Sa forme est si caractéristique que vous ne pouvez pas ne pas reconnaître la pomme d'Api Étoilée.
Elle fut décrite pour la première fois en 1613 par Jean Bauhin, qui fut de la cour des Ducs de Wurtemberg-Montbéliard.
La duchesse de Wurtemberg lui fit envoi de fruits du Wurtemberg et des régions allemandes et lui fit connaître ce fruit puis s'arrangea pour que Bauhin puisse obtenir quelques greffons.
L'Api Étoilée est une pomme qui mérite réellement le verger !
La pomme d'Api Étoilé fut décrite en 1613 par Jean Bauhin dans sa majestueuse Histoire universelle des PlantesEncyclopédie . Médecin et naturaliste, il résida à la cour des ducs de Wurtemberg-Montbéliard et y noua de solides amitiés.
La Duchesse du Wurtemberg lui fit expédition de ce qu'il qualifie de plantes exotiques, dont quelques fruits de ce curieux pommier ; la duchesse, devant l'enthousiasme de Bauhin, lui fit parvenir quelques rameaux qu'il s'empressa de greffer sur pommiers francs en son jardin de Montbéliard.
Nous pouvons approximitivement dater la période de réception de cette variété de pommes et en situons les dates entre 1598, date de l'édition du Historia fontis et balnei Bollensis traitant des cultivars et variétés pomologiques cultivés en région montbéliardaise mais ne décrivant pas cette variété de pommes. Mort en 1613, il décrit donc cette variété de pommes avant cette date ; ce qui permettrait de dater l'arrivée des Pommes d'Api Étoilé à Montbéliard entre 1600 et 1605.
La forme plaisante de ce fruit vit une adoption rapide et les Montbéliardais la dénommèrent pomme carrée à cause de cette forme pentagonale, parfois hexagonales et même heptagonale.
Rapidement cette variété de Pommes d'Api essaima vers l'Italie et semble y avoir bonifiée. Les moines chartreux, entre autre de Paris, dès 1720, firent belle propagande pour ce fruit et le protégèrent - peut être par lien symbolique avec les cinq plaies du Christ.
C'est en 1830 que Pierre-Antoine Poiteau, le célèbre horticulteur et botaniste, se trouva à Meudon, clos des Moulineaux qui était annexe des immenses pépinières chartreuses détruites lors de la révolution vers 1792. Il en greffa plusieurs et en distribua aux horticulteurs de Paris pour relancer la culture de ce ravissant pommier aux savoureuses pommes.