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■ Diables et démons
Autrefois, quand l'enfer était réalité pour les esprits, nos aieux voyaient le diable partout et pour un oui ou un non. Peut-être n'avaient-ils pas tort ?
Lors de la grande chasse aux templiers, initiée par le règne de Philippe Le Bel, et bien des années après, certains se sentaient guettés par le diable et vivaient dans cette peur permanente. C'était le cas de l'Abbé de l'Abbaye des Vaux de Cernay, un certain Adam...
Cernay-la-ville
- Français ⤇ Cernay-la-ville
- Population ⤇ 1 600 hab.
Gentilé ⤇
- Superficie ⤇ 9,77 km²
- Densité ⤇ 163.77 hab./km²
- Latitude ⤇ 48° 40 '0" N°
Longitude ⤇ 1° 58 '0" E°
- Latitude ⤇ 48.666698°
Longitude ⤇ 1.966670°
Rue Bric et Brac
⌘ Diables et démons
Le repas de Lucifer
Autrefois, quand l'enfer était réalité pour les esprits, nos aïeux voyaient le diable partout, et pour un oui ou un non. Peut-être n'avaient-ils pas tort ?
Lors de la grande chasse aux templiers, initiée par le règne de Philippe Le Bel, et bien des années après, certains se sentaient guettés par le diable et vivaient dans cette peur permanente. C'était le cas de l'Abbé de l'Abbaye des Vaux de Cernay, un certain Adam. Le brave religieux était tellement obnubilé par le démon qu'il le voyait partout, et sous des formes si extravagantes que Satan lui-même n'y aurait jamais pensé.
Revenant d'une tournée en ses métairies accompagné comme il se doit par son serviteur, une jolie paire de crédules, l'abbé Adam raconta comment il fut harcelé tout au long de son voyage par le diable déguisé en arbre blanc qui se précipitait vers lui en galopant puis, l'ayant dépassé, disparaissait, toujours au grand galop. Derrière cet arbre démoniaque à plein galop, une odeur qui ne pouvait être que démoniquae et sentir le soufre.
Vraiment taquin, le diable lui apparut un peu plus loin, sous la forme d'un chevalier noir. Armé de son courage, l'abbé Adam lui demanda de s'éloigner de lui mais le chevalier noir passa à son côté sans prêter la moindre attention à notre bon abbé et son laquais.
Les dictons se devant d'être respectés, surtout par le diable, le Malin fit une troisième apparition, déguisé en vieillard loqueteux, grand, maigre et titubant. Le diable ne sachant pas compter, notre bon abbé, après avoir fermé les yeux, le vit à nouveau; cette fois sous la forme d'un moinillon portant capuche et équipé d'une hache dont il menaça le religieux.
Plus terre à terre, ses amis lui firent remarquer qu'il ne s'agissait probablement que de voyageurs bien ordinaires. Notre abbé s'emporta. Comment mettre en doute ses capacités à différencier un simple mortel d'un démon déguisé en humain ! D'ailleurs, peu après, il rencontra encore le diable déguisé en pourceau, puis en âne, puis en tonneau roulant dans la campagne, puis déguisé en roue de charrette qui le renversa sans le blesser. Le doute n'était possible mais heureusement, la visite des métairies s'était bien terminée.
Tout est bien qui finit bien !