Pertuis

Pertuis - Presse passée
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 Pertuis: La fontaine de la Diane...

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■   Pertuis: Presse passée

La presse du passé de la commune de Pertuis est bonne source pour connaître Pertuis

Ces coupures de presse voient faits-divers, larçins, crimes et violences ou simples cuites verbalisées d'une bonne nuit au violon avec nom, prénom et adresse en clair dans la presse.

À l'époque, les menus larçins pour notre époque voient enquête, et il nous est arrivé de découvrir que le commissaire fait une enquête pour un simple morceau de lard !

Crimes odieux et violences sont aussi légions. La violence était déja forte en ces temps reculés.

Pertuis

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  • FrançaisPertuis
  • ProvençauPertús
    ( Provençal )
  • Population18 900 hab.
    Gentilé
  • Superficie66,23 km²
  • Densité285.37 hab./km²
  • Latitude43° 41 '60" N°
    Longitude5° 30 '0" E°
  • Latitude43.683300°
    Longitude5.500000°


⌘ Pertuis: Presse passée


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Les nouvelles à Pertuis

Pertuis  Les grives empoisonnées

Pertuis, 25 juillet - Le docteur Estachy, médecin à Pertuis , département du Vaucluse, qui avait essayé d'empoisonner un de ses confrères en lui faisant cadeau de grives empoisonnées, a comparu hier devant la cour d'assises de Vaucluse.
Cette affaire, qui avait excité une grande émotion dans le pays, avait attiré une foule immense et le procureur général de Nîmes, M. Candelé-Fiayle, était venu tout exprès à Carpentras pour soutenir l'acte d'accusation.
Estachy était, paraît-il, assez habile, mais il avait la réputation d'un homme violent, vindicatif et peu scrupuleux. Aussi, quand un nouveau médecin, le docteur Tournatoire, vint s'établir à Pertuis, vit-il une grande partie de sa clientèle l'abandonner.
Tout d'abord, l'accusé, qui appartenait au parti intransigeant, eut recours aux injures et il écrivit contre son concurrent des articles très violent dans le Radical de Vaucluse mais, voyant que ces moyens d'intimidation ne réussissaient pas, il résolut de se débarrasser par le poison de ce confrère trop gênant.
Estachy achète quatre grives et se fait préparer par son pharmacien un poison composé de 25 grammes de sulfate neutre d'atropine pour 23 grammes de vaseline. Comme il avait l'habitude de se servir souvent dans ce remède, le pharmacien ne fit aucune objection.
Après avoir prépare le poison, le docteur fit déposer ses grives empoisonnées dans l'omnibus de L'hôtel du Dauphin avec l'adresse suivante: Pour remettre à M. Tournatoire, médecin à Pertuis..
Le docteur Tournatoire qui le jour même avait reçu des alouettes de la part d'un de ses clients, crut que ces grives lui étaient envoyées par un ami inconnu, et, sans aucune défiance. il les fit servir à table.
Seules, sa femme et sa domestique en mangèrent.
Elles furent toutes les deux prises de pesanteur à la tête et se trouvèrent en proie à de telles hallucinations qu'un moment le docteur crut qu'elles étaient atteintes d'aliénation mentale.
Deux grives restaient encore ; une analyse minutieuse démontre qu'elles étaient empoisonnées et Estachy, accusé par la rumeur publique, avoua avait voulu faire une farce - c'est le terme qu'il emploiy - à son confrère peu aimé.
Il avait même fait des aveux complets dans une lettre adressée au procureur général de Nimes et au ministre de la justice.
À l'audience, l'accusé essaie de revenir sur ses aveux précédents et déclare qu'il n'a écrit cette lettre que sur les instances de M. Salviati, procureur de la République d'Apt, qui l'avait engagé à en finir et lui avait promis qu'il ne serait poursuivi qu'en correctionelle.
Le procureur général s'est élevé avec énergie contre cette assertion et il a demandé le renvoi de l'affaire afin de pouvoir entendre M. Salviati actuellement en vacances en Corse.
Sur les réquisitions du procureur général, la cour a renoyé l'affaire à la session d'octobre.

LA CROIX - 31 juillet 1885

⌘ Presse passée

La presse du passé est passionnante !

Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.

La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.

Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.

La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.

Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !

Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.

Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !