Un digne serviteur
Domancy, 15 septembre - Un accident d'automobile est arrivé dimanche dans la région de Bonneville.
Cette automobile était occupée par M. et Mme Monteux, de Limoges, une autre dame et le chauffeur.
En arrivant à Domancy, à trois kilomètres du Fayet-Saint-Gervais, le chauffeur aperçut au milieu de la route un homme et une femme qui se dirigeaient vers le Fayet-Saint-Gervais. Il corna bruyamment avec sa trompe d'appel; comme les piétons hésitaient à se ranger et qu'il arrivait sur eux, le mécanicien obliqua fortement à droite pour les dépasser. Malheureusement, la femme fut accrochée et traînée sur plusieurs mètres, la tête prise entre la roue et le garde-boue; l'automobile versa dans un fossé.
On dégagea aussitôt la victime, nommée Dorothée, mais elle ne tarda pas à expirer. Elle était âgée de 72 ans.
Trois des voyageurs n'ont eu aucun mal mais Mme Monteux a eu un bras cassé et a reçu plusieurs blessures à la tête. Elle a été transportée par une automobile qui suivait dans un hôtel où un docteur lui a donné les premiers soins.
LA CROIX - 17 septembre 1902
Accident automobile
Domancy, 10 septembre - Un side-car, conduit par M. Marcellin Couvert, 85 ans, demeurant a Paris, a été violemment tamponné à Domancy, département de Haute-Savoie, par une auto venant en sens inverse. Mme Convert a été contusionnée sur tout le corps et son mari a eu la jambe gauche broyée.
LA CROIX - 12 septembre 1925
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !