Botsorhel

Botsorhel - Presse passée
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■   Botsorhel: Presse passée

La presse du passé de la commune de Botsorhel est bonne source pour connaître Botsorhel

Ces coupures de presse voient faits-divers, larçins, crimes et violences ou simples cuites verbalisées d'une bonne nuit au violon avec nom, prénom et adresse en clair dans la presse.

À l'époque, les menus larçins pour notre époque voient enquête, et il nous est arrivé de découvrir que le commissaire fait une enquête pour un simple morceau de lard !

Crimes odieux et violences sont aussi légions. La violence était déja forte en ces temps reculés.

Botsorhel

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  • FrançaisBotsorhel
  • BrezhonegBodsorc'hel
    ( Breton )
  • Population500 hab.
    Gentilébotsorheliens
  • Superficie25,64 km²
  • Densité19.5 hab./km²
  • Latitude48° 32 '60" N°
    Longitude3° 39 '60" W°
  • Latitude48.533298°
    Longitude-3.650000°


⌘ Botsorhel: Presse passée


■ Le drame de Botsorhel

Botsorhel, 8 avril - Accusé du meurtre de sa fillette, un cultivateur tente de se suicider
Son état est très grave

Botsorhel, 5 avril - Lundi dernier, les gendarmes Kermoal et Goulouarn, de la brigade de Plouigneau, se présentaient chez les époux Manac'h, cultivateurs au village de Kerbréhoué en Botsorhel, pour enquêter au sujet d'un vol de poules commis au préjudice de leur voisine, Mme veuve Lavanant.
Auguste Le Manac'h, 28 ans, habillement interrogé, ne tarda pas à avouer être l'auteur du vol dont se plaignait Mme Lavanant. L'enquête semblait donc terminée lorsque la jeune femme Le Manach, née Jeanne Jézéquel, âgée de 23 ans, a fait aux gendarmes une troublante et tragique déclaration. Elle accusa formellement son mari d'avoir tué son dernier né, la petite Marie-Thérèse, morte en février dernier.
Voici, selon la mère, de quelle façon se serait déroulé le meurtre:
Le 27 février dernier dans la soirée, Auguste Le Manac'h rentra ivre chez lui. Irrité d'entendre pleurer dans son berceau le plus jeune des deux enfants, une petite de 4 mois, Marie-Thérèse, le père enfonça le biberon dans la bouche du bébé puis, comme l'enfant continuait à gémir, il le saisit et, à plusieurs reprises. lui frappa violemment la tête contre le berceau puis transporta alors sa fille cruellement blessée dans une maison inhabitée lui appartenant et située à une vingtaine de mètres de sa ferme. L'enfant resta seule toute la nuit et, le lendemain, les parents se trouvèrent en présence d'un petit cadavre.
La mère ramena l'enfant chez elle, fit sa toilette mortuaire, puis, quand toute trace de blessure fut effacée, elle alla annoncer aux voisins la mort de sa petite fille.
La jeune femme a déclaré en outre que son mari maltraitait l'enfant parce qu'il prétendait ne pas en être le père.
Hier matin, Le Manac'h, interrogé de nouveau, persistait à nier, mais, dans la matinée, il tentait de se suicider en absorbant un flacon entier de produit vétérinaire.

L'OUEST-ÉCLAIR - 7 avril 1933

TLe drame de Botsorhel
Le père meurtrier qui avait pris la fuite est retrouvé noyé à Morlaix


Botsorhel, 8 avril - Auguste Le Manac'h, ce cultivateur de Botsorhel, qui tua son enfant, dans les circonstances que nous avons relatées ces jours derniers et qui avait disparu de son domicile le 6 courant, après avoir tenté de s'empoisonner, a mis fin à ses jours.
Son corps a été retrouvé hier à quelques centaines de mètres de son domicile, dans la rivière Le Touron, au lieu dit Moulin du Pré. Le nommé Morin Guillaume, cultivateur à Kerzouézou. occupé dans la matinée à faucher de l'herbe, a vu le corps flotter dans le bief. Le Manac'h tenait serrée dans la main, une ceinture de cuir avec laquelle on suppose qu'il avait dû essayer de se pendre avant de se jeter a l'eau.
Les constatations d'usage ont été faites par le maréchal-des-logis-chef Broustal et le gendarme Quennec de la brigade de Plouigneau en présence de M. de Guerdavid, maire de Botsorhel.
Cette fin éteint probablement l'action publique dans ce drame d'une rare cruauté qui a mis en émoi toute notre région.

L'OUEST-ÉCLAIR - 10 avril 1933

⌘ Presse passée

La presse du passé est passionnante !

Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.

La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.

Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.

La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.

Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !

Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.

Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !