du règne végétal.

    L'hypothèse retenant Bod comme demeure, logis est préférée des toponymistes. Glazec est alors un anthroponyme qui est attesté en 1328.

  • Botmeur - Boneur

    Botmeur est le toponyme françisé du Boneur breton.

    Ce toponyme dérive du vieux-breton Bot - la résidence, et de meur signifiant grand. Bot meur est donc, à l'origine - sans doute le haut Moyen-Âge - un lieu où existait une grande maison.

    Le haut Moyen-Âge voit surtout des constructions en bois: villages de huttes et mottes féodales palissées de troncs. Cette grande résidence pouvait-elle être une bâtisse plus sophistiquée que les autres ou une simple demeure en pierre - quelle que soit sa taille, qui, dans un univers architectural en bois pouvait alors être caractérisée comme grande comparée aux simples huttes...

  • Botsorhel - Bodsorc'hel

    Botsorhel en breton Botsorc'hel, dérive de Bod signifiant demeure, logis. Sorc'hel reste par contre indéfini. Certains voudraient le faire découler de Sorser - sorcier ; d'autres donnent Sorc'hel comme dérivant du mot latin surgere - jaillir, sourdre, émettre. Nous ne nous prononcerons pas plus.

    En 1330, Botsorhel - Botsorc'hel est orthographié Bocorzer avec le C prononcé S.

  • Bourg-Blanc - Ar Vourc'h-Wenn

    Bourg-Blanc est la traduction littérale du breton Bourc'h-wenn. Si Bourc'h ne fait aucun doute quant à sa signification, le sens de Gwenn - blanc, soulève de nombreuses questions car Gwenn signifie aussi sacré, pur, immaculé.

    Ce sens est aussi celui du prénom Gwenn. Comme le souligne JC Even avec justesse, l'église paroissiale, placée sous le vocable de Notre Dame de Bourg-Blanc, a probablement supplanté un culte pré-chrétien, dédié à une déesse celtique.

  • Brasparts - Brasparzh

  • Brélès - Brelez

    Brélès, en breton Brelez, provient de Bren - colline, et Lez - château, cour seigneuriale. Les ruines d'un château maintenant disparues et attribuées à Conan Mériadec, Roi de Bretagne ayant régné un peu avant la chute de l'Empire Romain - attestent la présence de cette cour seigneuriale.

  • Brennilis - Brenniliz

    Brennilis, en breton Brenniliz, est attesté en 1653 sous sa forme française.

    Brennilis est souvent donné comme dérivant du Breton Bre an Iliz, cette hypothèse ne semblant pas tenir la route. Tout comme certains étymologistes, nous penchons pour un Brennilis dérivant d'une racine celte Breac - marécage, que l'on retrouve en anglais avec Brook - ruisseau, et Ellez - enfer, où nous retrouvons un Hell, toujours en anglais et avec sens identique.

  • Brest - Brest

    Brest, idem en breton, n'a guère trouvé d'étymologie probante. Si le passé vit des propositions romantiques, les étymologistes s'accordent maintenant pour faire dériver Brest du vieux-breton ou celtique Bre, signifiant hauteur suivi d'un suffixe -st dont le sens n'a pas encore été défini.

    C'est sous la graphie de Bresta que Brest apparaît sur des documents datés de l'an 856. Très peu de changements orthographiques sont donc à remarquer depuis ce temps.

  • Briec - Brieg

    Briec, en breton Brieg, est attesté en 1038, pour la première fois connue dans les écrits, sous la forme Brisiac que l'on retrouve aussi à la même période sous la forme Brithiac. L'étymologie de ce toponyme est incertaine.

  • Brignogan-plage - Brignogan

    Brignogan devint Brignogan-Plages en 1936, quand les congés payés furent généralisés. Brignogan, idem en breton, proviendrait de 'Bre' - la colline, et 'Riogan', un anthroponyme. Brignogan serait donc la 'colline de Riogan'. Ce toponyme est attesté en 1556 sous la forme Breniogan.

  • Camaret-sur-Mer - Kameled

    Camaret, en breton Kameled, est attesté dès 1335 sous sa forme francisée contemporaine.
    Camaret, devenu Camaret-sur-Mer en 1892, trouverait une origine pré-bretonne et dériverait du gaulois Cambo signifiant courbe ou anse. Ce toponyme ferait alors référence à l'anse où s'est épanouie la petite ville de Camaret.

  • Carantec - Karanteg

    Carantec, Karanteg en breton, est un dérive de l'anthroponyme 'Karanteg' - ayant un sens d'homme apprécié, agréable, cordial, plaisant...
    Sant Karanteg - Saint Carantec, saint éponyme du lieu l'est aussi de l'église où il est représenté en évêque, mitré et chasublé.
    Karanteg - Carantec, aussi connu sous la forme 'Carantus, Cerentius, Cranog, Carantacus et Garantog', est aussi honoré en Cambrie - l'actuel Pays de Galles, en Irlande et Grande Cornouaille. Il existe une commune du pays de Galles appellé Llangrannog - Carantec en Gallois.
    La commune de Carantec était une trève de Taulé avant de devenir paroisse indépendante en 1802.

  • Carhaix-Plouguer - Karaez-Plougêr

    Carhaix-Plouguer, en breton Karaes-Plougêr est attesté en 1081 sous la forme 'Caer Ahes'. Ce toponyme voit deux interprétations laissant la question en suspens. Certains toponymistes feraient dériver Karaes de Ker, la ville, et Ahès, princesse bretonne. Pour d'autres Karaes - Carhaix dériverait du latin Carofes, le carrefour, attesté par la convergence de routes vers ce lieu d'échanges.

  • Cast - Kast

    Cast, que l'on retrouve en breton sous la forme Kast semble dériver de 'Castrum' - château, lieu fortifié. Cette interprétation est confortée par l'utilisation de 'Castr' - en 1451 - et 'Castre' en 1574. C'est en 1368 que ce toponyme est cité pour la première fois dans les manuscrits. Il y apparaît sous sa forme actuelle.

  • Châteaulin - Kastellin

    C'est en 1038 qu'est attesté Châteaulin pour la première fois connue dans les écrits où il se retrouve en latin sous la forme Castellinum et Castellin. En breton, c'est Kastellin, de signification aisée à comprendre.

  • Châteauneuf-du-Faou - Kastell-Nevez-ar-Faou

    Kastell-Nevez-ar-Faou, devenu Chateauneuf du Faou en français, est attesté au XII° siècle avec un Castellum novum latin rappelant l'existence en ces lieux d'un Château Neuf du XII° siècle dont il subsiste quelques traces sur le promontoire surplombant l'Aulne.

    La spécification - Neuf spécifierait un autre château, antérieur ; sans doute une motte castrale.

  • Cléden-Cap-Sizun - Kledenn-ar-C'hab

    Le XI° siècle voit un Cletuen attester pour la première fosi connue dans les écrit de cette paroisse qui deviendra Cléden-Cap-Sizun, et que les bretonnants connaissent sous son appellation bretonne de Kledenn-ar-C'hab. Il est intéressant de remarquer que la précision apportée par -ar C'hab, Cap Sizun, est ancienne et se retrouve dès 1314. Kledenn - Cléden ne dériverait pas de Saint Clet, pape du I° siècle, mais de Clydwin, saint gallois du V° siècle.

  • Cléden-Poher - Kledenn-Poc'hêr

    L'an 1081 voit l'apparition d'un Rupes Cletguen dans le cartulaire de Landévennec.Kledenn-Poc'hêr, qui sera francisé en Cléden-Poher ne dériverait pas de Saint Clet, pape du I° siècle, mais de Clydwin, saint gallois du V° siècle.

  • Cléder - Kleder

    C'est en 1282 que ce qui deviendra la commune de Cléder est cité pour la première fois dans les écrits ; le toponyme apparaît sous sa forme latine Parrochia de Cleder. Cléder se retrouve aussi en Cornouaille Britannique. Sant Clether est une petite commune cornique qui se situe dans le Goen Bren - plus connu sous la dénomination anglaise de Bodmin Moor.

    Kleder est un hagionyme ; en breton, vous écrirez Kleder.

  • Clohars-Carnoët - Kloar-Karnoed

    Clohars-Carnoet, qui en breton est Kloar-Karnoed, est attesté en l'an 1031 sous la forme Plebs Cluthgual que l'on retrouve en 1038 sous la forme Cloetgual; en 1066 avec un Cluthgual Camuet.
    Karnoed - Carnoet dérive du Carn- breton rappelant un tas de pierres, un galgal; tumulus que l'on retrouve toujours existant près du château du même nom.
    Kloar - Clohars dérive de l'anthroponyme vieux-breton Clutuual qui attesté sous cette forme en 861. Il est composé de Clut désignant la renommée, la célébrité et -uual, suffixe désigant la valeur d'un individu et que l'on retrouve dans Tugdual ou Tual.

  • Clohars-Fouesnant - Kloar-Fouenant

    Clohars-Fouesnant, qui en breton est Kloar-Fouenant, est attesté avec un doute au XII° siècle dans le cartulaire de la cathédrale de Quimper sous la forme Cloet Gual. Nous retrouvons ce toponyme en l'an 1285 sous la forme Croezual Foenant, puis au XIII° siècle avec un Cloezguall. Remarquons que le terme Fouesnant, sous des orthographes variées, est toujours associé à notre Clohars.
    Kloar - Clohars dérive de l'anthroponyme vieux-breton Clutuual qui attesté sous cette forme en 861. Il est composé de Clut désignant la renommée, la célébrité et -uual, suffixe désigant la valeur d'un individu et que l'on retrouve dans Tugdual ou Tual.

  • Coat-Méal - Koz-Meal

    Le Koz-Meal breton est devenu un Coat-Méal en français.

    Nous retrouvons ce toponyme en l'an 1172 avec un Coetmael, puis un Coat Meal pour l'année 1173. Les formes anciennes de ce toponyme nous informent bien sur la signification de ce toponyme qui pourrait être un bois du Prince avec un Coat, ar C'hoad - bois en breton et mael - noble homme ; Mael, prénom breton ayant retrouvé une certaine notoriété, signifiant Prince, Homme noble.

  • Collorec - Koloreg

    C'est en l'an 1108 que notre Koloreg breton, devenu ce Collorec que nous connaissons en français, est attesté dans les écrits sous la forme Choloroc.

    Il semblerait que ce toponyme provienne de Koloreg, une noix de terre, maintenant peu consommée et oubliée dont le nom botanique est Conopodium majus, connu en breton sous le nom de Kraon douar - noix de terre, ou Bunium bulbocastanum, un peu plus grosse.

    Si cette hypothèse était valide, ce terroir aurait alors vu ces légumes pousser suffisamment abondamment pour laisser leur nom à ce territoire.

  • Combrit - Kombrid

    En 1223, nous découvrons un Combrit, puis sous sa forme latine en 1284 avec un Combrictum ; le nom breton de la commune étant Kombrid.

    Certaines hypothèses donneraient à ce toponyme le sens de Conbrit, nom féminin breton attesté en 863 et dérivant de Cun, Con - élevé, et Brit - esprit, désir, volonté - ou Prit, forme, apparence.

    Bernard Tanguy, toponymiste, ferait dériver ce toponyme d'un mot gaulois armoricain Comboros, donc pré-breton. Ce mot expliquerait aussi le mot combre qui, en ancien français, signifiait barrage, pêcherie.

  • Commana - Kommanna

    En breton, c'est Kommanna qui fut francisé en Commana.

    Nous retrouvons ce toponyme au XI° siècle avec un Cummanna puis un Comanna en l'an 1160.

    Une hypothèse amusante et populaire ferait dériver ce toponyme de Komm, ar C'homm - auge, l'auge, et d'Anna, la mère de Marie ; prétextant qu'une auge aurait été retrouvée sur l'emplacement de l'église, avec une statue de Sainte Anne parfaitement conservée à l'intérieur.

  • Concarneau - Konk-Kerne

    Concarneau, en breton Konk-Kernev, pour le distinguer de Konk-Leon - Le conquet, provient de Konk, coin, port, abri, et Kernev signifie simplement Cornouaille.

    La ville est signalée dès 1279 sous la forme Conc.

  • Confort-Meilars - Koñforzh-Meilar

    En breton, c'est Koñforzh-Meilar qui est francisé en Confort-Meilars.

    C'est en 1330 qu'est attesté le toponyme Meilars, sous réserve de découvertes plus récentes ; nous le trouvons alors sous la forme Meliar. Meilars est nom primitif de la commune actuelle. Il dérive de Saint Meilar, dérivé de l'anthroponyme vieux-breton Maglorio, qui deviendra Magloire en français.

  • Coray - Kore

    La très ancienne paroisse de Coray, en breton Kore, apparaît dès le XI° siècle sur les cartulaires de Landévennec sous la graphie de 'Coroe'.

    Située sur l'ancienne voie romaine allant de Quimper à Carhaix, il semble qu'elle tient son nom à un certain 'Coroe' dont l'anthroponyme dériverait de 'Cor', famille, clan, groupe, et du suffixe '-oe' désignant très couramment un nom en vieux-breton.

  • Crozon - Kraozon

    La plus ancienne forme écrite connue de ce toponyme est datée du début du XI° siècle. Crozon apparaît en Craozon, forme quasiment identique à la forme bretonne actuelle - Kraozon.

    Les étymologistes sont quasiment unanimes pour faire dériver Crozon du celtique Cravo - lieu pierreux, à rapprocher de la plaine de la Crau dans le département des Bouches-du-Rhône, et Dunon - fort, lieu fortifié ; Dunon que l'on retrouve dans Dinan, Lugdunum - Lyon, Dinéault, etc...

  • Daoulas - Daoulaz

    Daoulaz en breton est devenu Daoulas en français. Ce toponyme se retrouve en l'an 1167 sous la forme Doulas, puis en 1172 avec un Daoulas. Signalons le Douglasium des années 1200.

    Une hypothèse amusante ferait dériver Daoulaz - Daoulas de daou Lazh, deux meurtres; mais cela est traduction littérale oubliant l'évolution des mots et liant ce toponyme au radical breton Laz-, meurtre. Il semblerait plus cohérent, regardant la position de la commune à la confluence de deux rivières, d'adhérer à la version de Fleuriot qui y voit ce toponyme dériver de daou, deux - et Glaz, ruisseau, que l'on retrouve en breton contemporain sous la forme Gwazh, un wazh, un ruisseau.

  • Dinéault - Dineol

    Dineault en français correspond au Dineol breton. Attesté au XI° siècle sous la forme Dineule que nous retrouvons en 1395 avec un Dineaul. Ce toponyme est aisé à comprendre et dérive du mot Dun, forteresse élevée sur une hauteur, et Heol, an Heol, le soleil. Dineault - Dineol serait donc, à l'origine et sous toutes réserves, une forteresse, établie sur une hauteur ou un mamelon, et probablement bien exposée au soleil. Comme pour tous toponymes, cette explication serait à prendre avec réserves.

  • Dirinon - Dirinonn

    C'est en l'an 1172 que nous voyons apparaître le toponyme Dirinon pour la première fois connue dans les écrits. Ce toponyme francisé en Dirinon, avec un seul N, se retrouve à l'identique en breton, Dirinon, mais avec un double NN. Signalons la forme de l'année 1218 avec un Ecclesiae santae Nonnitae.

    Ce toponyme dériverait du mot breton désignant les chênes Derv, chênes, au singulatif Dervenn, un, ou le, chêne. Dom Le Pelletier, linguiste breton, 1663-1733 signale par contre un pluriel du mot Derv en diri, chênes. Dirinonn - Dirinon serait alors traduisible par les chênes de Nonne, sainte bretonne et mère de Saint Dewi, saint patron du Pays de Galles. Il est fort probable que cette protection sous le vocable de Sainte Nonne soit la christianisation d'un culte plus ancien.

  • Douarnenez - Douarnenez

    Douarnenez se prononce et s'écrit à l'identique en Breton.

    Ce toponyme signifierait soit la terre de l'Île rapellant sa dépendance au prieuré de l'Île Tristan, anciennement île Tutouarn ; soit Île de Tutouarn avec un Tutouarn Enez rappelant la construction du toponyme Molenez - Île de Molène.

  • Édern - Edern

    Édern, identique en breton, est attesté au XI° siècle dans ce passage latin Plebs vicarium Edern. Ce toponyme reste d'une grande stabilité dans le temps et la graphie. Édern, saint moine du IX° siècle, est représenté chevauchant un cerf ; cerf qui, dans les religions celtes était tenue en grande estime car, avec ses bois qui tombent et repoussent, il symbolisait la vie et son renouveau. Au bas Moyen-Âge, domestiquer des cerfs pour les utiliser comme bête de somme était aussi relativement courant ; nombre d'exemples en sont preuve.

  • Élliant - Eliant

    Eliant, que nous retrouvons en français sous la forme Elliant, est attesté en l'an 1084 sous la forme Elgent. La commune doit nom et protection à Saint Elian qui connait toujours honneur et vénération au Pays de Galles. Les hauts faits et grandes actions de Saint Elian sont peu connues et il semble qu'il ait vécu au pays de Galles au V° siècle. Son hagiographie parle de la construction d'une église dans le nord du pays de Galles, vers l'an 450, et la paroisse de Llanelian porte son nom. Les récits rapportent qu'il arriva de Rome en Anglesey où il construisit son église. Une légende populaire affirme qu'il avait aversion pour les lévriers après qu'un de ces chiens ait tué une biche dont il prenait soin.

  • Ergué-Armel - An Erge-Vihan

  • Ergué-Gabéric - An Erge-Vras

    Ergué-Gaberic, en breton An Erge-Vras, est attesté en l'an 1160 sous la forme Arke, que nous retrouvons en 1278 avec un Erge foenant, puis, en 1325, nous voyons un Erguegaboric qui restera stable dans le temps. 1815, sans doute appellation révolutionnaire faisant, verra un Ergué Gubérie ou le Grand Terrier.

    Nous retrouvons, en gallois, un Argae signifiant barrage ou digue ; Gaberic devant être un anthroponyme ou son dérivé.

  • Esquibien - An Eskevien

  • Fouesnant - Fouenant

  • Garlan - Garlann

  • Gouesnach - Gouenac'h

  • Gouesnou - Gouenoù

  • Gouézec - Gouezeg

  • Goulien - Goulien

  • Goulven - Goulc'hen

  • Gourlizon - Gourlizon

  • Guengat - Gwengad

  • Guerlesquin - Gwerliskin

  • Guiclan - Gwiglann

  • Guiler-sur-Goyen - Gwiler-Kerne

    Guiler-sur-Goyen, en breton Gwiler-Kerne est attesté avec certitude en 1522 sous la forme 'Tref de Guiler'.

    Ce toponyme, à l'instar de Guilliers et Guiler-sur-Goyen, semble dériver du 'Villa' latin désignant des domaines ruraux gallo-romains.

  • Guilers - Gwiler-Leon

    Guilers, en breton Gwiler est attesté avec certitude en 1350 sous la forme Guicler.

    Ce toponyme, à l'instar de Guilliers et Guiler-sur-Goyen, dérive du Villa latin désignant des domaines ruraux gallo-romains de grande taille.

  • Guilligomarc'h - Gwelegouarc'h

    Guilligomarc'h, Gwelegouarc'h en breton, semble provenir de 'Gwele', substantif masculin désignant le 'lit', ou ici le berçeau d'un groupe clanique dont le 'Marc'htiern' - le chef - était un certain Komarc'h que certains rapprochent de Konmarc'h. Le suffixe Kon rappellant l'élément mâle et Marc'h le cheval. Soit içi, 'étalon'
    Le toponyme fût écrit Guele Coumarho au XIV° puis Guelegomarch au XVI°.

  • Guimaëc - Gwimaeg

  • Guimiliau - Gwimilio

  • Guipavas - Gwipavaz

  • Guipronvel - Gwiproñvel

  • Guissény - Gwiseni

  • Hanvec - Hañveg

  • Henvic - Henvig

  • Hôpital-Camfrout - An Ospital

  • Huelgoat - An Uhelgoad

  • Île de Ouessant - Enez Eusa

    Ouessant, en breton Enez-Eusa, est cité par Strabon, 64 avant JC, sous la forme Ouxisama, ou, par Pline, sous la forme Axantos. L'itinéraire maritime d'Antonin, quand à lui, nous signale un Uxantisema.

    Si certains comiques firent croire que ce toponyme signifiait île de l'épouvante à l'aide de radicaux farfelus, il est plus juste, en utilisant les formes anciennes, de rapprocher Eusa du radical celte ancien uxo- ayant une notion de hauteur.

  • Île-de-Batz - Enez-Vaz

  • Île-de-Molène - Molenez

    Nous avons trouvé plusieurs étymologies pour Molène, qui dans sa langue originelle, en breton, est Molenez.

    Certaines hypothèses faisant dériver Molène de 'Milin' - moulin ! - ou d'une famille 'Moal' nous semblent de la plus pure fantaisie. Nous penchons donc pour 'Moal Enez'- île chauve, pelée, peu accueillante - provenant de 'Enez', île et de Moal', chauve; ces mots sont toujours utilisés en breton contemporain.

  • Île-de-Sein - Enez Sun

    Sein ne dérive pas de la forme bretonne Enez Sun ; la forme française semble provenir du celtique continental - dit gaulois - et dérive de Sen - vieux, ancien que l'on retrouvera en breton contemporain sous la forme Hen - ancien, vieux.

    Le toponyme breton Sun, Enez Sun - Île de Sein - est la forme contractée de Sizun dont l'étymologie est incertaine.

  • Île-Tudy - Enez Tudi

  • Irvillac - Irvilhag

  • Kergloff - Kerglof

  • Kerlaz - Kerlaz

  • Kerlouan - Kerlouan

  • Kernilis - Kerniliz

  • Kernouës - Kernouez

  • Kersaint-Plabennec - Kersent-Plabenneg

  • La Feuillée - Ar Fouilhez

  • La Forest-Landerneau - Ar Forest-Landerne

  • La Forêt-Fouesnant - Ar Forest-Fouenant

  • La Martyre - Ar Merzher-Salaun

  • La Roche-Maurice - Ar Roc'h-Morvan

  • Lambézellec - Lambezelleg

  • Lampaul-Guimiliau - Lambaol-Gwimilio

  • Lampaul-Plouarzel - Lambaol-Blouarzhel

  • Lampaul-Ploudalmézeau - Lambaol-Gwitalmeze

    Lampaul-Ploudalmézeau, en breton Lambaol-Gwitalmeze, signifie Le monastère de Paul. La commune actuelle s'est développée autour de ce monastère primitif sur les ruines duquel a été édifié l'église contemporaine.

    Le manuscrit Vita Pauli Aureliani - La vie de Saint Paul-Aurélien, signale la création d'un Lanna Pauli in plebe Telmedovia - le Monastère de Paul dans la paroisse de Ploudalmézeau.

  • Lanarvily - Lannarvili

  • Landéda - Landeda

  • Landeleau - Landelo

  • Landerneau - Landerne

    Landerneau, en breton Landerne, est connu dans les écrits dès 1206. Landerneau se décompose en Lann- signifiant Ermitage, lieu sacré, ici dédié à un certain Ternog, ou Terne, semble-t'il saint homme dont nous ne connaissons pas encore l'hagiographie et qui aurait monté son oratoire en ces lieux. Le toponyme commençant par Lann- correspondent à des lieux sanctifiés datant du haut Moyen-Âge.

  • Landévennec - Landevenneg

    Landévennec, en breton Landevenneg, est attesté dès l'an 880 sous la forme Landeuuinnoch, et nosu retrouverons ce toponyme au XI° siècle avec un Lanteguennoc. Le toponyme de Landévennec gardera une certaine régularité à travers les siècles; néanmoins, nous pouvons citer un Saint Grimolei du bois arrivé le diable ne sait d'où en l'année 1296. La commune ne sera pas rebaptisée pendant la grande révolution française, an Dispac'h meur en breton.

    Landévennec serait le sanctuaire de Gwenole, dérivant du breton Lan-, l'ermitage, et Gwenole, breton et saint fondateur de l'abbaye que vous ne manquerez pas de visiter. Signalons que Gwen, que l'on retrouve aussi en Glan avec un sens proche, signifie saint, sacré, pur et est utilisé dans d'autres toponymes et microtoponymes bretons.

  • Landivisiau - Landivizio

  • Landrévarzec - Landrevarzeg

  • Landudal - Landudal

  • Landudec - Landudeg

  • Landunvez - Landunvez

  • Langolen - Langolen

  • Lanhouarneau - Lanjouarne

  • Lanildut - Lannildud

  • Lanmeur - Lanneur

  • Lannéanou - Lanneanoù

  • Lannédern - Lannedern

  • Lanneuffret - Lanneured

    Le Lanneured breton est devenu un Lanneuffret en français. Ce toponyme est formé de Lann - ermitage, et Gwevred semblant être moine fondateur d'un ermitage originel, où chef breton local que la mémoire aurait béatifié avec les ans.

    Nous retrouvons ce toponyme au XI° siècle avec un Lan Sancti Uuiureti dans le cartulaire de Landévennec. L'année 1330 nous fait découvrir un Languefret dans un rôle de décîmes dûes à Rome.

  • Lannilis - Lanniliz

  • Lanrivoare - Lañriware

  • Lanvéoc - Lañveog

  • Laz - Laz

    Ce toponyme Laz reste mystérieux et n'a reçu aucune explication irréfutable à ce jour.

    Certains etymologistes feraient dériver Laz de 'Lath' correspondant à 'lance' ou 'pieu'

  • Le Cloître-Pleyben - Kloastr-Pleiben

    Le Cloître-Pleyben, en breton ar C'hloastr-Pleiben, apparaît pour la première fois connue dans les manuscrits sous le nom Le Clostre en 1536. Ce toponyme dérive simplement d'un cloitre

  • Le Cloître-Saint-Thégonnec - Ar C'hloastr-Plourin

  • Le Conquet - Konk-Leon

    Connaître le toponyme breton Konk-Leon est bien plus intéressant que le toponyme francisé.

    Konk, tout comme Konk-Kernev - Concarneau, signifie anse, baie. Le village est construit près d'une anse qui ne pouvait qu'être des plus sécurisantes et des plus connues des marins de l'époque.

    Konk-Leon - Le Conquet - est donc l'anse, la baie du Léon.

  • Le Drennec - An Dreneg

  • Le Faou - Ar Faou

  • Le Folgoët - Ar Folgoad

  • Le Guilvinec - Ar Gelveneg

  • Le Juch - Ar Yeuc'h

  • Le Ponthou - Ar Pontoù

  • Le Relecq-Kerhuon - Ar Releg-Kerhuon

  • Le Tréhou - An Treoù-Leon

  • Le Trévoux - An Treoù-Kerne

  • Lennon - Lennon

  • Lesneven - Lesneven

    Lesneven idem en breton, est attesté en 1191 sous une forme identique à la forme contemporaine. Ce toponyme se décompose en 'Lez-' qui indique une 'cour seigneuriale' et l'anthroponyme 'Neñven' que l'on pourra rapprocher du breton contemporain 'Neñv' - le ciel.

  • Leuhan - Leuc'han

  • Loc-Brévalaire - Loprevaler

  • Loc-Eguiner - Logeginer-Plouziri

  • Loc-Eguiner-Saint-Thégonnec - Logeginer-Sant-Thegoneg

  • Locmaria-Berrien - Lokmaria-Berrien

  • Locmaria-Plouzané - Lokmaria-Plouzane

  • Locmélar - Lokmelar

  • Locquénolé - Lokenole

    Locquénolé, en breton Lokenole, nous est atttesté dès l'an 1099 sous la forme Lancolvett. Nous le retrouverons en l'an 1163 sous sa forme latine Ecclesia Sancti Guingaloci puis sous la forme Locus Guennolay en 1330.

    En Bretagne, il existe de multiples lieux consacrés à Saint Guénolé dont celui-ci...

  • Locquirec - Lokireg

  • Locronan - Lokorn

  • Loctudy - Loktudi

    C'est en l'an 1084 qu'est attesté Loctudy, en breton Loktudi ; il est trouvé sous la forme Tudi puis nous retrouvons ce toponyme sous la forme Abbas Tudi jusqu'en l'an 1112.

    C'est en l'an 1574 que le toponyme est vu sous sa forme actuelle.

    Ce toponyme dérive de Log, devenant Lok- par mutation finale, signifiant lieu consacré et Tudi, saint breton qui fut compagnon de Saint Maodez selon les uns ou de Saint Corentin selon les autres.

  • Locunolé - Lokunole

    Locunolé, en breton Lokunole, signifiant lieu consacré à Saint Gwénolé.

    Nous retrouvons ce toponyme en l'an 1426 sous la forme Locquenolay puis en 1507 sous une forme identique: Locguenole. Exception faite de formes latines en 1516, Locus Vingalocii, et 1574, Locus Vingaloei, la graphie de ce toponyme reste très stable.

  • Logonna-Daoulas - Logonna-Daoulaz

  • Logonna-Quimerc'h - Logonna-Kimerc'h

  • Lopérec - Lopereg

  • Loperhet - Loperc'hed

  • Loqueffret - Lokeored

  • Lothey - Lotei

  • Mahalon - Mahalon

  • Melgven - Mêlwenn

    Melgven, en breton Mêlwenn, provient de Gwenn - blanc, sacré, béni et de Mel pouvant dériver de l'anthroponyme Mael, toujours utilisé en breton et signifiant prince, chef, leader. Melgven devrait alors son toponyme à un Mael, homme béni, ou sacré.

    Mel pourrait aussi provenir de Mell et signifierait colline ; il s'agirait alors d'un toponyme rappelant l'existence d'un lieu, plus ou moins élevé, mais surtout sacré.

  • Mellac - Mellag

  • Mespaul - Mespaol

  • Milizac - Milizag

    C'est en 1330 que ce toponyme est attesté sous la forme Milisac ; il reste très stable au cours des siècles exception d'un Milizai en 1630. Le réel toponyme - en breton, est Milizag, francisé en Milizac.

    Alors que Ernest Nègre voit ce nom de lieu dériver d’un anthroponyme gaulois, Melisos, attesté sur quelques tēgŭlæ, d'autres font provenir ce toponyme du latin Militiacum liant ce lieu à une garnison romaine y tenant garnison.

  • Milizac-Guipronvel - Milizag-Gwipronvel

  • Moëlan-sur-Mer - Molan

  • Morlaix - Montroulez

    Morlaix, Montroulez en breton, apparaît en 1128 sous la forme latine Mons Relaxus. Montroulez - Morlaix, déjà nœud de communications important dès l'époque romaine, proviendrait donc de Mons - Mont, et de Relaxo, substantif latin exprimant la notion de relâchement, détente mais aussi faire relâche.

    En ces temps lointains, la traversée de la Manche n'était pas simple voyage d'agrément mais périlleuse équipée et Morlaix - Montroulez, bien abritée au fond de son aber - sa ria, était hâvre plaisant.

  • Motreff - Motrev

  • Névez - Nevez

    Névez provient de l'adjectif breton Nevez signifiant 'nouveau, nouvelle'. Ce toponyme pourrait provenir de Plou Nevez; nouvelle paroisse; rappelant que cette paroisse de Névez est un démembrement ayant eu lieu vers le XI° de l'ancienne paroisse de Trégunc.

  • Pencran - Penn-ar-C'hrann

  • Penhars - Penharz

  • Penmarc'h - Penmarc'h

  • Peumerit - Purit

  • Plabennec - Plabenneg

  • Pleuven - Pluwenn

  • Pleyben - Pleiben

  • Pleyber-Christ - Pleiber-Krist

  • Plobannalec-Lesconil - Kerlann-Pornaleg

  • Ploéven - Ploeven

  • Plogastel-Saint-Germain - Plogastell-Sant-Jermen

  • Plogoff - Plougoñ

  • Plogonnec - Plogoneg

  • Plomelin - Ploveilh

  • Plomeur - Ploveur

  • Plomodiern - Ploudiern

  • Plonéis - Ploneiz

  • Plonéour-Lanvern - Ploneour-Lanwern

  • Plonévez-du-Faou - Plonevez-ar-Faou

  • Plonévez-Porzay - Plonevez-Porzhe

  • Plouarzel - Plouarzhel

  • Ploudalmézeau - Gwitalmeze

  • Ploudaniel - Plouzeniel

    Ploudaniel, en breton Plouzeniel, est cité en 1310 pour la première lecture dans les écrits et, bien qu'en latin, est sous sa forme actuelle. Nous découvrons une autre forme, Plebe Danielis, en 1336 qui dérive du Plou désignant les paroisses primitives et Daniel, bretonisé en Deniel. Il existe plusieurs Daniel. Le saint ayant donné nom à la commune soulève question:

    Est-ce le prophète hébraïque trouvé dans la Bible ou Saint Daniel de Bangor, premier évêque de Bangor en Pays de Galles ?

  • Ploudiry - Plouziri

  • Plouédern - Plouedern

  • Plouégat-Guérand - Plegad-Gwerann

  • Plouégat-Moysan - Plegad-Moezan

  • Plouénan - Plouenan

  • Plouescat - Ploueskad

  • Plouézoc'h - Plouezoc'h

  • Plougar - Gwikar

  • Plougasnou - Plouganoù

  • Plougastel-Daoulas - Plougastell-Daoulaz

  • Plougonvelin - Plougonvelen

  • Plougonven - Plougonven

  • Plougoulm - Plougouloum

  • Plougourvest - Gwikourvest

  • Plouguerneau - Pougernev

  • Plouguin - Plougin

  • Plouhinec (29) - Ploeneg

  • Plouider - Plouider

  • Plouigneau - Plouigno

  • Ploujean - Plouyann

  • Ploumoguer - Plonger

  • Plounéour-Brignogan-Plages - Plouneour-Traezh-Brignogan

  • Plounéour-Ménez - Plouneour-Menez

  • Plounéour-Trez - Plouneour-Traezh

  • Plounéventer - Gwineventer

    Plounéventer, en breton Gwineventer, est attesté en 1330 sous une forme identique à la forme écrite actuellement. Nous le retrouvons en 1340 avec un Pléneventer.

    Ce toponyme dérive de Plou-, division administrative bretonne passée en paroisse et de l'anthroponyme Nementer, probablement un penn-tiern ou guerrier célèbre sanctifié pour les besoins de l'implantation chrétienne en Armorique.

  • Plounévez-Lochrist - Gwinevez

  • Plounévézel - Plonevell

  • Plourin - Plourin-Gwitalmeze

  • Plourin-lès-Morlaix - Plourin-Montroulez

  • Plouvien - Plouvien

  • Plouvorn - Plouvorn

  • Plouyé - Plouie

  • Plouzané - Plouzane

  • Plouzévédé - Gwitevede

  • Plovan - Plovan

  • Plozévet - Plozeved

  • Pluguffan - Pluguen

  • Pont-Aven - Pont-Aven

  • Pont-Croix - Pontekroaz

  • Pont-de-Buis-lès-Quimerc'h - Pont-ar-Veuzenn-Kimerc'h

  • Pont-l'Abbé - Pont'n-Abad

  • Porspoder - Porspoder

  • Port-Launay - Meilh-ar-Wern

  • Pouldergat - Poulgregad

  • Pouldreuzic - Pouldreuzig

  • Poullan-sur-Mer - Poullan

  • Poullaouen - Poullaouen

  • Primelin - Prevel

  • Quéménéven - Kemeneven

  • Querrien - Kerien

  • Quimerc'h - Kimerc'h

  • Quimper - Kemper

  • Quimperlé - Kemperle

  • Rédéné - Redene

  • Riec-sur-Belon - Rieg

  • Roscanvel - Roskanvel

  • Roscoff - Rosko

  • Rosnoën - Rosloc'hen

  • Rosporden - Rosporden

  • Rumengol - Remengol

  • Saint-Coulitz - Sant Kouled

  • Saint-Derrien - Sant Derc'hen

  • Saint-Divy - Sant Divi

  • Saint-Éloy - Sant Alar

  • Saint-Évarzec - Sant-Evarzeg

  • Saint-Frégant - Sant Fregan

  • Saint-Goazec - Sant Wazeg

  • Saint-Hernin - Sant Hern

  • Saint-Jean-du-Doigt - Sant Yann ar Biz

  • Saint-Jean-Trolimon - Sant Yann Drolimon

  • Saint-Marc - Sant Mark

  • Saint-Martin-des-Champs - Sant Martin war ar Maez

  • Saint-Méen - Sant Neven

  • Saint-Nic - Sant Vig

  • Saint-Pabu - Sant Pabu

  • Saint-Pierre-Quilbignon - Kerbêr-Kilbignon

  • Saint-Pol-de-Léon - Kastell-Paol

  • Saint-Renan - Lokournan

    Saint-Renan, en breton Lokrounan, est une ancienne paroisse tirant son nom de Lok - lieu consacré, et de Sant Ronan, qui utilisant une auge de pierre comme esquif, traversa la Manche pour venir évangéliser la région.

    Cette paroisse apparaît dès le XIII° siècle sous le nom de Santus Ronanus Lutosus - Saint-Renan de la Boue, pour la distinguer de Lokorn - Locronan, et de Lokournan Vihan - petit Saint-Renan qui est un hameau situé sur la commune de Plouarzel.

  • Saint-Rivoal - Sant Riwal

  • Saint-Sauveur (29) - An Dre-Nevez

    Saint-Sauveur, en breton An Dre Nevez - lire An Dré Névé - est connue dès 1665 sous son toponyme francisé.

    Si le toponyme français fait allusion à Jésus-Christ, dont il était impossible de donner directement le nom, le toponyme breton est bien intéressant car il rappelle cette subdivision territoriale - puis ultérieurement paroissiale - qu'est le Tre breton. Saint-Sauveur est une subdivision paroissiale de Commana.

  • Saint-Segal - Sant Segal

  • Saint-Servais - Sant-Servez-Landivizio

    Saint Servais, en breton Sant Servez Kallag, doit son toponyme au saint éponyme.

    Saint Servais de Tongres est le premier évêque avéré de Tongres, ville belge située en pays flamand. Ce saint homme semble né en l'an 300 et mort dans sa bonne ville de Tongres en l'année 384. Ses faits et gestes, glorifiés par la légende populaire, furent aussi rapportés par Grégoire de Tours qui présente une vie de mortifications et de souffrances diverses.

  • Saint-Thégonnec - Sant-Tegoneg

  • Saint-Thois - Santoz

  • Saint-Thonan - Sant-Tonan

  • Saint-Thurien - Sant-Turian

  • Saint-Urbain - Lannurvan

    En breton, nous disons Lanurvan ; il est devenu Saint-Urbain et est attesté depuis l'an 1572 avec un Lanurvan significatif et de grande stabilité.

    À qui pensaient les fonctionnaires francisants cet Urvan ?

    À Urbain 1°, 17° Pape de 222 à 230, ou à Urbain II, 157° Pape, de Pape (157e) de 1088 à 1099 ?

    À Urbain, évêque de Langres mort vers 375, ou au Martyr Urbain et ses compagnons ?

  • Saint-Vougay - Sant-Nouga

    En breton, nous disons Sant Nouga. Il est devenu Saint Vougay et est attesté depuis l'an 1426 avec un Saint Vougay que nous retrouvons en 1467 avec un Sanctus Vogay et multiples apparitions ultérieures nous démontrant la stabilité de ce toponyme en signalant néanmoins le Sancti Vechoevi de 1636.

    Quels sont les hauts faits de ce bienveillant et adorable saint ?

    Multiples !

  • Saint-Yvi - SantIivi

    Saint Yvi, en breton Sant Ivi, est attesté en 1536 sous la forme Sainct Yvy puis, en 1630, avec un Saint Duy. Ce toponyme est celui de Sant Divy, alias David de Ménevie, moine gallois du VI° siècle dont les faits et gestes sont parsemés d'ouvertures de monastères, de prêches incomparables, de constructions d'églises, d'un voyage à Jérusalem et de synodes multiples et variés.

  • Sainte-Sève - Sant Seo

    Francisé, Sant Sev, bon saint bien masculin, est devenu féminin sous le nom de Sainte Sève. Ce toponyme est attesté au XI° siècle sous la forme Sant Segue, et nous le retrouvons en 1128 sous la forme Santseguot. La légende voudrait que Sant Seo soit le frère de Saint Tugdual.

    Quand à ses faits et gestes, incomparables comme il se doit, ils sont totalement inconnus.

  • Santec - Santeg

    Santec, en breton Santeg, est attesté en 1542 sous sa forme bretonne. Ce toponyme dérive de Sant - Saint et de l'anthroponyme Ec ou Tec, qui aurait été disciple de Saint Pol-Aurélien.

    L'hypothèse faisant dériver ce toponyme dont la première mention est tardive, de Sant Hiec, nom donné à une chapelle maintenant disparue, nous semble plus plausible ; mais ces deux saints sont-ils deux personnages ou un seul ?

    Nous ne le savons pas.

  • Scaër - Skaer

    Scaer, en breton Skaer, est attesté en 1038 dans le cartulaire de l'abbaye de Landevennec sous la forme Scazre. Nous le retrouvons, toujours au XI° siècle sous la forme Scathr puis Scazre au XII° siècle. Hervé Abalin lierait ce toponyme à une notion de faille ou crevasse.

  • Scrignac - Skrigneg

    Scrignac, en breton Skrigneg, est attesté en 1318 sous la forme Scruyniac, puis en 1368 sous une écriture identique. Certains auteurs lieraient ce toponyme au relief assez marqué de ce territoire.

  • Sibiril - Sibirill

    Le Sibirill breton est devenu Sibiril en français. Certains, désirant impérativement trouver une signification à ce toponyme, le font dériver de Sed - demeure et Péril !

    Sibirill - Sibiril est attesté en 1334 sous une forme identique et reste d'une grande stabilité dans le temps ; Sibiril reste malgré tout sibyllin.

  • Sizun - Sizun

    L'étymologie de Sizun reste obscure. Comme pour le Cap, du même nom, il peut être fait rapprochement avec crête, espace rocheux déchiqueté. La morphologie des lieux ne contredirait pas ce sens possible.

    En breton, nous utilisons aussi le toponyme de Sizun qui est attesté dès 1173 sous une forme identique.

  • Spézet - Speied

    Spézet, en breton Speied, se retrouve cité dès 1216 sous la forme Spethut in Poechaer.

    Cinquante ans plus tard, la forme moderne se trouve déjà utilisée et ce toponyme est fixé dans sa graphie contemporaine.

    Le sens de ce toponyme reste malgré tout obscur.

  • Taulé - Taole

    Taulé, en breton Taole est attesté en 1128 avec la forme Taulai. Nous le retrouvons en 1353 sous la forme Taule et en 1398 avec une Guictaule, Gwi- spécifiant qu'il s'agit du bourg et non pas de la paroisse dans son ensemble. Le sens de ce toponyme restant abscons, nous ne tenterons pas d'en donner une signification.

  • Telgruc-sur-Mer - Terrug

    Telgruc-sur-Mer, en breton Terrug est attesté au XI° siècle sou la forme Telchruc. Nous le retrouvons en 1236 sous la forme Thelgruc puis sous la forme Telgruc en 1368. Terrug - Telgruc dérive de Tal-, e-tal, près de ... et Krug, ar c'hrug - colline ronde, tumulus.

    Telgruc - Terrug est donc situé près de la colline ronde, ici le Menez Hom.

  • Tourch - Tourc'h

    En breton, C'h se prononce comme le ch du nach allemand ; vous ne prononcerez donc pas Tourche, c'est plouc, mais Tour avec un R rapeux.

    Tourc'h, en breton, signifie verrat ou sanglier. Ce mot, ici en breton mais aussi dans d'autres langues, se retrouve parfois utilisé en toponymie comme en Pays de Galles où ce toponyme se retrouve à l'identique.

    Ce toponyme est attesté au XI° siècle avec un Turch très stable au cours des siècles.

  • Trébabu - Trebabu

    Trébabu, identique en breton et sans accent aigu, est attesté au XI° siècle sous la forme Lanpabu que l'on retrouve en 1393 Trefbabu puis Trebabu en 1516.

    Trébabu est une paroisse originelle, sur laquelle s'est modelée la commune actuelle comme l'immense majorité des communes de France. Saint Tugdual, aussi connu sous le nom de Saint Pabu migra de Bretagne, la grande, et débarqua à Trébabu pour y fonder un monastère et devenir un des sept saints fondateurs du pays breton.

  • Tréboul - Treboull

  • Tréffiagat - Triagad

    Tréffiagat, en breton Triagad, est attesté en 1330 sous la forme Trefriagat. Nous retrouvons ce toponyme en 1351 avec un Trefiagat qui reste un toponyme finistérien d'une grande stabilité au cours des siècles.

    Tréffiagat dérive de Tref- désignant une paroisse ou entité administrative bretonne originelle et Riagat, abbé irlandais ayant abordé dans le port de Lec'hiagat, vers le V° siècle.

  • Tréflaouenan - Trelaouenan

    Tréflaouenan, en breton Trelaouenan, est attesté en 1446 sous la forme Trefflouenan.

    Ce toponyme dérive de Tref- désignant une paroisse ou entité administrative bretonne originelle et Laouenan, saint disciple de Saint Pol Aurélien, ou pentiern, chef breton ayant marqué ce territoire de sa stature.

  • Tréflevenez - Treleveznez

    Tréflévénez, en breton Trelevenez, est attesté en 1394 et 1630 sous la forme bretonne Trelevenez. Ce toponyme dérive de Tref- désignant une paroisse ou entité administrative bretonne originelle et -levenez.

    Tréflévénez était donc une paroisse, ou entité administrative bretonne où il faisait bon vivre, où régnait la joie.

  • Tréflez - Trelez

    Tréflez, en breton Trelez, est attesté dès le XI° siècle avec un Tribus Lesie.

    Nous le retrouvons en 1330 avec un Gwintles, Gwit- spécifiant que le texte parle du village au sens restreint et strict, non de l'ensemble du territoire paroissial ou administratif breton, qui se superposent parfaitement. En 1426, nous trouvons un Trefflez puis un Tribus Curie.

  • Trégarantec - Tregaranteg

    Trégarantec, en breton Tregaranteg, est attesté dès 1251 avec un Tregarentec qui restera stable à travers les siècles, exception faite de son suffixe qui variera entre les -Tuc, -Tec, -Toc. Trégarantec dérive de Tref- désignant une subdivision de paroisse ou entité administrative bretonne originelle et Sant Théarnec, sans doute un pentiern, chef local ayant bénéficié d'une sanctification bretonne.

  • Trégarvan - Tregarvan

    Trégarvan, en breton Tregarvan, est attesté au XI° siècle avec un Tribu Caruan qui deviendra un Treff Carvan en 1536.

    Ce toponyme est donc le territoire originel d'un certain Carvan, probablement un pentiern, chef de tribu breton qui aura laissé son nom à ces lieux.

  • Tréglonou - Treglonou

    Tréglonou, en breton Treglonoù est attesté en 1465 pour la première fois connue dans les écrits; nous le retrouvons alors sous la forme Treffgloeznou. Nous le retrouvons ensuite en 1516 sous la forme Tregoeznou bien que, dans ses formes anciennes, les toponymes avec un gl soient les plus courantes.

  • Trégourez - Tregourez

    Trégourez, en breton Tregourez, sans accent sur le E, est attesté au XI° siècle avec un Trechorus que nous retrouvons en 1395 avec un Tregoures.

    Ce toponyme dériverait du Tre- rappelant une unité administrative ou sous-partie de paroisse, et Goray considéré comme une déformation de Coray.

  • Tréguennec - Tregeneg

    Tréguennec, en breton Tregeneg, est attesté dès 1336 avec un Tregaenoc que nous retrouvons en 1368 avec un Treffguaennec.

    Ce toponyme se décompose en Tre- définissant une unité territoriale avant de prendre le sens écclésiastique que nous lui connaissons actuellement. La deuxième partie du toponyme est un anthroponyme: Keneg dont le K subit une mutation propre aux langues celtiques.

  • Trégunc - Tregon

    Trégunc, en breton Tregon, se retrouve utilisé en plusieurs lieux de Bretagne. Pour la commune qui nous intéresse, il est cité dès 1038 et 1084 dans les cartulaires de l'abbaye de Sainte-Croix en Quimperlé. De l'avis de toponymistes comme B.Tanguy, Tré ne semble pas désigner une subdivision territoriale mais signifirait trans. Ce même toponymiste propose Konk comme seconde partie de ce toponyme et lui donne le sens de bras de mer ou bras de mer se mêlant à la terre et serait à rapprocher du Konk de Concarneau.

  • Trémaouézan - Tremaouezan

    Trémaouezan, en breton Tremaouezan est attesté dès 1363 sous la forme Tremagouezou.

    Ce toponyme est formé sur Trev dont le sens primitif délimitait une division territoriale du territoire, et l'anthroponyme Maouezan ; sans doute le nom du chef de clan ayant colonisé ce territoire lors de l'arrivée des bretons insulaires.

  • Tréméoc - Tremeog

    Tréméoc, en breton Tremeog, est attesté dès 1260 sous la forme Tremaeoc. Ce toponyme est formé sur Trev dont le sens primitif recouvrait une division territoriale du territoire, et l'anthroponyme Maeog.

    Qui était Maeog ? Nul ne le sait et ne le saura ; sans doute le Pentiern, chef de l'unité de peuplement originel du site.

  • Tréméven - Tremeven-Kemperle

    Trémeven, en breton Tremeven-Kemperle, est cité en 1426 sous la forme Trefmeven. Trev, en breton, est une subdivision de la paroisse mais, aussi et surtout, un quartier dans un territoire donné. Tréméven serait donc un quartier où habitait un certain Méven qui aura donné son nom à cette commune.

    Quels sont les hauts faits de ce Méven, nul ne le sait. Était-il un pentiern, chef dont le charisme imposa, ou un religieux, chrétien ou non ?

    Nul ne sait...

  • Tréogat - Treogad

    Tréogat, en breton Tregad, est attesté dès 1348 sous la forme Trefvozgat ; toponyme qui se retrouve aussi à Augan.

    Ce toponyme est formé sur Trev dont le sens primitif signifait une division territoriale du territoire, et l'antroponyme Bozkad - le B mutant en V. Bozkad se retrouve comme prénom et est usité jusqu'au XVIII° siècle.

    Bozkad signifierait Victoire au combat et provient de Bud - la victoire, et Kad - le combat.

  • Tréouergat - Treouergat

    Tréouergat, en breton Treouergad, apparaît dans les écrits en 1371. Tréouergat dérive de Trev qui est une subdivision des Plou, qui, d'entités territoriales, sont devenues entitées religieuses.

    Ergat - ou Wergat, est, d'après la tradition, un saint abbé aux dons multiples et prodigieux. Une portion de son crâne est d'ailleurs conservée à Tréouergat où il est célébré le 2 août. Ergat est aussi à l'honneur à Pouldergat qui lui doit une partie de son toponyme.

  • Trézilidé - Trezilide

    C'est en 1426 que Trézilidé apparaît pour la première fois connue dans les écrits; il est alors orthographié Treselide.

    Trézilidé, idem en breton mais sans les accents, dérive de Trev, trew - paroisse, et d'un anthroponyme, saint ou chef breton dont les hauts faits ne nous sont pas parvenus.

⌘ Nos toponymes

Datant souvent des temps les plus anciens, images de l'Histoire, de ses hommes, de leurs langues, nos toponymes sont reflets de l'occupation des territoires par les civilisations qui se succèdent.

L'immense majorité de nos toponymes datent des temps les plus anciens, parfois du néolithique ou de la période préceltique, notamment les oronymes et hydronymes. Ils sont aussi légions à avoir été créés lors des grands défrichements qui ont fait naitre nos paysages, nos hameaux, nos villages et communes actuelles. Images de l'Histoire, de ses hommes et de leurs langues, plusieurs strates linguistiques y sont visibles.

Déplorons les néo-toponymes passe-partout, tristesse effrayante, déprimante et appliqués sans réflexion à des lieux chargés de si belle histoire. Combien de Kerlouano devenus Semaine des quatre jeudis, pour citer une commune bretonne au riche passé ; combien de nouvelles communes aux noms à faire pleurer pierres et monuments ; simple plaidoyer pour nos toponymes, si riches, si beaux, si maltraités par facilité intellectuelle.

Il n'y a pas si longtemps, champs, prés et lieux, si petits soient-ils, avaient un nom: un microtoponyme définissant ce lieu avec précision et fort riche d'information. Ces noms, avec une modernité toponymique, se perdent dans l'oubli. Nous tentons de les inscrire quand découverts et localisés fiablement.