Châteauneuf-Miravail

Un peu d'histoire
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 Châteauneuf-Miravail: Voir le bout du chemin

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■ Tranche d'`histoire

L'Histoire des Hommes et de leurs terroirs fait ce que nous sommes aujourd'hui !

Châteauneuf-Miravail

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  • FrançaisChâteauneuf-Miravail
  • ProvençauChastèunòu-Miravailh
    ( Provençal )
  • Population69 hab.
    GentiléCastelnovins
  • Superficie19,70 km²
  • Densité3.5 hab./km²
  • Latitude44° 10 '43" N°
    Longitude5° 44 '37" E°
  • Latitude44.162083°
    Longitude5.726835°


⌘ Les foires de Châteauneuf-Miravail

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Kermesse de la St Georges en Flandres - XVI° siècle

Développer communes et paroisses, y apporter quelques richesses par le commerce ou les pèlerinages fut de tous temps un des soucis ressentis par les réprésentants de nos communes et paroisses.

Si avoir belles reliques religieuses, miracles ou hauts faits en la commune ou paroisse assurait pèlerinages et pèlerins, emplois et revenus à la population, ceux qui n'avaient pas la chance d'avoir célèbre saint ou reliques hors du commun et appelant à piété à disposition dans la paroisse étaient mal barrés comme il se dit actuellement.

Hors les grands chemins, n'ayant ni saint ni relique en catalogue, Châteauneuf-Miravail, comme multiples communes et paroisses, proposa de développer des foires sur son territoire.

Le 28 juin 1884, le conseil municipal, à l'unanimité, souhaita monter deux foires l'an sur le territoire communal ; l'une se tiendrait au chef-lieu le 1° mai de chaque année ; la seconde se déroulerait au Lauze, le 4 juillet de l'an.

Monter une foire ne se décidant pas seul, il était obligatoire de consulter les communes pouvant être intéressées par ce projet et demande fut envoyée au Conseil Général des Basses-Alpes qui se chargea de consulter les 12 conseils municipaux hauts-alpins susceptibles de trouver intérêt à la création de ces foires. Sur les douze conseils consultés, 8 répondirent favorablement et 4 ne donnèrent réponse.

N'ayant trouvé autres traces de ce projet, nous ne pouvons affirmer que ces foires eurent naissance ou restèrent mort-nées.

  ⌘  Pascal Jules, mort à Sidi-Brahim

K
1914: Guillaume Rolland, clairon survivant de Sidi-Brahim

La Bataille de Sidi-Brahim, immense victoire d'Abd-el-Kader contre l'Armée française, opposa 450 soldats français contre 10.000 combattants de l'Émir et se déroula 23 au 26 septembre 1845 au lieu du même nom.

Engagés à la légère, le 8° bataillon de Chasseurs à Pied et le 2° escadron du 2° Hussards, soit 450 hommes, commandés par le lieutenant-colonel de Montagnac, se virent décimés au premier combat et, passant de 450 à 82, perdirent 82% de l'effectif dont Montagnac.

Encerclés par les nuées de combattants arabes, les chasseurs et hussards survivants, menés par le capitaine Géreaux ayant compris qu'il n'y avait pas de retraite possible, perçant les lignes arabes et délogeant les occupants à la baïonnette, investissent le proche Marabout de Sidi-Brahim où ils se retrancheront pour vendre chèrement leur peau.

Retranchés, les chasseurs organisent leur défense autour de Géreaux, leur capitaine, secondé par le lieutenant Chapdelaine. Un drapeau tricolore improvisé est installé au faite du marabout par le caporal Lavaissière. En ce lieu exigu, ils ne reculeront pas et mourront sur place pour l'Honneur mais aussi car les troupes d'Abd-el-Kader égorgent leurs prisonniers et massacrent dans la joie.

En ce lieu, les chasseurs survivants repousseront systématiquement les assauts arabes. Sans eau ni nourriture, à court de munitions, coupant leurs rares balles en morceaux, économisant la poudre, ils repousseront tous les assauts arabes sans faiblir.

Pour terroriser les assiégés, Abd-el-Kader demande au capitaine Dutertre, prisonnier, d'exhorter les chasseurs à se rendre. Ne le faisant pas, il appelle les survivants à se battre jusqu'au dernier ; il est décapité devant le marabout. Abd-el-Kader fait alors demander au clairon Guillaume Rolland, prisonnier, de sonner la retraite ; celui-ci sonnera la charge puis, pressentant leur massacre à venir, arrive à s'échapper. Demandant encore aux chasseurs de se rendre, l'Émir se voit répondre un beau Merde bien décidé. Les chasseurs ne reculeront pas.

À court de munitions, n'ayant mangé ni bu depuis plusieurs jours, les survivants chargent à la baïonnette et percent les lignes arabes. Ils étaient 80 à charger, 16 arrivèrent à rejoindre les lignes françaises dont 5 mourront peu après.

11 chasseurs auront survécu à la bataille.
Une partie des survivants sera protégée par le Caïd de Nedroma, Nekkach, qui refusera de les livrer à l'Émir.

Quand est mort Pascal Jules, natif de Châteauneuf-Miravail, chasseur à pied du 8° ; cela est impossible à déterminer et il est impossible de donner heure ou jour. Était-il dans le marabout ou une des premières victimes ; cela est aussi impossible à définir.

La Bataille de Sidi-Brahim, si elle fut victoire des armées de l'Émir, fut aussi et surtout immense Victoire du 8° Chasseur et Leçon de Courage méritant estime et respect.

Souvenons-nous de Pascal Jules et, visitant Châteauneuf-Miravail, ayons pensée pour lui !