Pierret Marcel-Jean-Gabriel

Saint-Pierre
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■ Pierret Marcel-Jean-Gabriel

Pierret Marcel-Jean-Gabriel est né à Saint-Pierre le 30-06-1893.

Il mesurait 1,65 mètre, avait les cheveux et sourcils bruns, les yeux marron, le front moyen, le nez rectiligne, le menton non défini et le visage ovale. Marcel-Jean-Gabriel avait un niveau d'études non vérifié.

Il décèdera le 27-06-1915 à Saint-Léger-aux-Bois ; il avait 22 ans.

Mort pour la France en 1914-1918, passé par les armes, il était Soldat au 265° RI.

Lors de son incorporation militaire, il était Étudiant.

Ne l'oublions pas et gardons lui mémoire !

Saint-Pierre

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  • FrançaisSaint-Pierre
  • Population5 400 hab.
    GentiléSaint-Pierrais
  • Superficie25,00 km²
  • Densité216 hab./km²
  • Latitude46° 47 '55" N°
    Longitude56° 10 '27" W°
  • Latitude46.781921°
    Longitude-56.174285°


⌘ Pierret Marcel-Jean-Gabriel

Pierret Marcel-Jean-Gabriel

◎ États de service

  • 19-07-1911 => Engagé pour 5 ans au titre du 65° RI à la mairie de Paris XV°, arrivé le 22 au corps, habitait au 8 rue Pétel, Paris XV°
  • 26-06-1915 => Jugement par le Conseil de Guerre de la 61° Division composé de Lieutenant-Colonel Ribard, commandant le Génie de la division, Président ; Commandant d'Alençon, chef d'État-Major de la 61° DIV ; Capitaine Gamonet, État-Major de la 61° DIV ; Lieutenant Bouricaud, commandant la 7° Cie, 11° escadron du Train des Équipages Militaires ; Adjudant Guiot du 28° RA ; tous nommés par le Général de la Division ; par le Capitaine Albert Dufoux, Commissaire du Gouvernement ; par le sergent René Legros Albert. Le soldat Marcel Pierret est accusé de Refus d'obéissance et abandon de poste en présence de l'ennemi. Il est célibataire, employé de commerce et habite toujours au 8 rue Pétel à Paris
  • Accusation 1 => Le 15 juin 1915 près d'Offémont, dans un boyau formant tranchée de départ, Marcel Pierret a refusé d'obéir à l'ordre de se porter en avant, ordre de service donné par son chef, le sous-lieutenant Perret, ledit refus d'obéissance ayant eu lieu en présence de l'ennemi, crime puni par l'Art 218 du Code Militaire
  • Accusation 2 => Le même jour, au même lieu, Marcel Pierret a abandonné son poste en présence de l'ennemi, crime puni par l'Art 213 du CM
  • Jugement => À l'unanimité, les juges déclarent l'accusé coupable de refus d'obéissance puis abandon de poste en présence de l'ennemi sur un territoire en état de guerre
  • Condamnation => Marcel Pierret est condamné à la peine de mort avec dégradation militaire. Les frais de procédure s'élèvent à 12 Fr 55 centimes à la charge du condamné et seront prélevés sur ses biens
  • 27-06-1915 => À 4h30 du matin, le sergent Pierre Legros, greffier du Conseil de Guerre de la 61° DIV, se rend à Saint-Léger-aux-Bois pour assister à l'exécution de Marcel Pierret. Lecture faite de la condamnation, le piquet d'infanterie réglementaire s'est approché qui a fait feu sur le condamné. Le constat de décès a été réalisé par le médecin-major commis à cet effet ; procès-verbal réalisé ce 27 juin 1915


 

⌘ Pierret Marcel-Jean-Gabriel

Marcel Pierret, après avoir été un soldat sans histoire particulière, engagé volontaire, refuse de sortir de sa tranchée et en connaît les conséquences. Il nous a semblé important de rapporter les jours qui précèdent et suivent ce 15 juin 1915. Bien sûr, il s'agit d'une accumulation de tensions lourdes, douloureuses, de morts, de tripes et de terribles étripailles.
Un jour, l'homme craque...

T14 juin 1915

Les unités du régiment quittent successivement le cantonnement d'Attichy à 3 heures du matin pour se rendre au bivouac dans le Parc d'Offémont. Départ du capitaine Mercier pour le 318° RI.
À 16 heures, le régiment est alerté. L'ennemi se prépare à attaquer. Les bataillons quittent successivement le bivouac pour aller prendre place dans les tranchées du secteur du 264° RI qu'ils ont pour mission de renforcer.
Dans la soirée, le régiment a à soutenir une violente contre-attaque de l'ennemi. Dans la nuit, il attaque à la baïonnette et reprend une partie de tranchée un instant perdue.

T15 juin 1915

Le régiment assiste à une série d'attaques et de contre-attaques où il conserve l'avantage ; il est soumis à un violent bombardement de la part des allemands. Il se maintient dans les tranchées et coopère à la mise en état de défenses des boyaux et des tranchées comprises dans les combats précédents.

T16 juin 1915

Le régiment se trouve dans la même situation que la veille. Dans la nuit du 15 au 16 règne une grande activité. Nous attaquons au petit jour avec succès. Le régiment coopère à la prise d'un nouvel élément de tranchée et, pendant cette action,il est fait plus de 80 prisonniers allemands. Le régiment reste toute la nuit sur le terrain conquis et les hommes repoussent les allemands à coups de grenades. C'est un corps à corps constant. Le bombardement de nos tranchées ne diminue pas d'intensité et, malgré les pertes sérieuses que nous subissons, les hommes restent stoïquement à leur place de combat.
Pendant ces trois journées, nous avons cinq officiers blessés, trois assez grièvement. Le lieutenant Patoux, les sous-lieutenants Cahoreau et Robin ; deux très légèrement, les sous-lieutenant Maillard et Maugin ; ces deux derniers restent à leur poste.
Nos pertes sont, pour la même période, de 273 sous-officiers, caporaux et soldats blessés ; 72 sous-officiers caporaux et soldats tués ; 9 sous-officiers, caporaux et soldats disparus.

T17 juin 1915

Le régiment quitte ses positions dans la tranchée pour le bivouac du Parc d'Offémont, ravin de l'Ile.

T18 juin 1915

Le régiment reste au bivouac dans la parc d'Offémont. Quelques hommes, sous la conduite d'un sous-officier, vont couper des bois dans la forêt de Laigne pour confectionner des chevaux de frise.
Arrivée d'un détachement de renfort venant du 9° bataillon du 151° RI à Retheuil composé de 12 sergents, 20 caporaux et 300 soldats.
Promotion du Commandant Rose au grade de Lieutenant-Colonel.

Remarque: Le 265° RI était surnommé le Régiment Rose