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Pléchâtel
Mariage et panier de pêches

À définir

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( À définir )
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🎲 ⤇ Le marin mort...

Pléchâtel

■ Mariage et panier de pêches

Salaün, grand Roi de Bretagne, étant en manque de savoureuses pêches, promit la main de sa fille à qui comblerait cette envie qui le rongeait en lui offrant un panier de belles pêches.

Une veuve, soucieuse de trouver bon parti pour un de ses fils et ayant belles pêches dans son jardin, envoya ses trois garçons les uns après les autres.

Le premier, étant gros paresseux, vit ses pêches transformées en poussins et fut chassé du château. Le second, un rustre, vit ses pêches transformées en crapaud. Le troisième, jeune garçon bien gentil, aidé d'une vieille mendiante, passé l'épreuve avec succès...

Mais, la princesse ne voyait pas cela sous le même angle et une épreuve nouvelle se présenta...


Pléchâtel

Pléchâtel
  • Français: Pléchâtel
  • Breton: Plegastell
    ( Brezhoneg )
  • Population: 2 796
    Gentilé: Pléchâtellois
  • Type:
  • Superficie: 36,32 km²
    Densité: 76.98 hab/km²
  • Latitude: 47°54'47" N
    Longitude: 1°45'4" W
  • Latitude: 47.896342" N
    Longitude: -1.750982
  • pages: 17

⌘ Mariage et panier de pêches

Le Roi Salaün, heureux de ses belles pêches et le montrant buyamment, avait accordé la main de sa fille à notre héros. Celle-ci, alertée par le bruit, était alors venue voir ces pêches, appuyée au bras du premier chambellan de notre Roi. Ne voyant son prétendant être homme bien vêtu, jeune fille fine et intelligente ne souhaitant pas se marier à n'importe qui, elle demanda discrètement au chambellan de la sortir de ce guêpier, lui promettant récompense.

Fidèle au Roi et à sa famille, homme prudent et sensé, il s'avança vers le Roi et lui conseilla discrètement de vérifier si ce jeune homme méritait bien la main de sa fille, et s'il était fiable et intelligent. Pour le mettre à l'épreuve, il conseilla à son Suzerain de lui confier trente lapins et lui tint ces propos:

⤇ Sire, ce sont de belles pêches, c’est vrai, mais vous ne pouvez pas obliger votre chère fille à épouser ce garçon sans savoir s’il est intelligent. Or, je propose de lui confier trente lapins à garder dans la forêt voisine. Si, pendant trois jours, il les ramène chaque soir, tous les trente, le mariage sera conclu.

⤇ Accepté, dit le roi.

Salaün
Au centre, le Roi Salaün
Procession des Saints de Bretagne, Cathédrale Saint-Pierre de Rennes

Un responsable des clapiers royaux déposa trente lapins dans un sac et, to de go, plaça le sac sur le dos du brave jeune homme.

Garder des lapins en liberté étant impossible, il devait se trouver bien mal loti dans cette affaire ; il partit néanmoins vers la forêt avec son sac sur le dos. Penaud, cheminant son chemin, il rencontra la mendiante qui, le voyant l'air piteux, lui demanda:

⤇ Mon pauvre garçon, que tu m'as l'air malheureux !
Raconte-moi donc tes chagrins...

La reconnaissant et lui confiant son trouble, il fut surpris de la voir se mettre à rire puis le rassurer.

⤇ Ne crains rien, mon cher ami, tu es sous ma protection et je vais arrraanger tes affaires. Tiens, prends ce sifflet et rappelle tes lapins en sifflant trois fois, comme pour la Sainte Trinité. Tu siffleras trois fois et ils viendront immédiatement dans ton sac.
Va et aie confiance en moi !

Le jeune homme, devenu gardien de lapins, repris sa route vers la forêt. Enfin arrivé dans une clairière, il libéra ses lapins qui gambadèrent aux quatre coins de la forêt.

Le jeune homme vit un charbonnier arriver lentement sur la sente ; il reconnut un des ministres du Roi malgré son déguisement.

⤇ Vous gardez des lapins ? lui demanda le gaillard.
⤇ Oui, répondit posément le charbonnier.
⤇ M'en vendriez-vous un ?
⤇ Non, charbonnier, ces lapins ne sont pas les miens et je ne peux vous en vendre le moindre.
⤇ Vous direz, brave gardien de lapins, que vous en avez perdu un ; et je vous donnerai beau prix...
⤇ Non, je refuse de vous en vendre mais, si vous y tenez, grimpez en haut de ce rocher et laissez-vous glisser sur le derrière jusqu'au bas de la pente. Alors, je vous donnerai un lapin...

Bien que gêné, le ministre se lança et descendit la pente malgré les ronces et les pierres. Il arriva en bas plein de bosses, d'éraflures, horions et y avait laissé tous la partie arrière de son vêtement. Le brave paysans lui donna son lapin.

Notre héros - il s'appelait Bran, suivit le charbonnier qui rentrait au château. Quand le ministre entra dans la cour du château, Louis siffla trois fois ses lapins ; ils se précipitèrent tous vers le sac.

Le lendemain venu, Bran revint dans la forêt et lacha ses lapins.

Il vit un paysan se diriger vers lui et reconnu le Roi portant vêtements de paysans. Celui-ci lui demanda s'il acceptait de lui vendre un lapin.

Bran refusa la vente mais proposa au Roi de lui en donner un si le demandeur acceptait de faire trente-six culbutes.

Humilié mais espérant se débarrasser d'un gendre potentiel, il exécuta ses pirouettes en suant sang et eau ; Bran lui donna un lapin et le Roi repris, tout joyeux, le chemin du château. Arrivé dans la cour, savourant son triomphe, il vit son lapin s'échapper soudain et fuir à toutes pattes vers la forêt: Bran avait sifflé les lapins trois fois et ils rejoignaient le sac, venant tous s'y musser !

Au dernier jour, la princesse se déguisa en bergère et vint demander achat d'un lapin.

Ils discutèrent longuement et, à la fin, refusant la vente, Bran accepta de donner un lapin à cette charmante bergère en échange d'un baiser.

Bran n'étant pas déplaisant, elle accepta et lui donna un baiser puis rentra au château avec regret d'avoir demandé ce lapin...

Le soir venu, Bran siffla ses lapins, trois fois...
Ils revinrent tous rapidement dans leur sac. Le Bran s'en retourna alors au château avec ses lapins sur le dos pour demander la main de la Princesse : mais il en manquait un !
Bran était tourmenté...

Comme les portes du château s'ouvraient pour laisser entrer notre héros, le dernier lapin, retenu au château, sauta ans la sac: le compte était bon !

Le ministre, fort marri de sa mésaventure, voulant revanche et certain de son coup, demanda à Bran de remplir le sac de vérités. Pisué au vif, notre héroïque paysan lui répondit alors, tout de go:

⤇  Cela sera bien aisé, répondit Bran. D’abord la première vérité qui entrera dans mon sac, sera l’histoire qui vous est arrivée dans la forêt et dont vous conservez encore les marques.
⤇ Tais-toi ! répondit le ministre

⤇ La seconde sera l'aventure du Roi ; le Roi Salaün se mit à rire en pensant à sa mésaventure mais se garda de la narrer aux autres.

La Princesse interrompit alors Bran et, tombée amoureuse de ce bel homme, bel esprit et plaisant garçon, elle annonça à toute l'assemblée:

⤇ Bran, vous pouvez dire à tous que je vous ai embrassé et que je l'ai fait de bon cœur. Vous pouvez aussi dire à tous et toutes que je consens à vous épouser car vous êtes homme de Bien et serez bon mari.

Elle lui tendit alors la main et la noce eut lieu les bans annoncés et délais respectés. Les noces marquèrent les esprits car jamais Pléchâtel ne vit plus beau ménage et parents.

Si vous savez écouter, si vous savez regarder, vous remarquerez certainement traces de ce mariage hors du commun...