Murlin

Légende locale
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■   Légende locale

À Murlin et ses environs, elle connut son heure de gloire et, lors des veillées locales, elle anima certainement les soirées.

Le conteur, préparant sa prestation, n'hésitait pas à se lancer dans des improvisations, il brodait, déformait, virevoletait au gré de son imagination pour créer un spectacle unique.

Assis près de la cheminée, jetant des herbes au feu, il faisait naître des flammes colorées et parfumées ; créant le son et lumières d'antan, il y rajoutait les parfums.

Passant à Murlin, vous vous souviendrez peut-être de cette légende locale.

Murlin

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  • FrançaisMurlin
  • Population100 hab.
    Gentilé
  • Superficie15,09 km²
  • Densité6.63 hab./km²
  • Latitude47° 12 '0" N°
    Longitude3° 11 '60" E°
  • Latitude47.200001°
    Longitude3.183330°


 ⌘ Le Rossignol et l'Anvo

Murlin, comme tous autres terroirs, fut le lieu de contes et légendes qui agrémentaient les soirées de nos aïeux. Nombre de ces contes et légendes ont malheureusement disparu avec la télévision et notre monde appelé moderne ; d'autres sont apparus, naissants dans un monde totalement différent.

◎ Le Rossignol et l'Anvo

Dans les temps anciens, il y a bien longtemps, mais pas autant que vous le croyez, le Rossignol n'avait qu'un œil et l'Anvo qui est borgne aujourd'hui, avait deux yeux.

Le Rossignol invité à une noce était contrarié d'y paraître avec sa difformité. Il va donc trouver l'Anvo et lui dit:

- Camarade, veux-tu me prêter un de tes yeux pour que je puisse faire bonne figure à la noce où je suis invité ?
— Me le rendras-tu ? demande alors l'Anvo
— Dès mon retour, je te le jure, lui répond alors le rossignol.

>Le Rossignol eut beaucoup de succès à la noce, et nombre de personnes le complimentèrent sur ses beaux yeux. Il en fut si fier qu'il refusa de rendre à l'Anvo celui qu'il avait emprunté.

L'Anvo lui dit alors:
- Tu te conduis comme un mandrin, mais je me vengerai tôt ou tard, de jour ou de nuit, pendant ton sommeil.
— Eh bien, répondit le Rossignol, je ne dormirai jamais.

Et il tint parole !

Une nuit pourtant, il s'endormit de fatigue au milieu d'une vigne ; les vrilles d'un jeune cep s'enroulèrent autour de son cou et le réveillèrent en sursaut. Se croyant pris par l'Anvo, il se débat, il se débat durement et réussit à se dégager non sans peine. À la pique du jour, voyant son erreur, il se rassura mais, depuis ce moment, il ne dort jamais plus et, pour se tenir en éveil, il chante ce petit air:

La vign' pouss', pouss', pouss', pouss'
Je n'dors ni nuit ni jour.


Conté par Jacques Murgelot de Murlin en 1886