Asté

Anecdote locale
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■ La mutation du curé d'Asté

Si les grêves et mouvements revendicatifs sont parfois assez remuants, si ce n'est violent, ils le furent aussi dans le passé pour des sujets qui, s'ils diffèrent de nos préoccupations actuelles, furent à l'époque d'une grande importance pour la vie de nos villes, villages et terroirs. Les mutations décidées par les évêques ne furent pas toujours bien acceptées par leurs ouailles et bien des mouvements furent spontanés, comme celui qui secoua Asté vers 1908.



Asté

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  • FrançaisAsté
  • GasconAstèr
    ( Gascon )
  • Population500 hab.
    Gentilé
  • Superficie26,67 km²
  • Densité18.75 hab./km²
  • Latitude43° 2 '60" N°
    Longitude0° 10 '0" E°
  • Latitude43.033298°
    Longitude0.166667°


⌘ L'évêque muta le curé

Si les grêves et mouvements revendicatifs sont parfois assez remuants, si ce n'est violent, ils le furent aussi dans le passé pour des sujets qui, s'ils diffèrent de nos préoccupations actuelles, furent à l'époque d'une grande importance pour la vie de nos villes, villages et terroirs. Les mutations décidées par les évêques ne furent pas toujours bien acceptées par leurs ouailles et bien des mouvements furent spontanés, comme celui qui secoua Asté vers 1908.

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Asté: Le village vers 1829
Bibliothèque de Toulouse

TCharivari pour le curé

Les charivaris ancestraux étaient des mouvements bruyants, organisés spontanément par une population pour marquer sa désapprobation à quelque évènement ou décision. La grande majorité des charivaris concernaient les remariages. Les nouveaux mariés étaient accompagnés par un tintamarre de casseroles ou poêles frappées, verres de lampes dans lesquels on soufflait, cornes et trompes, ou tout autre instrument faisant le plus de bruit possible.

Vers 1908, sans inspiré du très haut, l'évêque de Tarbes déplaça le curé d'Asté pour l'envoyer dans quelque cure de son choix. Courroucée par cette mutation qui la privait d'un curé particulièrement apprécié par la population, les Astérois se réunirent pour un charivari monstre; si monstrueux et si durable - il se renouvelait tous les soirs depuis plusieurs semaines - que la gendarmerie se décida à intervenir.

Engagée sur un combat qui les dépassaient et touchaient aux sentiments religieux des paroissiens, les pandores essayèrent tant bien que mal de ramener le calme tous les soirs. En vain. tous les soirs, ils essuyèrent toutes sortes de quolibets peu amènes; les quolibets se transformèrent bien vite en insultes, puis en injures pour arriver aux coups et violences. Ne démordant pas, et de plus en plus remontés contre la décision inique de l'évêque, les astérois en étaient arrivés à mitrailler les gendarmes avec des pierres lancées à la faveur de la nuit.

Force enfin revint à la maréchaussée qui ne réussit à mettre fin à ce charivari de plusieurs semaines qu'après avoir dressé une multitude de procès-verbaux et fermement envoyé quelques citoyens se rafraîchir les idées quelques jours en prison.

Nous ne savons pas si les Astérois réussirent à garder leur curé mais ils lui marquèrent ainsi un attachement hors du commun.