![]() | Français | Roche |
![]() | Population | 1 800 |
![]() | Gentilé | |
![]() | Superficie | 20,14 km² |
![]() | Densité | 89.37 /km² |
![]() | Latitude | 45°35'20" N |
![]() | Longitude | 5°10'34" E |
![]() | Latitude | 45.588902 |
![]() | Longitude | 5.159450 |
Les nouvelles de Roche, en Isère
Suicide
Roche, Isère - Dimanche, la population de Roche, en Isère était mise en émoi par la nouvelle d'un crime commis dans les circonstances les plus atroces.
Vers sept heures et demie du soir, le sieur Jean-Pierre Meslières, âgé de cinquante-huit ans, cultivateur, domicilié dans cette commune, revenait de Mahdeure en compagnie de son fils Eugène, âgé de vingt-sept ans, grenadier au 49° de ligne, et d'un habitant de Roches, du nom de Seigneur.
Tout en cheminant, Meslières père faisait à son fils des remontrances sur les relations qu'il entretenait avec une fille du village, liaison qu'il ne pouvait, disait-il, tolérer davantage.
Le fils, feignant tout d'un coup d'aller satisfaire un besoin naturel, quitta ses compagnons de route, et, gagnant de l'avance, alla les attendre aux Planchettes, endroit où la route est bordée de bois des deux côtés.
Au moment où son père le rejoignit, il se précipita sur lui et lui porta un violent coup de couteau qui lui traversa la joue et le fit tomber. Comme Meslières n'était qu'étourdi il se releva bientôt, malgré le sang qu'il perdait en abondance, mais au même instant ce forcené le frappa successivement de trois nouveaux coups de couteau dans la région de l'estomac.
Le malheureux père fit quelques, pas encore, chancela et s'affaissa sur lui-même. Seigneur courut pour lui porter secours, mais il ne put recevoir que son dernier soupir.
La justice est à la poursuite du parricide qui a pris la fuite.
LE PETIT JOURNAL - 5 février 1863
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !