Rosselange

Deux chemineaux jettent un enfant à l’eau

Rosselange, 10 juillet - Un méfait de plus à l'actif de ces traîneurs de route qui sont la terreur de nos campagnes.
Un jeune garçon de douze à treize ans, Auguste Gilles, était allé se baigner ces jours derniers dans l'Orne, petit affluent de la Moselle. Il venait de sortir de l'eau et franchissait la passerelle, lorsque survinrent deux chemineaux qui venaient demander du travail dans une ferme voisine.
En apercevant l'enfant, ils lui crièrent:
- Nous allons te jeter à l'eau !
Joignant le geste à la parole, ils s'emparèrent de l'enfant, et le jetèrent au milieu de la rivière, où il coula à pic.
Mais des cultivateurs, qui avaient vu se dérouler le drame se mirent à la poursuite des deux hommes, qui avaient pris la fuite aussitôt leur coup fait, et parvinrent à les arrêter.
Les deux misérables ont déclaré qu'ils avaient fait cela histoire de rigoler.
Quand donc débarrassera-t-on nos campagnes de tous ces hôtes dangereux ?

^{LE PETIT JOURNAL - 20 juillet 1910}

Presse passée

La presse du passé est passionnante !

Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.

La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.

Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.

La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.

Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !

Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.

Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !