Alors que beaucoup de toponymes bretons furent négligés et subirent mépris suite aux lois françaises, Saint-Michel-en-Grève, en breton Lokmikael-an-Traezh, nous est connu sous ses formes bretonnes dès le XV° siècle avec un Locmichael an Trez - CH prononcé K - significatif. C'est, par contre, dès 1330 que nous découvrons un Sancti Michaelis in Littore aisément compréhensible. Au cours des ans, nous verrons un Lomichael, en 1516 puis 1554 alors que l'année 1636 nous apporte un Loc Mikel qui deviendra Saint Michel en Grève l'année 1709.
Concernant la langue bretonne - langue naturelle en ce lieu, signalons, outre celui du XV° siècle, un Loc-Mikeal-ann-Treaz en 1872, puis quelques varaintes qui orthographiquement se fixeront en 1950 avec ce Lokmikael-an-Traezh que nous retrouvons actuellement.
Se pose la question de savoir pourquoi cette protection par l'Archange Saint Michel.
Si nous regardons les lieux placés sous le vocable de cete Archange, nous les retrouvons toujours sur des hauteurs comme pour Le Mont-Saint-Michel ou l'îlot Saint-Michel, ancienne île Tanguethen, haut lieu de culte pré-chrétien situé en Locmiquélic. Suivant ces remarques, il est peut-être judicieux de relier ce Saint-Michel au Roc'h Hallaz - Le Grand Rocher dans la commune proche de Plestin.