Beaurepaire

Rites ordinaires à Beaurepaire
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■ Rites ordinaires à Beaurepaire

Beaurepaire, comme toutes les communautés villageoises ou urbaines, pratiqua des rites de passages d'un état à l'autre.

Cela, dans cette page, concerne les passages liés à l'être humain et marquant les grandes étapes de notre vie et notre mort.

Certaines de ces étapes se retrouvent chez tous les peuples comme la naissance, le passage à l'âge adulte, le mariage et la mort ; d'autres diffèrent suivant les peuples comme les relevailles, les rites initiatiques, etc...

< Les rites ordinaires à Beaurepaire >

Beaurepaire

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  • FrançaisBeaurepaire
  • Population100 hab.
    Gentilébelliripariens
  • Superficie5,07 km²
  • Densité19.72 hab./km²
  • Latitude49° 18 '60" N°
    Longitude2° 35 '60" E°
  • Latitude49.299999°
    Longitude2.583330°


⌘ Rites ordinaires à Beaurepaire

Les rites de passage - et ceci quelque soit la société - marquent les grandes étapes de notre vie et de notre mort. Certaines de ces étapes se retrouvent chez tous les peuples comme la naissance, le passage à l'âge adulte, le mariage et la mort ; d'autres diffèrent suivant les peuples comme les relevailles, les rites initiatiques, etc...

Beaurepaire suivait quelques rites propres à la commune qui, s'ils avaient beaucoup de points communs avec la région, étaient aussi marqués par quelques particularismes.

Beaurepaire
Le corbillard: notre dernière balade

◎ Le baptême

- Dans nos sociétés chrétiennes, l'enfant, par soucis pour son âme et ceci lié à une mortalité infantile très importante, était baptisé au plus vite. À l'église, n'importe qui porte l'enfant mais jamais la mère ; cela pouvant porter malheur à l'enfant. Le parrain, dont le rôle est très important, offre un bouquet à la marraine. La cérémonie terminée, ils jettent des dragées et des sous en sortant de l'église aux enfants réunis pour cela devant le porche. Les parrains et marraines un tantinet radins se voient crier de grossières injures. Il est parmi les participants certains qui tirent des coups de fusil en l'air ou font exploser des pétards ; cela fait honneur. Les sexes ne sont pas soulignés par une quelconque marque. Les relevailles ne sont pas célébrées dans la paroisse.

◎ Les fiançailles

- Les jeunes gens se fréquentent très longtemps avant les fiançailles. Ils s'entendent préalablement, avant que ne soit faite la demande officielle. C'est le père du garçon qui va faire cette demande. Autrefois on ne connaissait pas la bague de fiançailles cette coutume est en usage maintenant. Il n'y a aucun échange de cadeaux, ni de dons à leur parenté, ou à leurs parrains et marraines de la part des fiancés. Ils ne font aucune tournée dans les deux familles. Le fiancé devait éviter de coucher sous le même toit que la jeune fille. Il donne un repas d'adieu à ses amis pour l'enterrement de sa vie de garçon.

◎ Le mariage

- Autrefois les mariages à Beaurepaire, et comme partout ailleurs, ne se faisaient pas en blanc comme actuellement. La mariée portait seulement un bonnet de dentelles blanches, qui n'avait pas une forme spéciale. Des jeunes gens tiraient des coups de fusil au passage du cortège après s'être préalablement cachés.

La cérémonie religieuse voyait la mariée entrer à l'église seule entre ses deux témoins et en ressortait au bras de son père. Il ne semble pas exister de règle pour le reste du cortège, les divers couples se plaçant comme ils veulent. On ne jetait rien sur les mariés et eux-mêmes ne jetaient rien aux adultes ou aux enfants.

Contrairement à d'autres communes, personne ne barrait pas le passage ou n'essayait d'enlever la mariée pendant la journée ou au cours du repas. Le garçon d'honneur se glissait autrefois sous la table pour enlever la jarretière qu'on coupait en morceaux et vendait aux enchères au profit des mariés. La mariée distribuait aussi les épingles de sa robe de noces aux filles présentes ; cela était un présage de mariage dans l'année. C'est à la fin de repas que les jeunes gens essayaient d'enlever la mariée pour l'empêcher d'aller coucher avec son époux. Le jeune couple réussissant enfin à s'en aller, on lui faisait des farces et l'empêchait de dormir. Le jeune couple n'avait pas de soupe au poivre ou autre plat. Il n'y avait pas non plus de réception cérémonielle de la nouvelle épouse par sa belle-mère. Il n'y a pas non plus de charivari, sauf aux filles de mauvaise vie qui se marient.

◎ Le retour de noces

- Il est encore couramment pratiqué comme partout en France. Autrefois, la jeune femme se devait de faire une visite au cimetière, sur les tombes de sa belle-famille. Nous ne savons pas si cette pratique est toujours de rigueur.

◎ La mort

- Le mort est revêtu de ses plus beaux habits. Quand il n'y a pas de corbillard, le cercueil est porté à bras ; les femmes portant les femmes et les hommes les hommes. Si le mort est un enfant, des enfants le portent. Cette pratique est une des caractéristiques propres de Beaurepaire et est encore signalée en 1929. Dans les autres communes de la région, le cercueil de l'enfant est porté par des personnes de la famille ou par des pauvres engagés pour l'occasion.

Dans le cercueil, on met ce que le mort a pu demander de mettre. La mort est signalée sur les maisons par la fermeture des volets. Les miroirs ne sont pas retournés et les vases ne sont pas recouverts. Si le bétail ne porte pas le deuil, les ruches le portent pour éviter aux abeilles de quitter les lieux.

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