■ Violent incendie
Bussière-Dunoise, 17 avril - Un incendie a éclaté la nuit dernière au village de Balsac, commune de Bussière-Dunoise. Dix immeubles et leurs dépendances ont été la proie du feu, qu'activait un vent violent.
LE PETIT JOURNAL - 18 avril 1911
■ Jules Védrines à Bussière-Dunoise
Bussière-Dunoise, 2 avril - À peine remis de ses émotions de la veille, au cours de sa tentative pleine de dangers, l'aviateur Jules Védrines est parti hier matin d'Issy-les-Moulineaux en aéroplane pour Poitiers et Pau.
Le courageux pilote a pris son vol à 6 h. 12 exactement ; après s'être élevé rapidement, Védrines ne tarda pas à disparaître.
Vers 11 h. 30, Védrine a téléphoné qu'il avait atterri à Varennes-sur-Allier, à 30 kilomètres au sud de Moulins et à 342 kilomètres de Paris. Il a atterri à 9 h. 20 et il a marché à une vitessë de 125 kilomètres à l'heure environ.
Védrines a déclaré que, par suite du mauvais temps, il a été obligé de monter à 2.000 mètres, perdant la terre de vue. Il se proposait de se guider sur le soleil et avec sa boussole, mais il ne put y parvenir. Il est alors descendu et c'est à ce moment qu'il s aperçut qu'il était aux environs de Moulins.
Védrines est reparti de Varenne-sur-Allier, à trois heures et demie de l'après-midi, mais il a atterri à nouveau à cinq heures dix à Bussières-Dunoise - Creuse, où habitent sa femme et sa fille.
Il va se reposer et compte reprendre aujourd'hui son voyage pour Pau.
LE PETIT JOURNAL - 3 avril 1911
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !