Édern

Anecdote locale
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■ Un crime sordide

Vers la fin du XVI° siècle, un gentilhomme breton, nommé M. de La Courlinière, ayant reçu un jour dans son château plusieurs seigneurs, ses voisins, les traita bien pendant quelques jours.

Après leur départ, il se plaignit à sa femme de ce qu'elle ne leur avait pas fait assez bon visage ; et, quoiqu'il fît ces remontrances avec des paroles honnêtes, cette femme, d'une humeur hautaine, ne répondit mot, mais résolut intérieurement de se venger...



Édern

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  • FrançaisÉdern
  • BrezhonegEdern
    ( Breton )
  • Population2 100 hab.
    Gentiléédernois
  • Superficie39,98 km²
  • Densité52.53 hab./km²
  • Latitude48° 6 '60" N°
    Longitude3° 59 '60" W°
  • Latitude48.099998°
    Longitude-3.983330°


⌘ Un crime sordide

Vers la fin du XVI° siècle, un gentilhomme breton, nommé M. de La Courlinière, ayant reçu un jour dans son château plusieurs seigneurs, ses voisins, les traita bien pendant quelques jours. Après leur départ, il se plaignit à sa femme de ce qu'elle ne leur avait pas fait assez bon visage ; et, quoiqu'il fît ces remontrances avec des paroles honnêtes, cette femme, d'une humeur hautaine, ne répondit mot, mais résolut intérieurement de se venger.

M. de La Courlinière s'étant couché et dormant profondément, la dame, après avoir corrompu deux de ses domestiques, leur fit égorger son mari, dont, ils portèrent, le corps dans un cellier. Il y firent une fosse, l'enterrèrent, et placèrent un tonneau plein de porc salé sur la fosse. La dame, le lendemain, annonça que son mari était allé faire un voyage puis, peu après, dit qu'il avait été tué dans un bois, en porta le deuil, montra du chagrin et fit dire multiples messes dans les paroisses voisines.

Crime ne pouvant rester impuni, le frère du défunt, qui venait consoler sa belle-sœur et veiller à ses affaires, se promenant, un jour dans le jardin du château, et contemplant un parterre de fleurs en songeant à son frère, fut pris d'un saignement de nez qui l'étonna, n'ayant jamais éprouvé cet accident. Au même instant il lui sembla voir l'ombre de M. de La Courlinière qui lui faisait signe de le suivre.

Il suivit le spectre jusqu'au cellier, où il le vit disparaître. Ce prodige lui ayant donné des soupçons, il en parla à la veuve qui se montra épouvantée. Les soupçons du frère se lénifiant de ce trouble, il fit creuser dans le lieu où il avait vu disparaître le fantôme. On découvrit le cadavre, qui fut levé et reconnu par le juge de Quimper-Corentin. Les coupables, arrêtés, furent condamnés. La veuve, Marie de Sornin, fut condamnée à avoir la tête tranchée et tous les membres de son corps dispersés pour être ensuite brûlés et les cendres jetées au vent; les deux domestiques, à avoir la main droite coupée, et, après, à être pendus et étranglés, leurs corps devant ensuite être brûlés.

Cette anecdote morbide trouve racine dans un fait divers de l'époque: L'assassinat de son mari par Marie de Sornin et la dissimulation de son crime dans ce fameux cellier. Nous n'avons retrouvé le lieu exact de cet ancien fait divers se passant dans la région d'Édern.