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Mongun-Taïgïnsky
Poésie

Монгун-Тайгинский кожуун

Монгун-Тайгинский кожуун
( Mongun-Taïga Kozhuun )
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: 

Mongun-Taïgïnsky

■ Mongun-Taïgïnsky: Poésie



Mongun-Taïgïnsky

Mongun-Taïgïnsky
  • Français: Mongun-Taïgïnsky
  • Touvain: Мөңгүн-Тайга
    ( тыва дыл )
  • Russe:
  • Population: 6 101
    Gentilé:
  • Type: Kozhuun
  • Superficie: 4 414,00 km²
    Densité: 1.38 hab/km²
  • Latitude: 50°23'57" N
    Longitude: 90°26'55" E
  • Latitude: 50.382574" N
    Longitude: 90.431864
  • pages: 16

⌘ Ce qui dure

◎ Ce qui dure

Le présent se fait vide et triste,
Ô mon amie, autour de nous ;
Combien peu de passé subsiste !
Et ceux qui restent changent tous.

Nous ne voyons plus sans envie
Les yeux de vingt ans resplendir,
Et combien sont déjà sans vie
Des yeux qui nous ont vus grandir !

Que de jeunesse emporte l’heure,
Qui n’en rapporte jamais rien !
Pourtant quelque chose demeure :
Je t’aime avec mon cœur ancien,

Mon vrai cœur, celui qui s’attache
Et souffre depuis qu’il est né,
Mon cœur d’enfant, le cœur sans tache
Que ma mère m’avait donné ;

Ce cœur où plus rien ne pénètre,
D’où plus rien désormais ne sort ;
Je t’aime avec ce que mon être
A de plus fort contre la mort ;

Et, s’il peut braver la mort même,
Si le meilleur de l’homme est tel
Que rien n’en périsse, je t’aime
Avec ce que j’ai d’immortel.

Sully Prudhomme - Les vaines tendresses, 1875

Sully Prudhomme

Sully Prudhomme