Abelcourt

Légende locale
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■   Légende locale

À Abelcourt et ses environs, elle connut son heure de gloire et, lors des veillées locales, elle anima certainement les soirées.

Le conteur, préparant sa prestation, n'hésitait pas à se lancer dans des improvisations, il brodait, déformait, virevoletait au gré de son imagination pour créer un spectacle unique.

Assis près de la cheminée, jetant des herbes au feu, il faisait naître des flammes colorées et parfumées ; créant le son et lumières d'antan, il y rajoutait les parfums.

Passant à Abelcourt, vous vous souviendrez peut-être de cette légende locale.

Abelcourt

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  • FrançaisAbelcourt
  • Population300 hab.
    Gentiléabelcourtois
  • Superficie7,46 km²
  • Densité40.21 hab./km²
  • Latitude47° 47 '60" N°
    Longitude6° 18 '60" E°
  • Latitude47.783298°
    Longitude6.300000°


 ⌘ La noce d'Abelcourt

Il y a bien longtemps, c'était hier, une fermière, la Jeanne, fut invitée à une noce. Les noces d'antan ne duraient pas un jour mais toujours plusieurs jours. Celle où fut invitée notre fermière dura plus d'une semaine et, l'ambiance particulièrement plaisante fit notre fermière y séjourner trois jours, oubliant ses bêtes et les soins qu'ils réclamaient.

La noce était particulièrement bien organisée. Plus de trois cent cinquante personnes y avaient été invitées, cela permettait de ne blesser personne et renforçait les alliances familiales et communautaires. Il est dit que 20 bœufs, 70 cochons, 95 moutons, 150 canards, gelines et autres volailles furent consommées pendant la semaine. Je ne parlerai pas des barriques de cidre, de vin et tonnelets d'eau-de-vie qui furent percés ; bien des invités auraient pu rouler sous la table si table il y avait eu. Restaurer 350 personnes, plus les pauvres à qui on devait assistance, en montant des tables était impossible. On avait alors creusé de longues tranchées parallèles, laissant une bande de terre centrale servant de table. De bonnes longueurs de tissus sur cette bande et les tables étaient dressées.

Revenant à notre fermière, elle dansait - la femme a le pied agile, tout le monde le sait. Notre personne ayant grâce et agilité, tous les hommes, jeunes ou moins jeunes, voulaient danser près d'elle que ce soit le branle ou la gavotte. Le temps passait et les jours s'écoulèrent.

Le bétail, pendant ce temps-là, se languissait de la fermière. Les vaches réclament traite matin et soir ; les lapins demandent luzerne ; les cochons pâtée et les chevaux picotin. Le troupeau n'était pas bien important, juste une vache, un cochon, un poulain, un coq et une cane. Ces animaux - les citadins ne le savent pas et seuls les ruraux ayant oreille peuvent l'entendre, ces animuax, donc, parlaient entre eux.

Fatiguée d'attendre sa traite, la vache appela soudain:
- Jeanne, Jeanne...
Le cochon répondit:
- Bien, bien...
Le poulain interrogea alors:
- La vois-tu véni, véni, véni ?
Le coq lui répondit:
- Oh s'en viendra tantôôôôôôt.
La cane, qui cancanait toujours sans rien écouter demanda alors:
- Quand, quand, quand ?

Ainsi s'expriment les animaux quand le paysan se fait attendre mais cela les citadins ne savent l'entendre...