Saint-Véran

Anecdote locale
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 Saint-Véran: Ligne de crêtes

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■ Les rites de mariage

Comme partout, Saint-Véran voyait certains rites pratiqués lors des fiançailles et du mariage.

Le Rite de la Barrière, aux racines bien profondes, voyaient le nouveau marié devoir payer obole s'il n'était originaire de Saint-Véran. Deux tables placées à l'entrée de la commune et chargées de verres et bouteilles étaient reliées par un ruban fermant le chemin. Le nouveau marié devait déposait obole au bénéfice de le jeunesse, obole qui ouvrait la route.



Saint-Véran

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  • FrançaisSaint-Véran
  • OccitanSant-Veran
    ( Occitan )
  • Population236 hab.
    GentiléSaint-Vérannais
  • Superficie44,75 km²
  • Densité5.27 hab./km²
  • Latitude44° 42 '2" N°
    Longitude6° 52 '7" E°
  • Latitude44.700607°
    Longitude6.868531°


⌘ Les rites de mariage à Saint-Véran

Comme tous les terroirs, Saint-Véran voyait certaines pratiques liées au mariage, fiançailles et décès ; nous vous laissons les découvrir dans cette page.

◎ Les fiançailles

Bien que ces pratiques puissent avoir plus ou moins changé en fonction des époques, on ne badinait pas avec les affaires de mariage et les amoureux devaient faire preuve de la plus grande prudence pour se rencontrer et les filles faire terriblement attention pour ne pas se retrouver engrossées comme l'expression de l'époque le dit si brutalement.

Accord entre les futurs mariés réalisé et n'oubliant pas que, mariage n'étant pas simple affaire de cœur, on a aussi parlé gros sous, les fiançailles sont décidées.

Les fiançailles se déroulaient une semaine avant le mariage, ceci en règle générale.

◎ Les bans de mariage

Un jour ou deux avant le mariage, les fiancés vont faire le tour du village pour lancer les invitations à la noce. Cette tournée ne se fait pas sans tapage et le chemin des fiancés est truffé de jeunes du pays dissimulés dans les recoins qui tirent multiples coups de fusils heureusement chargés à blanc au passage des amoureux.

On lance les invitations ; il faut veiller à ne blesser personne, ne pas oublier les alliances entre familles, ne pas froisser tel ou untel ; l'affaire est donc sérieuse...

◎ Le mariage

Au matin, on prépare un Riz de Noce, riz au lait, bien mijoté, fondant, sucré à souhait et réellement délicieux. Des portions sont alors envoyées à ceux qui ne peuvent rejoindre la noce ainsi qu'aux pauvres se présentant ou habitant la commune ; ils ne sont jamais oubliés ou laissés de côté.

On se rend alors à la mairie puis, le maire ayant fait son office, le cortège se rend à l'Église ou au Temple pour sceller l'union du sceau divin. Ces premières parties terminées, le joyeux cortège, ouvert par les mariés, se rend à la maison du marié pour une petite cérémonie lourde de symbolique: la maîtresse de maison accueillait les nouveaux mariés avec une grosse louche à soupe accrochée à la ceinture puis elle décrochait la louche et l'accrochait à la ceinture de la mariée, lui transmettant ainsi le rôle de maîtresse du nouveau ménage et charge y afférant.

L'heure du repas est alors arrivée.

Comme tous repas de noces, il est certainement joyeux. L'on y chante, raconte histoires, blagues, anecdotes amusantes concernant les mariés qui gardent le sourire même si les anecdotes peuvent les voir un peu honteux.

Le repas terminé, nous sommes bien avancés en après-midi, les jeunes mariés sortent, tout le monde s'attroupe devant la maison du marié ; est arrivée l'heure des félicitations, compliments et vœux de famille nombreuse et heureuse. Les mariés offrent un petit cadeau à chacun ; les garçons reçoivent un Livréyès, quelques rubans colorés d'une vingtaine de centimètres à épingler sur la poitrine. Les filles reçoivent un quarteron d'épingles à têtes de verre coloré qu'elle épinglent de même.

La noce se retrouve alors à danser dans une grange préparée pour l'occasion. Suivant l'importance, la richesse et les relations de la famille, le nombre d'invités peut être assez élevé.

◎ Le rite de la barrière

Nous savons tous que filles et gars explorant les environs y font parfois connaissance de l'âme sœur ; un étranger arrive alors et peut ravir une des filles de la commune ou du hameau. Pendant la messe de mariage, les jeunes du hameau installaient une ou deux tables chargées de verres et bouteilles à l'entrée de leur hameau et les reliaient avec un ruban ; c'était limite et péage obligatoire au bénéfice de la jeunesse du hameau concerné.

Paiement de l'obole réalisée, le ruban était retiré, le nouveau marié intégré au hameau et l'on trinquait à la santé des mariés et le vol d'une jeune fille du hameau par un étranger était pardonné moyennant ce dédommagement parfois bien arrosé.