■ Le sommeil de H. Tranchant Congrès des anciens combattantsLes nouvelles d'Chauvigny
Chauvigny, 23 juin - Vous ne connaissez pas M. Tranchant?
Inscrivez-le sur votre liste des plus célèbres ahuris du XX° siècle, immédiatement après Pochon, Cocula, Thomas de Bicêtre.
Aux qualités que Tranchant a de commun avec ses congénères susnommés, il joint celle de percevoir, fût-il endormi, les moindres sons cléricaux qui arrivent à son oreille, et cela excite à tel point le pauvre homme, qu'il en devient malheureux au possible.
Pour comble de malheur, Tranchant habite à une faible distance de l'église de Chauvigny, département de la Vienne, commune dont il fut maire, et le curé de Chauvigny a été assigné par Tranchant pour s'entendre interdire de chanter dans son église en dehors de certaines heures, le sommeil de M. Tranchant étant incompatible avec l'écho du moindre chant religieux.
Le juge de paix n'a pas cru devoir faire droit a la demande de Tranchant. Pauvre homme!
LA CROIX - 26 juin 1901
Chauvigny, 3 avril - Dimanche 2 avril s'est tenu, à Chauvigny, département de la Vienne, le Congrès départemental de l'Union fraternelle des victimes de la guerre et des anciens combattants. Les congressistes, au nombre de 2.000 environ, ont voté différents vœux et notamment une résolution affirmant que les anciens combattants sont prêts a contribuer par un sacrifice réel au redressement du pays, mais à condition que la charte des pensions, le statut de la retraite du combattant et les lois sociales intéressant les victimes de la guerre et les anciens combattants soient respectés dans leurs principes, et que ce sacrifice ne soit que temporaire et complémentaire des sacrifices demandés à l'ensemble des citoyens.
LA CROIX - 4 avril 1933
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !